Maroc, Tunisie, Algérie ferment le classement du WEF
La qualité de l’éducation encore sur la sellette
Globalement, 65% seulement du talent du monde est optimisé grâce à l'éducation, le développement et le déploiement des compétences au cours de chaque phase du cycle de la vie humaine. Les pays ratent plusieurs possibilités pour tirer le meilleur parti du potentiel économique de leurs populations, indiquent les experts du WEF dans le rapport 2016 sur le capital humain.
L'Indice établit un classement de 130 pays en fonction de leur niveau de développement et de déploiement du capital humain, avec un intérêt particulier prêté à l'éducation, les compétences et l'emploi. Il vise à déterminer si les pays gaspillent ou exploitent leur potentiel humain.
Au Maghreb, le Maroc (98), la Tunisie (101) et l'Algérie (117) ferment le classement de la région, devant le Yémen (129) et la Mauritanie (130). Les trois pays du Maghreb partagent quasiment les mêmes forces et faiblesses. En matière d’optimisation de son capital humain, le Maroc est dans la classe des plus mauvais élèves au monde. La mauvaise qualité de l’éducation est une nouvelle fois pointée du doigt par le Forum économique mondial (WEF) dans son rapport sur le capital humain. Le Royaume a en effet reculé de trois places se retrouvant 98e sur les 130 pays étudiés malgré un score en légère amélioration (59,65). Selon le WEF, le Maroc est plombé par la mauvaise qualité de l’éducation reçue par les personnes âgées de 15 à 24 ans (104e), le niveau d’instruction très bas des 25-54 ans (113e), 55-64 ans (98e) et des plus de 65 ans (88e). Il en découle que le Royaume est parmi les pays où la participation économique des 25-54 ans est faible (60,7%), faisant seulement mieux que cinq pays. Dans les Etats du Golfe, le Bahreïn (46), Qatar (66) et les Emirats arabes unis (69), surperforment le reste de la région en tirant le meilleur parti de leur potentiel de capital humain. Dans le monde, la Finlande, la Norvège et la Suisse occupent les premières places, en utilisant environ 85% de leur capital humain. Le Japon (4) monte d'un rang dans l'Indice de cette année, avec un plus grand potentiel à exploiter en comblant l'écart entre les sexes. La Nouvelle-Zélande (6) monte de trois rangs depuis l'année dernière. La Suède (5) progresse également d'un rang cette année, dépassant légèrement son voisin le Danemark (7). Les Pays-Bas (8) et la Belgique (10) maintiennent leur classement respectif tandis que le Canada (9) recule de cinq marches depuis l'année dernière. «La transition à la quatrième révolution industrielle, combinée à une crise de gouvernance, crée un besoin urgent pour les éducateurs et les employeurs du monde à repenser fondamentalement le capital humain à travers le dialogue et les partenariats», selon Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial. L'adaptation de l’enseignement, au marché du travail est essentielle à la croissance, l'égalité et la stabilité sociale. Cela dit, il reste une corrélation claire entre le niveau de revenu d'une économie et sa capacité à développer et à déployer le capital humain.
L'apprentissage sur le tas
Pour le WEF, c’est le talent, et non le capital, qui est le facteur clé reliant l’innovation, la compétitivité et la croissance. Les pays ont besoin aussi de maximiser l'apprentissage à l'école et au travail. Par exemple, la Norvège, la Belgique, l'Espagne, la Suisse et le Portugal se comportent bien à la fois sur les compétences de la diversité dans l'éducation et la main-d'œuvre, tandis que l'Australie et la Roumanie effectuent relativement peu sur les deux zones. Aux Etats-Unis et au Canada, le système éducatif permet aux gens d'entrer dans le travail avec un ensemble relativement diversifié de compétences, mais ces mêmes personnes ont moins d'occasion de diversifier leurs compétences dans la main-d'œuvre. Dans d'autres pays, dont la France, le Brésil et la Colombie, les possibilités de diversifier les compétences par «l'apprentissage sur le tas» semblent être plus fortes que pendant le système d'éducation, où l'apprentissage semble plus concentré autour d'un ensemble plus restreint de compétences.
l'économiste
La qualité de l’éducation encore sur la sellette
Globalement, 65% seulement du talent du monde est optimisé grâce à l'éducation, le développement et le déploiement des compétences au cours de chaque phase du cycle de la vie humaine. Les pays ratent plusieurs possibilités pour tirer le meilleur parti du potentiel économique de leurs populations, indiquent les experts du WEF dans le rapport 2016 sur le capital humain.
