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Plus de 60 000 filles exploitées comme petites bonnes au Maroc

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  • Plus de 60 000 filles exploitées comme petites bonnes au Maroc

    Le 28 juin 2016 à Marrakech, Michelle Obama et l’actrice Meryl Streep rencontrent des jeunes Marocaines bénéficiaires du programme "Let girls learn", qui encourage la scolarisation.
    Dans leur villa de Californie, un quartier huppé de Casablanca, Achraf et Zineb*, la trentaine, forment un jeune couple emblématique d’un Maroc ouvert, prospère et dynamique. Ils se sont fraîchement installés dans cette partie de la capitale économique très convoitée par les nouveaux riches. Tous deux sont cadres dans le secteur bancaire et « possèdent » une « petite bonne » de 14 ans. Le père de celle-ci connaît la famille d’Achraf. « Amina* est très attachée à notre bébé Hajar », précise Achraf en esquissant un sourire presque fier.

    Lire aussi : Maroc : l’héritage des femmes sera-t-il toujours la moitié de celui des hommes ?

    Avant de travailler à Casablanca, Amina « vivait avec ses parents et ses nombreux frères et sœurs à Béni Mellal », une ville située dans le centre du royaume, au pied du Moyen-Atlas. « Il y a deux ans, sa mère nous l’a confiée pour qu’elle vive dans une ville où elle aura plus d’opportunités. Nous la traitons comme notre propre fille, ajoute le jeune cadre. Ma femme va l’inscrire dès l’année prochaine dans une association pour qu’elle apprenne la couture », conclut-il.

    Une loi controversée

    La question des « petites bonnes » est un sujet très controversé au Maroc. Un projet de loi interdisant le travail des jeunes filles de moins de 18 ans a été adopté le 31 mai par la première chambre du Parlement. Mais le même texte autorise une période transitoire de cinq ans au cours de laquelle le travail domestique des filles de 16 à 18 ans serait autorisé. Les ONG actives dans ce domaine espèrent que leur plaidoyer portera ses fruits avant le vote de la Chambre des conseillers, deuxième chambre du Parlement.

    L’une de ces ONG, Insaf, a pu aider depuis 2007 plus de 300 filles mineures à sortir du travail domestique. Elles sont désormais 179 à être scolarisées dans des collèges et des lycées. Huit de ces filles ont réussi leur baccalauréat entre 2011 et 2016 et poursuivent actuellement leurs études supérieures. L’ONG espère porter ce nombre à 85, d’ici 2020.

    Pour les associations locales, le phénomène des jeunes domestiques est lié à la question de l’éducation au Maroc, qui fait partie des 21 pays les moins avancés en la matière, selon l’ONU. « Au lieu de les faire travailler, ces jeunes filles doivent acquérir ce qui est considéré partout dans le monde comme un droit fondamental : le droit à une scolarisation de qualité », s’indigne Najat Anwar, la présidente de l’association Touche pas à mon enfant.

    « Ftour » royal pour Mme Obama

    Le sujet a-t-il été abordé au cours de la visite de Michelle Obama, à Marrakech, mardi 28 juin et mercredi 29 ? La première dame des Etats-Unis était au Maroc pour promouvoir le programme « Let girls learn » pour l’éducation des jeunes filles dans le monde dans le cadre d’une tournée africaine qui a débuté dimanche au Cap-Vert et s’est poursuivi lundi au Liberia.

    Un échange symbolique a eu lieu à Marrakech entre Mme Obama et des adolescentes sur leurs difficultés d’accès à une éducation de qualité. Selon l’ONU, le taux de scolarisation des filles marocaines dans le monde rural au niveau du collégial est de 57,8 % seulement ; au secondaire qualifiant, elles ne sont pas plus de 18,8 % à être inscrites.

    Accompagnée de ses deux filles Malia, 18 ans, et Sacha, 16 ans, Michelle Obama a été reçue en grande pompe par la princesse Salma, l’épouse du roi Mohammed VI. Mardi soir, le roi a offert un somptueux ftour – le repas de rupture du jeûne du ramadan – au palais royal de la ville ocre « en l’honneur » de son invitée de marque, selon la formule du Matin du Sahara, un quotidien proche du palais.

    De droite à gauche, Lalla Salma, épouse du roi Mohammed VI, la première dame des Etats-Unis Michelle Obama, la princesse Lalla Meryem et Malia Obama, 18 ans, lors d’une dîner de gala au palais royal de Marrakech, mardi 28 juin 2016.
    Nounou à 14 ans

    Pendant ce temps, entre 60 000 et 80 000 « domestiques » mineures travaillent au Maroc dans des conditions inhumaines et en dehors du Code de travail marocain : « Certains enfants travailleurs domestiques – qui sont majoritairement des filles – travaillent dur pendant douze heures par jour, sept jours par semaine, pour seulement 10 euros par mois », selon un rapport de Human Rights Watch datant de 2012.

    « Certaines filles ont affirmé que leur employeur les battait et les insultaient fréquemment, les privaient d’éducation et leur refusaient parfois des repas suffisants (…) Dans environ la moitié des cas, des intermédiaires ont recruté ces filles pour travailler dans les grandes villes », précisait l’ONG.

    Dans leur villa de Californie, Achraf et Zineb, diplômés tous deux d’une grande école de commerce parisienne, ne cachent pas leur « petite bonne » : « Oui, le salaire que nous versons à ses parents les aide énormément. Ils savent que leur fille est entre de bonnes mains. Il est vrai qu’au début, elle a eu du mal à se séparer de sa famille, mais elle s’est vite adaptée à sa nouvelle vie. Avec notre fille de 10 mois, elles sont quasiment inséparables. Amina est un peu sa nounou. »

    * Les prénoms ont été changés.

