Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le bilan du gouvernement Benkirane vivement critiqué par Najib Akesbi et Abdelkader Berrada

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le bilan du gouvernement Benkirane vivement critiqué par Najib Akesbi et Abdelkader Berrada

    Par Sara El Hanafi
    Vendredi 24 juin 2016

    A l’approche de la fin du mandat du gouvernement Benkirane, le bilan de celui-ci en matière d’endettement, de fiscalité et de croissance a été présenté ce 23 juin à Rabat et vivement critiqué par deux économistes: Najib Akesbi et Abdelkader Berrada. 


    "Le prochain gouvernement n’héritera pas d’un actif, mais d’une patate chaude", a lancé d’emblée, Abdelkader Berrada, économiste et professeur universitaire, ce 23 juin, lors d’une conférence sur les réalisations économiques du gouvernement Benkirane.

    La conférence a examiné en profondeur trois aspects du bilan: Le déficit budgétaire, les réformes fiscales et la croissance économique. Des performances sujettes à de vives critiques et qui traduisent, selon M. Berrada, un état "alarmant" des finances publiques.

    Le déficit budgétaire, allégé par des recettes exceptionnelles
    En 2015, le déficit budgétaire était de 4,3% du PIB, selon les sources officielles. Une réalisation dont l’actuel gouvernement est fier, vu que cet indicateur se situait à 7,5% en 2012, peu de temps après son accès aux commandes du pays. *

    Ceci dit, l’économiste Abdelkader Berrada remet en cause l’exactitude de ce chiffre. Il estime que certaines règles méthodologiques de base n'ont pas été respectées dans son calcul et avance que le déficit budgétaire réel, corrigé par la suppression des recettes exceptionnelles des recettes courantes, peut atteindre jusqu'à 7,5% du PIB.

    "Au Maroc, les recettes exceptionnelles sont presque devenues une constante", s’indigne M. Berrada. L’économiste fait référence aux différentes privatisations et dons. Il estime que les recettes enregistrent un tassement, alors que les dépenses publiques augmentent constamment.

    Il avance que le budget de l’Etat présente de nombreuses zones qu’il qualifie de "sinistrées", la première étant celle des entreprises et établissements publics (EEP), dont les revenus plombent les recettes générales de l’Etat. En étant la première composante des recettes non fiscales, les revenus des EEP sont passés de 6,6% de participation aux recettes budgétaires en 2013, à 4,2% seulement en 2015, alors que les transferts budgétaires de l’Etat vers les EEP continuent leur trend haussier.

    Autre zone de turbulence: les dépenses, tous types inclus. Les dépenses de fonctionnement, d’investissement ou les dépenses relatives à la dette. Si la tendance des dépenses de fonctionnement est baissière depuis 2013, Berrada estime qu’il ne faut toutefois pas trop s’en réjouir: Cette baisse ne profite pas aux dépenses d’investissement, mais plutôt aux dépenses de la dette. Celles-ci sont passées de près de 14% en 2013 à 23% en 2014.

    Par ailleurs, l’endettement public a décollé, comme l’a également révélé le récent rapport de la Cour des comptes. Entre 2012 et 2015, il a augmenté de 23%. Le pire, selon Abdelkader Berrada, est que cet endettement ne correspond pas forcément à une hausse de l’investissement: "Il y a une baisse de la valeur ajoutée, une hausse des charges financières… et une baisse flagrante de l’impôt sur les sociétés versé à l’Etat, qui a été réduit de plus de la moitié entre 2012 et 2014».

    La fiscalité pour assurer la souveraineté financière
    Selon l’économiste Najib Akesbi, recourir à l’endettement pour pallier le déficit budgétaire émane principalement du manque de ressources fiscales.