L'Indice établit un classement de 130 pays en fonction de leur niveau de développement et de déploiement du capital humain, avec un intérêt particulier prêté à l'éducation, les compétences et l'emploi. Il vise à déterminer si les pays gaspillent ou exploitent leur potentiel humain.
Au Maghreb, le Maroc (98), la Tunisie (101) et l'Algérie (117) ferment le classement de la région, devant le Yémen (129) et la Mauritanie (130). Les trois pays du Maghreb partagent quasiment les mêmes forces et faiblesses. En matière d’optimisation de son capital humain, le Maroc est dans la classe des plus mauvais élèves au monde. La mauvaise qualité de l’éducation est une nouvelle fois pointée du doigt par le Forum économique mondial (WEF) dans son rapport sur le capital humain. Le Royaume a en effet reculé de trois places se retrouvant 98e sur les 130 pays étudiés malgré un score en légère amélioration (59,65). Selon le WEF, le Maroc est plombé par la mauvaise qualité de l’éducation reçue par les personnes âgées de 15 à 24 ans (104e), le niveau d’instruction très bas des 25-54 ans (113e), 55-64 ans (98e) et des plus de 65 ans (88e). Il en découle que le Royaume est parmi les pays où la participation économique des 25-54 ans est faible (60,7%), faisant seulement mieux que cinq pays. Dans les Etats du Golfe, le Bahreïn (46), Qatar (66) et les Emirats arabes unis (69), surperforment le reste de la région en tirant le meilleur parti de leur potentiel de capital humain. Dans le monde, la Finlande, la Norvège et la Suisse occupent les premières places, en utilisant environ 85% de leur capital humain. Le Japon (4) monte d'un rang dans l'Indice de cette année, avec un plus grand potentiel à exploiter en comblant l'écart entre les sexes. La Nouvelle-Zélande (6) monte de trois rangs depuis l'année dernière. La Suède (5) progresse également d'un rang cette année, dépassant légèrement son voisin le Danemark (7). Les Pays-Bas (8) et la Belgique (10) maintiennent leur classement respectif tandis que le Canada (9) recule de cinq marches depuis l'année dernière. «La transition à la quatrième révolution industrielle, combinée à une crise de gouvernance, crée un besoin urgent pour les éducateurs et les employeurs du monde à repenser fondamentalement le capital humain à travers le dialogue et les partenariats», selon Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial. L'adaptation de l’enseignement, au marché du travail est essentielle à la croissance, l'égalité et la stabilité sociale. Cela dit, il reste une corrélation claire entre le niveau de revenu d'une économie et sa capacité à développer et à déployer le capital humain.
L'apprentissage sur le tas
Pour le WEF, c’est le talent, et non le capital, qui est le facteur clé reliant l’innovation, la compétitivité et la croissance. Les pays ont besoin aussi de maximiser l'apprentissage à l'école et au travail. Par exemple, la Norvège, la Belgique, l'Espagne, la Suisse et le Portugal se comportent bien à la fois sur les compétences de la diversité dans l'éducation et la main-d'œuvre, tandis que l'Australie et la Roumanie effectuent relativement peu sur les deux zones. Aux Etats-Unis et au Canada, le système éducatif permet aux gens d'entrer dans le travail avec un ensemble relativement diversifié de compétences, mais ces mêmes personnes ont moins d'occasion de diversifier leurs compétences dans la main-d'œuvre. Dans d'autres pays, dont la France, le Brésil et la Colombie, les possibilités de diversifier les compétences par «l'apprentissage sur le tas» semblent être plus fortes que pendant le système d'éducation, où l'apprentissage semble plus concentré autour d'un ensemble plus restreint de compétences.
l'économiste
Commentaire