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Au Yémen, la trêve des armes entre les protagonistes du conflit armé qui ravage le pays a volé en éclats. Situation dont les deux parties qui y sont impliquées se rejettent mutuellement la responsabilité. Pour les observateurs, la reprise des affrontements entre les forces loyales au président Mansour Hadi et celles de la rébellion houtie a pour cause l'enlisement des négociations de paix entamées depuis plus de deux mois à Koweït City sous l'égide des Nations unies.
Le risque de rupture de ces négociations de paix et d'un retour à la guerre totale au Yémen dont la population vit une situation à dimension de catastrophe humanitaire, a emmené le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à prendre l'initiative de se rendre à Koweït City pour convaincre les protagonistes du conflit de trouver un accord qui mette fin à leur belligérance. Pour rappel, les négociations de paix à Koweït City butent sur le rejet par les deux parties en conflit de la feuille de route que leur a présentée il y a une semaine le médiateur de l'ONU Ismaïl Oul Chikh Ahmed, laquelle prévoit notamment la formation d'un gouvernement d'union nationale ainsi que le retrait et le désarmement des rebelles.
Dans ce conflit comme dans celui qui déchire la Syrie, les camps belligérants yéménites ne sont pas libres de leurs décisions. Le camp gouvernemental et celui de la rébellion sont sous influence contraignante étrangère. Le premier ne peut se déterminer sans le feu vert de l'Arabie Saoudite dont seul l'appui lui permet d'avoir encore une réalité. Le second est dans le même degré de vassalité à l'égard de l'Iran. Au Yémen donc comme en Syrie, les conflits durent parce qu'ils sont une guerre que se livrent par procuration ces deux puissances régionales et à laquelle elles ont impliqué leurs alliés respectifs.
Ban Ki-moon est bien placé pour savoir que les belligérants yéménites qu'il est parti rencontrer à Koweït City pour les convaincre de ne pas rompre les négociations et se hâter au contraire de les faire aboutir ne sont pas maîtres de la situation dans laquelle ils servent de chair à canon et de paravent aux ambitions d'ordre géopolitique de leurs sponsors étrangers respectifs. Il n'a probablement pas été dupe de la disponibilité à relancer les négociations qu'ont dû afficher les deux parties lorsqu'il les a rencontrées séparément dimanche à Koweït City.
L'accord de la paix pour le conflit yéménite, si accord est possible, ne peut se conclure que si Ryadh et Téhéran y sont disposés. Ce qui apparaît une improbabilité au vu que l'Arabie Saoudite et l'Iran sont dans une rivalité régionale à laquelle chacun n'envisage d'y mettre un terme qu'en contraignant l'autre à accepter son hégémonie. Cela étant, il faut prendre avec précaution les « rassurantes » déclarations sur une issue positive pour les négociations de paix de Koweït City qui ont été faites suite aux entretiens qu'a eus Ban Ki-moon avec les négociateurs du camp de la rébellion houtie et ceux du gouvernement du président yéménite Mansour Hadi. Pour qu'il y ait une lueur d'espoir d'un accord entre les deux parties yéménites, c'est des déclarations allant dans ce sens venant de Ryadh et de Téhéran qui doivent l'attester. Rien n'augure que les deux capitales sont décidées à mettre fin aux guerres par procuration qu'elles se font au Yémen et dans toute la région.
le quotidien d'oran
Le risque de rupture de ces négociations de paix et d'un retour à la guerre totale au Yémen dont la population vit une situation à dimension de catastrophe humanitaire, a emmené le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à prendre l'initiative de se rendre à Koweït City pour convaincre les protagonistes du conflit de trouver un accord qui mette fin à leur belligérance. Pour rappel, les négociations de paix à Koweït City butent sur le rejet par les deux parties en conflit de la feuille de route que leur a présentée il y a une semaine le médiateur de l'ONU Ismaïl Oul Chikh Ahmed, laquelle prévoit notamment la formation d'un gouvernement d'union nationale ainsi que le retrait et le désarmement des rebelles.
Dans ce conflit comme dans celui qui déchire la Syrie, les camps belligérants yéménites ne sont pas libres de leurs décisions. Le camp gouvernemental et celui de la rébellion sont sous influence contraignante étrangère. Le premier ne peut se déterminer sans le feu vert de l'Arabie Saoudite dont seul l'appui lui permet d'avoir encore une réalité. Le second est dans le même degré de vassalité à l'égard de l'Iran. Au Yémen donc comme en Syrie, les conflits durent parce qu'ils sont une guerre que se livrent par procuration ces deux puissances régionales et à laquelle elles ont impliqué leurs alliés respectifs.
Ban Ki-moon est bien placé pour savoir que les belligérants yéménites qu'il est parti rencontrer à Koweït City pour les convaincre de ne pas rompre les négociations et se hâter au contraire de les faire aboutir ne sont pas maîtres de la situation dans laquelle ils servent de chair à canon et de paravent aux ambitions d'ordre géopolitique de leurs sponsors étrangers respectifs. Il n'a probablement pas été dupe de la disponibilité à relancer les négociations qu'ont dû afficher les deux parties lorsqu'il les a rencontrées séparément dimanche à Koweït City.
L'accord de la paix pour le conflit yéménite, si accord est possible, ne peut se conclure que si Ryadh et Téhéran y sont disposés. Ce qui apparaît une improbabilité au vu que l'Arabie Saoudite et l'Iran sont dans une rivalité régionale à laquelle chacun n'envisage d'y mettre un terme qu'en contraignant l'autre à accepter son hégémonie. Cela étant, il faut prendre avec précaution les « rassurantes » déclarations sur une issue positive pour les négociations de paix de Koweït City qui ont été faites suite aux entretiens qu'a eus Ban Ki-moon avec les négociateurs du camp de la rébellion houtie et ceux du gouvernement du président yéménite Mansour Hadi. Pour qu'il y ait une lueur d'espoir d'un accord entre les deux parties yéménites, c'est des déclarations allant dans ce sens venant de Ryadh et de Téhéran qui doivent l'attester. Rien n'augure que les deux capitales sont décidées à mettre fin aux guerres par procuration qu'elles se font au Yémen et dans toute la région.
le quotidien d'oran
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