    Il affirme que le taux de couverture des dépenses publiques par les recettes fiscales ne dépasse pas 62%: "Là est tout le problème, surtout pour un pays qui ne dispose pas de ressources propres autres que les ressources fiscales".
    Il avance que la première condition pour assurer une véritable souveraineté financière pour le Maroc est d’avoir un système fiscal qui mobilise le plus de ressources possibles: "Nous avons déjà pu, dans les années passées, couvrir plus que 80% des dépenses publiques en recettes fiscales, ce n’est pas un rêve", affirme-t-il.

    Ce taux de couverture des dépenses publiques par les recettes, Akesbi le surnomme le taux d’autosuffisance fiscale. A 62% actuellement, il estime que la mobilisation de quelques revenus des domaines, avec les intérêts de quelques établissements publics «qui gagnent peu d’argent» et les recettes de quelques privatisations, ne porteront ce taux qu’à 67%: «Il reste tout de même un bon tiers, un trou, qu’on ne pourra couvrir qu’à travers l’endettement», déplore-t-il.
    Akesbi s’insurge ainsi contre le système fiscal actuel, qu’il qualifie d’«inéquitable, injuste, incohérent, contradictoire et horriblement complexe».

    Il avance que la réalité de ce système, contestée largement dans des slogans du mouvement du 20 Février, a permis au gouvernement actuel d’afficher une certaine réceptivité et de promettre d’apporter des réformes concrètes.

    A ce propos, Akesbi estime que le gouvernement Benkirane a tenu sa parole sur un seul point: l'organisation des assises de la fiscalité en 2013. Ceci dit, il estime que ces assises ont servi les intérêts du patronat plus que les intérêts d’un véritable système fiscal équitable et que les recommandations liées à ce dernier volet n’ont pas toutes été retenues: «Nous avons aujourd’hui un système qui a un parti-pris évident et franc en faveur du capital, au détriment du travail», affirme l’économiste.

    Il ajoute: «Le patronat a beaucoup de chance et n’est pas très reconnaissant envers ce gouvernement, qui lui a apporté beaucoup de cadeaux: La règle de décalage d’un mois en matière de TVA ou le remboursement du droit à déduction de la TVA sur investissements, par exemple, sont toutes des revendications anciennes de la CGEM, que le gouvernement Benkirane a exaucées».

    Il avance que des dispositions comme la taxation des activités agricoles, la revue de la progressivité de l’IR ou l’introduction d’un impôt sur le capital non productif auraient été des réformes introduisant plus d’équité dans le système fiscal marocain. Akesbi estime que les assises de la fiscalité étaient une occasion en or pour arriver à un consensus: «Ce gouvernement a obtenu des recommandations concrètes sur lesquelles il pouvait s'appuyer pour aller de l’avant, mais il ne l’a pas fait», s’indigne-t-il.

    En outre, Akesbi estime que le gouvernement a succombé à des pressions lobbyistes pour abandonner la mise en oeuvre des dispositions relatives à la pénalisation de la fraude fiscale: «Le dernier projet de loi de finances contenait des dispositions dans ce sens, il a suffi de quelques coups de téléphone et les mesures ont disparu!»

    Sur cet aspect là, Abdelkader Berrada estime que par la lutte contre la fraude fiscale et l’amélioration du recouvrement des impôts, l’Etat arrivera à injecter une vingtaine de milliards de dirhams dans les recettes fiscales et donc alléger d'autant le déficit budgétaire.

    La pire moyenne de croissance depuis le PAS
    Autre élément préoccupant pour les deux économistes: le taux de croissance. La moyenne de celui-ci n’a pas dépassé 3,2% sur les 5 dernières années: «Un des taux les plus faibles depuis 1960», souligne Abdelkader Berrada. Le Royaume n’a pas enregistré une telle moyenne depuis les années 80, années d’adoption du plan d’ajustement structurel.

