Nouvelles violences, ces dernières heures en Irak, cinq jours après l'attentat de Bagdad, qui avait fait près de 300 morts. Cette fois, c'est un mausolée chiite au nord de la capitale qui a été frappé. Trente personnes ont été tuées et plusieurs hauts responsables des services de sécurité viennent d'être démis de leurs fonctions.
Visiblement, le Premier ministre irakien, Haïdar al-Abadi, a décidé de tirer les conséquences de l'attentat terrible qui a provoqué la mort de 300 personnes dans la capitale dimanche dernier. Il y a deux jours, le ministre irakien de l'Intérieur, Mohammed al-Ghabbane, a déjà présenté sa démission. A présent, ce sont les principaux chefs des services de sécurité à Bagdad qui sont limogés.
Il faut dire que la capitale irakienne est encore sous le choc de l'attentat de Karrada. La colère des habitants de Bagdad est très vive à l'encontre des autorités, accusées de ne pas être capables de contenir le risque d'attentat. D'ailleurs, le ministre de l'Intérieur démissionnaire avait reconnu lui-même des failles dans les mesures de sécurité prises à Bagdad : il avait notamment reconnu que les points de contrôle disséminés dans la capitale étaient « absolument inutiles ».
Risque terroriste : Haïdar al-Abadi doit réagir face à l'EI
Après l'attentat de dimanche, de premières mesures avaient été annoncées par le gouvernement irakien. Ces mesures en disaient d'ailleurs long sur la faillite de ces services de sécurité : le Premier ministre avait ainsi demandé le retrait de détecteurs explosifs défectueux et interdit l'usage des téléphones portables sur les postes de sécurité, afin que l'attention des agents en faction ne soit pas détournée.
Le chef du gouvernement irakien doit réagir rapidement s'il souhaite éviter de nouveaux carnages. Le nombre et la violence des attentats perpétrés par l'organisation Etat islamique risquent en effet de croître dans les prochaines semaines. Pour compenser les revers infligés à Fallouja, ou dans la région de Mossoul, le groupe jihadiste risque en effet d'accroître la pression exercée par le terrorisme sur la population civile du pays.
Nouvel attentat meurtrier à Balad, au nord de Bagdad
L'attentat du jour, revendiqué par l'organisation EI, est une illustration de cette stratégie d'intensification. Au moins 30 morts ont péri dans l'attaque kamikaze du mausolée Sayyed Mohammed, dans la ville à majorité chiite de Balad, cerclée de nombreuses zones rurales à majorité sunnite, à environ 70 kilomètres au nord de Bagdad.
Malgré ses revers militaires récents, le groupe EI a toujours continué de commettre des attentats sanglants visant notamment la communauté chiite, majoritaire en Irak, mais qu'il considère comme hérétique. Au moins 16 personnes avaient été tuées en juin 2016 à Balad dans des attaques revendiquées par l'EI contre un café puis contre les forces de sécurité
RFI
Visiblement, le Premier ministre irakien, Haïdar al-Abadi, a décidé de tirer les conséquences de l'attentat terrible qui a provoqué la mort de 300 personnes dans la capitale dimanche dernier. Il y a deux jours, le ministre irakien de l'Intérieur, Mohammed al-Ghabbane, a déjà présenté sa démission. A présent, ce sont les principaux chefs des services de sécurité à Bagdad qui sont limogés.
Il faut dire que la capitale irakienne est encore sous le choc de l'attentat de Karrada. La colère des habitants de Bagdad est très vive à l'encontre des autorités, accusées de ne pas être capables de contenir le risque d'attentat. D'ailleurs, le ministre de l'Intérieur démissionnaire avait reconnu lui-même des failles dans les mesures de sécurité prises à Bagdad : il avait notamment reconnu que les points de contrôle disséminés dans la capitale étaient « absolument inutiles ».
Risque terroriste : Haïdar al-Abadi doit réagir face à l'EI
Après l'attentat de dimanche, de premières mesures avaient été annoncées par le gouvernement irakien. Ces mesures en disaient d'ailleurs long sur la faillite de ces services de sécurité : le Premier ministre avait ainsi demandé le retrait de détecteurs explosifs défectueux et interdit l'usage des téléphones portables sur les postes de sécurité, afin que l'attention des agents en faction ne soit pas détournée.
Le chef du gouvernement irakien doit réagir rapidement s'il souhaite éviter de nouveaux carnages. Le nombre et la violence des attentats perpétrés par l'organisation Etat islamique risquent en effet de croître dans les prochaines semaines. Pour compenser les revers infligés à Fallouja, ou dans la région de Mossoul, le groupe jihadiste risque en effet d'accroître la pression exercée par le terrorisme sur la population civile du pays.
Nouvel attentat meurtrier à Balad, au nord de Bagdad
L'attentat du jour, revendiqué par l'organisation EI, est une illustration de cette stratégie d'intensification. Au moins 30 morts ont péri dans l'attaque kamikaze du mausolée Sayyed Mohammed, dans la ville à majorité chiite de Balad, cerclée de nombreuses zones rurales à majorité sunnite, à environ 70 kilomètres au nord de Bagdad.
Malgré ses revers militaires récents, le groupe EI a toujours continué de commettre des attentats sanglants visant notamment la communauté chiite, majoritaire en Irak, mais qu'il considère comme hérétique. Au moins 16 personnes avaient été tuées en juin 2016 à Balad dans des attaques revendiquées par l'EI contre un café puis contre les forces de sécurité
RFI
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