Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Qui a tué l'Irak ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Qui a tué l'Irak ?

    Le terrible attentat de Bagdad - plus de 200 morts - n'est que le symptôme de la dislocation confessionnelle du pays. Avec la complicité de l'Occident.

    Le déroutant Donald Trump a au moins raison sur un point : « L'intervention en Irak a été une erreur gravissime. » Même s'il n'a pas toujours été aussi affirmatif qu'il le prétend, force est de reconnaître que, dès 2004, le mirobolant candidat à la Maison-Blanche avait déjà regretté que l'Amérique se soit enferrée dans « le bordel irakien ». Une position qui le plaçait d'emblée en rupture par rapport au Parti républicain et aux néoconservateurs qui avaient idéologiquement conceptualisé l'expédition et menti à satiété sur les imaginaires armes de destruction massive.

    La situation est aujourd'hui apocalyptique et l'épouvantable attentat perpétré samedi soir dans le quartier de Karrada à Bagdad – plus de 200 morts – n'est qu'un épisode supplémentaire dans l'inexorable descente aux enfers de l'Irak. Un acte de représailles contre les chiites après la reconquête de Falloujah, un bastion sunnite, par l'armée régulière et les milices. Résumons.
    Premier épisode. En 1990, Saddam Hussein, après une terrible guerre de huit ans contre l'Iran, commet la folie d'envahir le Koweït. Une coalition occidentale, sous la houlette américaine, chasse les Irakiens de l'émirat l'année suivante.

    George Bush père, prudent, refuse de se lancer dans la conquête de l'Irak et dans l'aventure d'un changement de régime à Bagdad. Il laisse la garde républicaine, presque encerclée au Sud, se replier en bon ordre. Saddam est provisoirement sauvé.

    Deuxième épisode. L'attentat du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center de New York bouleverse la donne. L'Amérique et ses alliés frappent d'abord l'Afghanistan, renversent le régime taliban. Les néoconservateurs persuadent George W. Bush, devenu président à son tour après huit années de mandat de Bill Clinton, que la clé du problème se trouve en Irak. Un pur fantasme : Saddam avait pour habitude de faire exécuter les islamistes plutôt que de les cajoler… Mais pour les stratèges en chambre qui entourent le président, il s'agit d'autre chose : remodeler la carte du Proche-Orient.
    Quelques Cassandre – dont Jacques Chirac – tentent d'expliquer à George W. Bush que déstabiliser l'Irak, c'est ébranler le fragile équilibre entre sunnites et chiites, Perses et Arabes, et risquer d'embraser la pétaudière dans la région pour cent ans. Peine perdue. Bush part en guerre la fleur au fusil.
    L'Irak n'est plus qu'un fantôme

    Troisième épisode. Après un torrent d'intoxication, de manœuvres et de mensonges pour justifier la guerre, l'Irak est conquis. Les ennuis commencent. Les Américains perdent 4 400 hommes, des centaines de milliers d'Irakiens meurent dans les combats, les bombardements, les attentats. Une guerre civile oppose sunnites et chiites. Les chrétiens fuient.
    Quatrième épisode. Barak Obama met les pouces. Il veut à tout prix s'extirper du bourbier irakien. Fin 2011, les dernières troupes américaines (39 000 hommes) quittent le pays. En fait, un petit contingent américain est, depuis quelques mois, revenu pour combattre Daech. Moins de 5 000 hommes, essentiellement des forces spéciales. En effet, entre-temps, l'organisation État islamique a conquis un tiers du territoire irakien, imposé sa loi à Mossoul, Ramadi, Falloujah. Ces deux dernières villes ont été reprises. Mais à quel prix !

    L'Irak a été constitué après la Première Guerre mondiale et le démantèlement de l'Empire ottoman par l'adjonction de trois vilayets (provinces) turcs : ceux de Bagdad, de Mossoul et de Bassora. Cet Irak-là n'est plus qu'un fantôme, une entité juridique théorique sous protectorat iranien.

    Le Kurdistan autonome est virtuellement indépendant. Les chiites ont gagné et occupent tous les postes-clés avec l'appui de Téhéran. Mais ils sont profondément divisés et se battent entre eux, le Premier ministre Haïder al-Abadi fait de la figuration et n'est respecté par personne. Les milices tiennent le haut du pavé. La férule perse est parfois pesante sur des populations certes chiites, mais arabes. L'ayatollah Ali al-Sistani, la plus haute autorité religieuse chiite irakienne, semble d'ailleurs avoir pris ses distances avec l'Iran où, pourtant, il est né (à Mashhad). Les Arabes sunnites, moins de 20 % de la population (les autres sunnites sont kurdes), se sentent exclus politiquement et socialement quand ils ne sont pas purement et simplement persécutés. Les chrétiens s'exilent ou longent les murs. Et, tous les jours, les Irakiens meurent dans ce sanglant chaos. Beau travail !

    le Point fr

  • #2
    Qui a tué l'Irak ?

    l'occident soutenue par les enturbannés

    Commentaire


    • #3
      L'occident sataniste et les savants religieux chiistes corrompus ont détruit l'Iraq

      Commentaire


      • #4
        les américain pour le pétrole

        Commentaire


        • #5
          Les sionistes , depuis qu'ils ont mis la main sur saddam
          Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
          (Paul Eluard)

          Commentaire


          • #6
            L'Irak a été anéanti avant tout par ceux qui ont envahi le pays en 2003 et dont la première mission une fois entrés à baghdad fût d'encercler le ministère de l'énergie.

            Pas besoin d'en dire plus !!
            Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

            Commentaire


            • #7
              Beaucoup pensent que le sauveur Universel (le Mahdi) est de laba, je suis trés sérieux

              Ils sont laba pour anticiper son avenement et le coincer

              Commentaire

              Chargement...
              X