    Omar Brouksy
    contributeur Le Monde Afrique, Rabat
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    vive dans une ville où elle aura plus d’opportunités. Nous la traitons comme notre propre fille, ajoute le jeune cadre. Ma femme va l’inscrire dès l’année prochaine dans une association pour qu’elle apprenne la couture », conclut-il.
    quel sombre crétin ...ta fille , tu l’inscris a l’école , et non a un atelier de couture pour qu'elle puisse raccommoder tes chaussette trouées .....
    tu tombe je tombe car mane e mane
    après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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    • #3
      Association veut dire
      école
      sport
      apprentissage métier, pâtisserie/cuisine/couture...

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      • #4
        Avec notre fille de 10 mois, elles sont quasiment inséparables. Amina est un peu sa nounou. »
        Le mec trouve la petite Amina comme une nounou, autrement dit, une poupée barbie pour sa fille -

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        • #5
          Le Collectif Marocain pour l’éradication du Travail des « Petites Bonnes » constitué de 26 associations marocaines avec ,en tête, l'association Insaf a fini par avoir gain de cause puisque la loi qui vient d’être votée a porté l'âge pour travailler à 18 ans (avec une période de transition de 5 ans) , salaire minimum à 1540 DH , CNSS obligatoire, obligation de conclure un contrat de travail et de le valider auprès de la délégation du travail.

          Maintenant que tout ceci est balisé , il faut poursuivre et accentuer le travail comme celui de Insaf pour scolariser la fille rurale.

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          • #6
            Pas moins de 565 filles ont été retirées du travail
            à Chichaoua.
            L'arbre qui cache la foret ?
            une pensée n’existe vraiment que si elle est comprise.

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            • #7
              @Serpico

              Image qui accompagne l article :
              -Petites bonnes hier, bachelières aujourd’hui

              A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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              • #8
                L'esclavage en terre d'islam ... rien de nouveau.

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                • #9
                  « Certains enfants travailleurs domestiques – qui sont majoritairement des filles – travaillent dur pendant douze heures par jour, sept jours par semaine, pour seulement 10 euros par mois », selon un rapport de Human Rights Watch datant de 2012.
                  Pureeeeeeee comment on arrivent à gober ça ...?? Ou comment mettre à mal une bonne cause ( la lutte contre le travail des mineures ) en voulant faire du sensationnalisme. ...!!@

                  La plupart des "petites bonnes " sont d'abord t avant tous placées dans ces familles par leur propres parents; majoritairement des gens de la campagne pauvres et qui y voient une manière de subvenir à leur besoin , le premier donc à les exploiter c'est leur géniteur ...... Deuxio ; le prix moyen tourne entre 1500 et 2000 dirhams par mois..... au minimum .
                  " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                  • #10
                    c'est triste ! tant de misère dans ce monde .
                    ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                    On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                    • #11
                      c'est triste ! tant de misère dans ce monde .
                      Ça relève plus de l'ignorance et de la démission d'un état qui ne veut clairement pas légiférer sur la question .......
                      " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                      • #12
                        sur ce thème de la protection de l'enfance,il faut un Etat volontariste .
                        ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                        On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                        • #13
                          Envoyé par Cell
                          Deuxio ; le prix moyen tourne entre 1500 et 2000 dirhams par mois..... au minimum .
                          Tu cites des chiffres faux mais t'accuses HRW de faire du sensationnalisme?!

                          HRW ne fait pas dans le sensationnalisme. Il précise que certains enfants exploités ne gagnent que 10 euros par mois pour souligner l'extrême gravité du problème des petites bonnes au Maroc. HRW précise que le salaire moyen de ces pauvres enfants exploités est de 545 dirhams. Certaines filles gagnent 750 dirhams par mois, et d'autres 100 dirhams par mois.

                          Ce grave problème de l'exploitation des mineures au Maroc est de la responsabilité directe des charlatans rapaces de la monarchie marocaine. Au lieu de dénoncer les charlatans rapaces alaouites qui dépensent sans compter l'argent public pour financer leur mode de vie ultra luxueux, beaucoup de médias marocains vénèrent ces charlatans rapaces et ignorent les souffrances des Marocains démunis.

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                          • #14
                            Des adolescents travaillent en Chine , en Inde , en Afrique , ect ect
                            Les parents n'acceptent pas cela de gaitie de coeur mais parce que la situation économique général du pays ne leurs permet pas de se faufiler dans l'ascenseur social
                            Aucune loi au monde , aucune association ne peut changer cet état de fait
                            La seule solution , c'est le développement économique

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                            • #15
                              Tu cites des chiffres faux mais t'accuses HRW de faire du sensationnalisme?!
                              Le chiffre que je cite est simplement ce dont j'entend parler ....... et oui hrw veut faire du sensationnalisme avec ces 10 euros par mois ; çar le problème n'est pas le salaire en lui même ;que l'enfant ne touche pas; mais le fait de mettre cet enfant au travail alors que sa place est à l'école ou dans un aire de jeu ; quand bien même il toucherais 1000 euros et des chèques repas , ça ne serait pas acceptable .....

                              Et je doute fortement que même des parents ultra misérable en viennent à laisser leur enfant travailler pour 100 dirham par mois ..... pour la simple raison que ça ne vas rien mais absolument rien changer à leur condition.
                              " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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