    Une croissance atone sous une conjoncture «rarement aussi favorable», remarque l’économiste. Une conjoncture marquée par la chute des cours de pétrole ou par les dons des pays* du Conseil de coopération du Golfe d’une enveloppe de 5MM$ représentant la moitié des recettes de la privatisation.
    Face à cette atonie, l’économiste accuse trois instances: La Banque centrale qui, selon lui, ne cherche pas à lever tous les obstacles pour favoriser l’accès des PME aux crédits, notamment à cause de l’accumulation des créances en souffrance; le patronat, qui «adopte un comportement rentier»; et l’Etat, à travers ses politiques économiques et budgétaires: «L’Etat n’est pas stratège. Nous avons l’impression de faire face à un Etat pompier, qui n’est même pas bien préparé pour remplir ce rôle!» s’indigne l’économiste.

  • #2
    Benkirane n'est qu'un populiste. Depuis qu'il est au pouvoir le Maroc traverse une situation économique et social morose. Tous les grands projets qui arrivent à maturation maintenant ont été élaboré et lancé avant qu'il ne vienne au pouvoir. Je regrette le gouvernement de jettou. Vivement que benkiki dégage serieux.

    Commentaire


    • #3
      Les chiffres avancés par Akesbi sont ils faux?
      « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

      Commentaire


      • #4
        Faux ou pas Akesbi joue son rôle d'opposant.

        Commentaire


        • #5
          Le bilan du gouvernement Benkirane vivement critiqué par Najib Akesbi et Abdelkader Berrada
          Najib Akesbi est membre du PSU (Parti Socialiste Unifié) et Abdelkader Berrada est membre du PPS (Parti du Progrès et du Socialisme).

          PSU et PPS sont aujourd'hui dans l'opposition. Le PJD (parti de Benkirane), parti au pouvoir, est leur bête noire.

          Ces deux personnalités politiques sont donc dans leur rôle d'opposants aux gouvernement. On ne peut pas attendre autre chose d'eux.
          Dernière modification par hakimcasa, 29 juin 2016, 19h35.

          Commentaire


          • #6
            Petite rectification: le PPS fait partie du gouvernement contrairement à ce je pensais. Merci Haddou.

            Commentaire


            • #7
              bledard_for_ever
              Les chiffres avancés par Akesbi sont ils faux?
              Bien sur qu'ils sont faux !!!

              Faux comme ceux de la BM ,du FMI ,de Banque Al MAkhnez ,du centre Marocains des Statistique,du Centre Marocain des conjonctures............................

              Il n y a que les fatwas de Sidhoum qui sont justes,comme celle de Koulou al 3am zine !!!
              "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

              Commentaire


              • #8
                purée z êtes un peu à côté qd même..

                le taux de croissance, le coût de la vie se sont détériorés ...

                akesbi ou akerbi.. cela ne change rien..

                à votre place je serais plutôt fier que dans mon pays y ait des hommes qui croisent le fer..

                comme berrada d'ailleurs

                Commentaire


                • #9
                  Le gouvernement Benkirane a trop puisé dans les poches des citoyens qui l ont élu, les électeurs vont le sanctionner sûrement.

                  Commentaire


                  • #10
                    Upup,

                    Men fommek l'rabbi ! J'ai hate qu'il foute le camp.

                    Commentaire


                    • #11
                      ce que je leurs reproche le plus, c'est que rien n'a pratiquement changé dans l'éducation , la santé et la justice...

                      Commentaire


                      • #12
                        Les prochaines élections seront chaudes, le PI vit une scission intérieure, le clan de chabat qui est devenue anti PAM et critique farouchement le ministère de l'intérieur et le courant du tahakoum (le palais), et le clan des fassis (le fils de allal, badou, hjira et ghallab) qui ont été traités dernièrement par le regroupement du PI par des traîtres et ont été absents, car ils voulaient renverser chabbat pour ramener le PI avec le PAM en suivant les directives du palais. Donc le PI est en alliance avec le PJD, deux parties qui sont lourds quand même, si le PAM crée le gouvernement, une opposition avec le PJD et le PI sera bien redoutable quand mm vu le poids qu'on ces deux partis réunis.

