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Clinton ou Trump : pour qui vote le Maroc ?

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  • Clinton ou Trump : pour qui vote le Maroc ?

    L’élection présidentielle américaine aura lieu en novembre prochain. Que pensent nos diplomates et spécialistes de l’avenir du dossier du Sahara en cas de victoire de la démocrate ou du républicain ? Les avis divergent.

    Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump est en forte baisse dans les intentions de vote, selon un sondage du Washington Post-ABC, rapporté par l’AFP et publié dimanche. Ce sondage donne plus de dix points d'avance à la démocrate Hillary Clinton.

    L'ancienne secrétaire d'Etat obtiendrait 51% des votes contre 39% pour l'homme d'affaires new-yorkais si l'élection du 8 novembre avait lieu aujourd'hui.

    Il s'agit de la plus forte avance pour Mme Clinton dans les sondages du Post-ABC depuis l'automne. Et d'un creusement spectaculaire par rapport à la précédente enquête d'opinion effectuée le mois dernier qui montrait un écart de seulement deux points en faveur de la démocrate.

    Quoi qu’il en soit, Hillary Clinton reste la grande favorite des prochaines présidentielles et elle bénéficie en outre du soutien du président sortant Barack Obama, plus populaire que jamais.

    Nombreux sont les Marocains qui sont persuadés qu’une présidence Clinton sera bénéfique aux intérêts du Maroc sur le dossier du Sahara et mettra automatiquement fin aux désagréments connus avec l’administration du président Obama. En réalité, les avis sont très partagés.

    Le président Barack Obama a déçu beaucoup d’espoirs dans le monde arabe auquel il a tourné le dos. Sur le dossier palestinien, aucun progrès n’a été fait. Ses relations avec la plupart des pays arabes qui comptent se sont progressivement refroidies voire détériorées.

    Avec le Maroc, les premiers mois de 2016 ont été difficiles pour la cause nationale. Le déplacement du secrétaire général de l’ONU à Tindouf puis à Bir Lahlou, ses postures et déclarations, son attitude de défi après les protestations marocaines, tout cela ne pouvait se faire sans soutien préalable d’une grande puissance. En l’occurrence, il s’agissait des Etats Unis.

    Susan Rice, conseillère la sécurité nationale ainsi qu’une partie du Département d’Etat ont adopté une attitude hostile au Maroc, ce qui s’est manifesté au Conseil de sécurité. Ce point a d’ailleurs fait l’objet de réactions marocaines dont l’annonce, par le Chef de l’Etat, du rééquilibrage des relations du Royaume en concluant des partenariats stratégiques avec d’autres puissances.

    Des sources marocaines de haut niveau contactées par Médias 24 restent aujourd’hui très prudentes, voire méfiantes quant à l’avenir des relations entre les deux pays, notamment pour ce qui concerne la cause nationale.

    Quel que soit le président qui sera élu, l’administration américaine reste imprévisible, selon nos sources. On sait bien au Maroc quel rôle ont joué des Américains dans ce que l’on appelle les printemps arabes ainsi que la volonté d’une partie de cette administration de remodeler les cartes au Proche Orient et en Afrique du Nord.

    Il est clair que quel que soit le nouveau locataire de la Maison Blanche, le Maroc restera vigilant et maintiendra une certaine distance dans ses relations avec les USA.

    Par contre, Brahim Fassi-Fihri, président du think tank Amadeus, est optimiste quant aux conséquences d’une éventuelle élection de la candidate démocrate tout en se disant conscient des difficultés induites par la diplomatie US avant la résolution du Conseil de sécurité sur le dossier du Sahara.

    Selon lui, les récents couacs Maroc-USA proviennent de la présence au sein du département d’Etat d’un courant hostile à la marocanité du Sahara comme Susan Rice ou des bureaucrates inamovibles faisant partie du desk Maghreb.

    “Cette hostilité est de plus en plus palpable car lors du mandat de 4 ans de Hillary Clinton à la tête du département d’Etat, ces courants hostiles avaient été neutralisés par son action".

    Susan Rice n’a pu exprimer son hostilité contre le Maroc qu’après le départ de Clinton. Il faut rappeler que la crise d’avril 2013 (demande US d’ajouter la surveillance des droits de l’homme à la mission de la Minurso) s’est produite après son remplacement par son successeur John Kerry.

