Un an et demi après sa nomination, le nouvel ambassadeur d'Iran au Maroc commence tout juste à prendre ses marques dans le royaume. Après avoir présenté ses lettres de créances au roi Mohammed VI samedi 18 juin, le diplomate iranien Mohamed Taghi Moayed a été présenté jeudi 30 juin à la presse.
Son premier objectif sera de "renforcer les relations entre les deux pays et de diversifier les échanges bilatéraux dans différents domaines, notamment économique, commercial et touristique", rapporte l'agence MAP. Cette déclaration fait suite à la normalisation des relations entre le Maroc et l'Iran fin 2014, après le gel diplomatique survenu en 2009.
L'ambassadeur a également expliqué que "l'Iran subit encore les conséquences des années de sanctions en raison de son programme nucléaire, et a encore besoin d'années pour se renforcer, mais il le fait maintenant à travers la normalisation et le renforcement des relations avec le Maroc", rapporte l'agence de presse italienne Ansa.
Potentialités touristiques
Le diplomate a, en outre, souligné les atouts et potentialités touristiques du Maroc, estimant qu'"il pourrait s'agir d'un point de départ pour une coopération entre les deux pays". "Le Maroc peut tirer profit du marché touristique iranien, émetteur de plus de 7 millions de touristes chaque année", a-t-il précisé, soulignant, dans ce sens, l'importance de faciliter l’octroi des visas aux touristes marocains désireux de se rendre en Iran.
"L'Iran, qui compte plus de 80 millions d’habitants, a aussi des besoins importants en matière d’importations, d’où la nécessité de s’ouvrir sur d’autres pays tel que le Maroc", a-t-il encore fait valoir.
Le diplomate iranien s'est par ailleurs penché sur plusieurs questions d'actualité internationale, notamment la cause palestinienne, soulignant la nécessité de fédérer les efforts pour soutenir l'action du peuple palestinien pour recouvrer son indépendance.
Alors que l'Iran a entamé son grand retour sur la scène internationale depuis la signature de l'accord sur le nucléaire, M. Moayed a enfin relevé qu'"à l'instar des grandes puissances mondiales, l'Iran figure désormais parmi les pays pionniers en matière des nouvelles technologies et d'innovations sur le plan scientifique".
A l'origine des tensions
La rupture des relations entre Rabat et Téhéran en 2009 était officiellement intervenue à cause d'un différend au sujet du Bahreïn, mais également "d'un activisme avéré" des autorités iraniennes chiites "visant à altérer les fondamentaux religieux du royaume (...) et à tenter de menacer l’unicité du culte musulman et le rite malékite sunnite au Maroc", indiquait l'agence MAP à l'époque.
Cinq ans plus tard, et malgré la nomination du nouvel ambassadeur iranien, les relations entre les deux pays avaient de nouveau été mises en péril suite à la publication d'une dépêche par l’agence Fars News, proche des Gardiens de la Révolution islamique d'Iran (l'organisation dépendant du chef de l'Etat iranien), intitulée: "Le Maroc, otage des politiques sionistes".
La ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mbarka Bouaida, avait alors convoqué le chargé d'affaires de l'ambassade iranienne à Rabat pour lui fait part de "la protestation véhémente du Maroc contre le contenu dangereux et inacceptable de l’article en question, qui dénote une intention de porter délibérément atteinte à notre pays."
Dégel
Depuis, l'eau semble avoir coulé sous les ponts. Début avril, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Andollahian s'est d'ailleurs entretenu avec son homologue marocaine pour "procéder à une évaluation des relations" entre les deux pays et évoquer "les grandes questions d'actualité".
Fin mai, c'est le directeur général de l’agence de presse MAP, Khalil Hachimi Idrissi, qui s'est rendu dans la capitale iranienne pour une visite de plusieurs jours, notamment auprès des agences médiatiques et ministères du pays.
Huffpost
Son premier objectif sera de "renforcer les relations entre les deux pays et de diversifier les échanges bilatéraux dans différents domaines, notamment économique, commercial et touristique", rapporte l'agence MAP. Cette déclaration fait suite à la normalisation des relations entre le Maroc et l'Iran fin 2014, après le gel diplomatique survenu en 2009.
L'ambassadeur a également expliqué que "l'Iran subit encore les conséquences des années de sanctions en raison de son programme nucléaire, et a encore besoin d'années pour se renforcer, mais il le fait maintenant à travers la normalisation et le renforcement des relations avec le Maroc", rapporte l'agence de presse italienne Ansa.
Potentialités touristiques
Le diplomate a, en outre, souligné les atouts et potentialités touristiques du Maroc, estimant qu'"il pourrait s'agir d'un point de départ pour une coopération entre les deux pays". "Le Maroc peut tirer profit du marché touristique iranien, émetteur de plus de 7 millions de touristes chaque année", a-t-il précisé, soulignant, dans ce sens, l'importance de faciliter l’octroi des visas aux touristes marocains désireux de se rendre en Iran.
"L'Iran, qui compte plus de 80 millions d’habitants, a aussi des besoins importants en matière d’importations, d’où la nécessité de s’ouvrir sur d’autres pays tel que le Maroc", a-t-il encore fait valoir.
Le diplomate iranien s'est par ailleurs penché sur plusieurs questions d'actualité internationale, notamment la cause palestinienne, soulignant la nécessité de fédérer les efforts pour soutenir l'action du peuple palestinien pour recouvrer son indépendance.
Alors que l'Iran a entamé son grand retour sur la scène internationale depuis la signature de l'accord sur le nucléaire, M. Moayed a enfin relevé qu'"à l'instar des grandes puissances mondiales, l'Iran figure désormais parmi les pays pionniers en matière des nouvelles technologies et d'innovations sur le plan scientifique".
A l'origine des tensions
La rupture des relations entre Rabat et Téhéran en 2009 était officiellement intervenue à cause d'un différend au sujet du Bahreïn, mais également "d'un activisme avéré" des autorités iraniennes chiites "visant à altérer les fondamentaux religieux du royaume (...) et à tenter de menacer l’unicité du culte musulman et le rite malékite sunnite au Maroc", indiquait l'agence MAP à l'époque.
Cinq ans plus tard, et malgré la nomination du nouvel ambassadeur iranien, les relations entre les deux pays avaient de nouveau été mises en péril suite à la publication d'une dépêche par l’agence Fars News, proche des Gardiens de la Révolution islamique d'Iran (l'organisation dépendant du chef de l'Etat iranien), intitulée: "Le Maroc, otage des politiques sionistes".
La ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mbarka Bouaida, avait alors convoqué le chargé d'affaires de l'ambassade iranienne à Rabat pour lui fait part de "la protestation véhémente du Maroc contre le contenu dangereux et inacceptable de l’article en question, qui dénote une intention de porter délibérément atteinte à notre pays."
Dégel
Depuis, l'eau semble avoir coulé sous les ponts. Début avril, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Andollahian s'est d'ailleurs entretenu avec son homologue marocaine pour "procéder à une évaluation des relations" entre les deux pays et évoquer "les grandes questions d'actualité".
Fin mai, c'est le directeur général de l’agence de presse MAP, Khalil Hachimi Idrissi, qui s'est rendu dans la capitale iranienne pour une visite de plusieurs jours, notamment auprès des agences médiatiques et ministères du pays.
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