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Vu de Russie. Quand l'Otan s'étend, le conflit n'est pas loin

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  • Vu de Russie. Quand l'Otan s'étend, le conflit n'est pas loin

    Moscou n’attend rien de positif du sommet de l’Otan qui s’ouvre le 8 juillet à Varsovie. Pour le Kremlin, l’extension de l’Alliance doit être contrée par des mesures de dissuasion stratégique, et aucun dialogue constructif ne sera possible tant que l’Europe ne sera pas politiquement indépendante de Washington

    La guerre froide commence aujourd’hui”, titre le quotidien moscovite Nezavissimaïa Gazeta dans son supplément militaire, alors que s’ouvre ce 8 juillet, à Varsovie, le sommet de l’Otan. “Le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a affirmé avant le sommet que l’Otan ne cherchait pas la guerre froide avec la Russie, mais dans les faits tout prouve le contraire”, écrit le titre.

    “Les bataillons de l’organisation sont déjà à nos frontières, le bouclier antimissile déployé en Pologne et en Roumanie et la réthorique occidentale copiée de l’époque de McCarthy. Que nous préparent encore nos partenaires de l’Ouest ? On le saura bientôt. Mais il faut se délester de toute illusion : la Russie et les pays réunis sous la bannière de l’Otan se trouvent en état de guerre, froide heureusement, pour l’instant”, poursuit le quotidien, qui juge que l’évolution de la situation “dépendra directement de la décision politico-militaire concrète” qui sera prise à Varsovie. A savoir : à quel terme – plus ou moins long – se produira le conflit armé ?

    Le sommet des 8-9 juillet est considéré à Moscou comme historique : à cause de la tension galopante entre les deux blocs, mais aussi de la situation de déstabilisation actuelle de l’Europe et de transition politique aux Etats-Unis. En effet, ce sera le dernier sommet qui se déroulera en présence de Barack Obama président des Etats-Unis. “Difficile d’imaginer qui pourrait aujourd’hui s’asseoir à une table de négociation avec Vladimir Poutine”, estime la NG.

    Quand une situation se développe par inertie, initiée par Washington, et que les partenaires européens ont, pour des raisons techniques, mis en mode off leurs sens et leur cerveau, Moscou ne peut pas non plus faire dans la dentelle”, poursuit le titre. Comme l’a indiqué le ministère de la Défense russe, “tout ce qui se passe aujourd’hui à nos frontières est considéré comme facteur de déstabilisation, auquel il est impossible de ne pas réagir de manière symétrique, et Moscou prend déjà des mesures de dissuasion stratégique.”

    Un conseil Otan-Russie le 13 juillet

    Cependant le dialogue n’est bien sûr pas interrompu entre l’Est et l’Ouest, et un conseil Otan-Russie aura même lieu dans la foulée du sommet de l’Alliance à Varsovie, à partir du 13 juillet, rappelle le quotidien Moskovski Komsomolets. Ce conseil régulier avait été instauré en 2002, mais suspendu en avril 2014 après l’annexion de la Crimée par la Russie. En guise de geste de bonne volonté, Moscou a proposé de mettre à l’ordre du jour de ce conseil la question de “la sécurité des vols militaires au-dessus de la mer Baltique”, où de nombreux incidents entre forces de l’Otan et forces russes ont eu lieu ces dernières années.

    ladimir Poutine a en effet proposé lors de son déplacement officiel à Helsinki un accord sur la signalisation des avions en vol par l’activation des transpondeurs, ce qui à ce jour n’est pas le cas (ni pour les avions de l’Otan, ni pour ceux de la Russie). Le président de la Finlande, Sauli Niinistö, a salué cette proposition et invité les deux blocs à “rompre le cercle vicieux” de la crainte mutuelle entre les deux blocs en restaurant la “confiance”. La Finlande n’est pas membre de l’Otan, pour l’instant

    le courrier international
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