                        Il ne faut oublier que quoiqu'on dit des PJD, ils ont des gens intègres, malgré quelques fuites, ca n'a rien a voir avec les PI (le recrutement en masse que faisait abass fassi des istiqlaliens en fonction publique, parmi 2000 qq chose de master chômeurs, les fassis ont injectés plus de 1000 des leurs dans la fonc publique !!!, les appartement de badou, la villa de ghallab etc). Ca n'a rien à voir aussi avec le PAM, le PAM tous les voleurs et les rapaces de la pire espèce se sont regroupés dedans, une fois ils ont vu el hima dedans tous les voleurs se sont empressés pr s'y mettre, il suffit de prendre l'exemple de l'ancien président de l'univ de oujda qui a été désigné par dahir dans ce poste une fois il est devenu membre du PAM: Il a volé plus de 2 500 000 DH d'un don bahraini d'un million dollars qui a été donné à l'université oujda, il a volé aussi bcp d'autres budgets au point que l'ancien président par intérim avait dit que l'univ été endettée de 20 millions $ et beaucoup de chantiers étaient stoppés par fautes de payement. Quand Daoudi du PJD l'a viré de son poste, il a supprimé de la fac tous les papiers qui le condamnaient, un vrai travail criminel et il a renchérit en disant que daoudi n'avait pas le droit de le virer car il été désigné par le Roi. Le Pam a fait un autre tours et il a réussit a pistonner par ses coups de passe passe un autre président de l'univ de son rang, qui est l'actuel président qui été l'ami avec l'ancien et c'est daoudi lui mm et benki qui l'ont désignés. Les Pamistes sont de gros rapaces et tout ce que le crédule de benkiran a réussit à ramasser via la décompensation ils prendront un vilain plaisir à le voler entier et ca ne leur suffira pas et ils iront endetter le pays ...

                        Commentaire


                        • #13
                          Akesbi est gauchiste, Berrada est du parti X, Lahlimi de Y, le CMC roule pour Z ... Ce n'est pas sérieux de faire l'impasse sur ce qu'il disent (ou écrivent) au motif ridicule qu'il ne roulent pas pour le Makhzen.

                          D'ailleurs, Akesbi n'invente rien et ne découvre rien. Il fait un papier où il compile des faits avérés avec des données contenues dans le dernier rapport de la cour des comptes.

                          Commentaire


                          • #14
                            Benkirane n'est qu'un populiste. Depuis qu'il est au pouvoir le Maroc traverse une situation économique et social morose. Tous les grands projets qui arrivent à maturation maintenant ont été élaboré et lancé avant qu'il ne vienne au pouvoir. Je regrette le gouvernement de jettou. Vivement que benkiki dégage serieux.

                            Le pjd n'est pas au pouvoir , il fait de la conduite accompagnée comme dans une auto école
                            La majeure partie de la gestion économique du pays reste entre les mains du palais
                            On a confié a benkirane la mission très impopulaire de purger les déficits en espérant qu'il y laisserai sa chemise pendant que elyas el omari , lui inaugure par exemple le projet chinois à Tanger !
                            Je me surprend a me demander si il n'y a pas une volonté politique du palais de laisser l'économie en mode atone pour dégonfler la popularité du pjd puisque même l'article accusé en premier lieu le patronat et la banque centrale !
                            Calcul à courte vu , même les gens qui sont pas idéologiquement sur la ligne pjd , préfèrent l'intégrité morale de ce dernier aux mafieux du pam

                            Commentaire


                            • #15
                              Les Pamistes sont de gros rapaces et tout ce que le crédule de benkiran a réussit à ramasser via la décompensation ils prendront un vilain plaisir à le voler entier et ca ne leur suffira pas et ils iront endetter le pays ...
                              salam soufiane,

                              merci pour les infos instructives...

                              au fait le PI et le PAM ressemblent comme deux gouttes d'eau au FLN et RND !!

                              c partis nationaliste et de l'administration sont devenus une vraie mrd au maghreb..

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X