Il y a peu de temps de ça, la politique économique algérienne était décrié et critiquée par son protectionnisme suranné.
Dans un autre forum, des intervenants condamnent le manque d'ouverture économique algérien.
Or, les expériences argentines ou russes -bradage au capitalisme des biens étatiques- ont fait montre de la faillite du néolibéralisme et que le Vénézuélien Chavez décrie en optant à une économie trotskyste!
Alors le protectionnisme algérien à la "sauce" bouteflika...seule issue possible pour le tiersmonde?
A votre avis?
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Hélas, une telle stratégie n'est pas jouable dans les conditions actuelles de la compétition internationale. Les pays africains ne sont compétitifs dans aucun secteur de production, sauf pour les matières premières, pillées par les compagnies internationales comme au temps colonial. La croissance économique remarquable des dernières années n'est pas le fruit d'une capacité de production industrielle mais d'une extraction minière aux mains des transnationales et des gouvernements. Ce secteur ne crée que peu d'emplois et ses juteux revenus sont fort mal répartis.
Ha-Joon Chang, professeur à l'Université de Cambridge, montre que tous les pays industrialisés d'Europe et les Etats-Unis se sont développés dans une première phase de 150 ans derrière une protection massive de leurs marchés intérieurs. De 1780 à 1880, ces marchés étaient de toute façon protégés naturellement par les coûts élevés des transports. Lorsque l'Angleterre devint la première puissance industrielle du monde, l'Allemand Friedrich List développa en 1840 une théorie de la protection des marchés intérieurs, reprise plus tard par Keynes (période 1925-1950). Les vieux pays industrialisés ont mis deux cents ans (1780-1980) pour devenir des Etats modernes et compétitifs et pour ouvrir leurs marchés. Le Japon a mis cent ans (1880-1980), les «Tigres» asiatiques (Hongkong, Taïwan, Corée du sud) et la Chine mettront environ 80 ans (1950-2030) et ont eux aussi commencé leur essor avec une forte protection de leur marché et des Etats (très) forts et interventionnistes.
Dans un autre forum, des intervenants condamnent le manque d'ouverture économique algérien.
Or, les expériences argentines ou russes -bradage au capitalisme des biens étatiques- ont fait montre de la faillite du néolibéralisme et que le Vénézuélien Chavez décrie en optant à une économie trotskyste!
Alors le protectionnisme algérien à la "sauce" bouteflika...seule issue possible pour le tiersmonde?
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Hélas, une telle stratégie n'est pas jouable dans les conditions actuelles de la compétition internationale. Les pays africains ne sont compétitifs dans aucun secteur de production, sauf pour les matières premières, pillées par les compagnies internationales comme au temps colonial. La croissance économique remarquable des dernières années n'est pas le fruit d'une capacité de production industrielle mais d'une extraction minière aux mains des transnationales et des gouvernements. Ce secteur ne crée que peu d'emplois et ses juteux revenus sont fort mal répartis.
Ha-Joon Chang, professeur à l'Université de Cambridge, montre que tous les pays industrialisés d'Europe et les Etats-Unis se sont développés dans une première phase de 150 ans derrière une protection massive de leurs marchés intérieurs. De 1780 à 1880, ces marchés étaient de toute façon protégés naturellement par les coûts élevés des transports. Lorsque l'Angleterre devint la première puissance industrielle du monde, l'Allemand Friedrich List développa en 1840 une théorie de la protection des marchés intérieurs, reprise plus tard par Keynes (période 1925-1950). Les vieux pays industrialisés ont mis deux cents ans (1780-1980) pour devenir des Etats modernes et compétitifs et pour ouvrir leurs marchés. Le Japon a mis cent ans (1880-1980), les «Tigres» asiatiques (Hongkong, Taïwan, Corée du sud) et la Chine mettront environ 80 ans (1950-2030) et ont eux aussi commencé leur essor avec une forte protection de leur marché et des Etats (très) forts et interventionnistes.
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