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CANADA:Sables bitumineux: hausse de 40 % de la production d’ici 2025

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  • CANADA:Sables bitumineux: hausse de 40 % de la production d’ici 2025

    La croissance importante de l’industrie des sables bitumineux devrait se poursuivre au cours des prochaines années, indiquent de nouvelles données publiées lundi. Cette hausse prévue de la production pétrolière impose d’ailleurs de construire de nouveaux pipelines, selon les entreprises du secteur. Mais les gouvernements doivent rejeter cette option, répliquent les écologistes.

    Selon les chiffres dévoilés par la firme américaine IHS Energy, les projets d’expansion des sables bitumineux devraient faire croître la production du secteur de plus de 40 % d’ici 2025. L’industrie produirait alors 3,4 millions de barils par jour, contre 2,4 millions à l’heure actuelle.

    Selon le directeur la firme, Kevin Birn, cité par La Presse canadienne, la construction de nouveaux projets de sables bitumineux entamée avant le plongeon des prix du pétrole en 2014 ajoutera environ 600 000 barils à la production quotidienne de ce secteur d’ici 2020.

    Les autres 400 000 barils supplémentaires seront issus de la croissance des cinq années suivantes, lorsque les entreprises se concentreront sur leurs projets les plus économiques, essentiellement en procédant à l’expansion d’installations existantes, a précisé M. Birn.

    Pipelines essentiels

    Les prévisions de IHS Energy se rapprochent de celles de l’Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP), qui évalue que le secteur pétrolier devrait produire quotidiennement 4,9 millions de barils de brut en 2030. De ce nombre, 3,7 millions de barils devraient être extraits des sables bitumineux de l’Alberta.

    Au moment de publier ces propres prévisions, la semaine dernière, l’ACPP a surtout insisté sur la nécessité de construire de nouveaux pipelines afin de transporter ce pétrole. Selon son président et chef de la direction, Tim McMillan, le fait de « brancher » le pays aux marchés qui ont besoin de ce pétrole devrait même être une « priorité ».

    L’industrie pétrolière a effectivement besoin de tels pipelines afin de transporter la production pétrolière, puisque le réseau actuel est pratiquement saturé. Qui plus est, un projet comme Énergie Est, de TransCanada, doit aussi transporter chaque jour du pétrole américain qui sera importé au Canada à partir du Dakota du Nord.

    Conçu pour faciliter l’exportation du pétrole albertain, le pipeline Énergie Est serait le plus important pipeline en Amérique, avec une capacité de transport de 1,1 million de barils par jour. Et il serait techniquement impossible de remplacer cette capacité de transport de brut vers l’Est par des convois de wagons-citernes, selon Équiterre. Les 1,1 million de barils nécessiteraient 1570 wagons chaque jour.

    Tourner le dos au pétrole

    Deux autres projets de pipelines visent la côte ouest canadienne, soit Trans Mountain et Northern Gateway. Ces deux projets font face à une vive opposition. L’Office national de l’énergie a toutefois récemment recommandé au gouvernement Trudeau d’autoriser la construction du pipeline Trans Mountain.

    TransCanada a par ailleurs officialisé la fin de semaine dernière sa poursuite contre le gouvernement américain, à qui elle réclame plus de 15 milliards de dollars en raison du rejet de son projet de pipeline Keystone XL. L’entreprise juge même que le président Barack Obama a outrepassé ses pouvoirs en refusant de donner le feu vert au projet d’exportation de pétrole des sables bitumineux.

    Pour Greenpeace, il faut toutefois impérativement rejeter la construction de nouveaux pipelines, particulièrement dans un contexte de lutte de bouleversements climatiques. « Les compagnies pétrolières veulent nous faire croire que l’avenir énergétique dépend de leur produit, mais nos gouvernements devraient reconnaître qu’il n’y a pas de marché pour davantage de pétrole des sables bitumineux dans un monde qui agit sur les changements climatiques », estime le porte-parole de la campagne climat de Greenpeace, Patrick Bonin.

    « Un avenir viable pour l’économie et l’environnement réside dans l’accélération de la transition vers les énergies renouvelables, et non pas dans l’expansion des sables bitumineux », insiste-t-il.

    leDevoir
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