    Si l’on s’en tient aux faits, pendant le mandat de Mme Clinton en tant que secrétaire d’Etat, il n’y a eu aucune crise majeure entre les Etats-Unis et le Royaume ni entre le département d’Etat et le Maroc.

    Cela vient du fait que l’actuelle candidate à la présidence connaît parfaitement le Maroc et le dossier du Sahara ce qui est loin d’être le cas de l’écrasante majorité des responsables américains.

    Fassi-Fihri avance qu’en cas d’élection de la démocrate, les bruits de couloir font état d’une probable nomination du technocrate William Burns à la tête du département d’Etat.

    La désignation de l’ancien secrétaire d’Etat adjoint du mandat d’Hillary Clinton (2009-13) serait le signe que la Maison Blanche a l’intention de reprendre la main sur les grands dossiers internationaux.

    Sachant que les Républicains ont toujours eu un plus grand tropisme marocain que les démocrates, Fassi-Fihri rappelle que c’est sous le mandat de Georges W. Bush que le Royaume a obtenu le statut d’allié majeur hors OTAN des Etats-Unis ainsi que sa 1ère déclaration favorable à sa proposition d’autonomie.

    Notre interlocuteur souligne cependant que le candidat Trump n’est pas un homme d’appareil et que “cet électron libre“ pourrait réserver des surprises à ses alliés en cas de victoire aux présidentielles.

    “Le problème, c’est que la diplomatie marocaine mais aussi mondiale est dans le brouillard total avec lui. Imprévisible, ce monsieur peut changer d’avis sur une question plusieurs fois dans la même semaine,“ conclut notre source.

    Contacté par notre rédaction, un ancien diplomate marocain aux Etats-Unis affirme lui aussi que Hillary Clinton connaît bien mieux que Donald Trump le Maroc et l’enjeu du dossier du Sahara.

    Selon lui, sa connaissance ancienne du Maroc (depuis qu’elle était first lady) est un avantage indéniable pour la diplomatie marocaine. Il se dit d’ailleurs persuadé que si elle est présidente, Mme Clinton ira beaucoup plus loin que son prédécesseur dans la recherche d’une vraie solution au dossier du Sahara.

    Avec Trump président, l’avenir des relations entre les Etats-Unis et le Maroc dépendra surtout de l’équipe qu’il nommera au département d’Etat car hormis pour un voyage d’agrément, le candidat ne connaît pas le Maroc et encore moins les grands dossiers internationaux.

    Notre source pense que la donne diplomatique sera beaucoup moins simple avec ce candidat imprévisible mais qu’au final, il ne pourra pas faire de tort à un allié stratégique du fait que son camp républicain a toujours été pro-marocain.

    Une source autorisée du ministère marocain des affaires étrangères nous assure enfin que les espoirs déçus de la présidence Obama doivent inciter à la méfiance. L’administration démocrate ne changera pas du jour au lendemain ses positions hostiles au Maroc.

    Rappelons en effet que les intérêts américains dans le monde peuvent évoluer en fonction de certains événements géopolitiques et de leurs intérêts sous-jacents.

    En 2013, le NYT avait publié une étonnante carte concocté par Robin Wright, célèbre analyste géostratégique sur l’éventualité d’un remodelage des pays arabes au lendemain du printemps arabe.

    Si le Maroc n’était pas concerné par une partition de son territoire, la carte en question montrait comment 5 pays arabes (Arabie Saoudite, Irak, Syrie, Yemen, Libye) pouvaient éclater en 14 entités.



    Medias 24
    Quand le pouvoir de l'amour dépassera l'amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix (Jimi Hendrix)

  • #2
    bien sûr que le Maroc vote clinton

    Commentaire


    • #3
      Clinton ,le mari , avant son depart de la maison blanche on lui avait demandé , entre autres questions ,ce qu'il escomptait du devenir des pays arabes durant les prochaines 15 années ;il a repondu que toute la technologie auquelles vont acceder ces pays ce sera de faire des frittes.?

      Apparement ,il s'est trompé ? Il y a au moins un pays qui peut voter pour l'election du President des US ?
      une pensée n’existe vraiment que si elle est comprise.

      Commentaire

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