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Ces philosophes qui veulent vous rendre heureux

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  • Ces philosophes qui veulent vous rendre heureux

    Liberté, bonheur : voilà les deux mamelles d’une éthique grand public qui collectionnent les succès de librairie. Des centaines de milliers de lecteurs – si ce n’est des millions – dévorent leurs essais : tour d’horizon des philosophes de l’art de vivre les plus lus de France.
    • Vincent Cespedes,
    la vie comme une aventure
    Ses ouvrages tournent constamment autour de la notion d’enthousiasme – rebaptisée énergie, euphorie, « onde de charme », etc. Pour Vincent Cespedes, un homme peut se laisser emporter par un élan qui le dépasse, pourvu qu’il accepte de changer au contact des autres et d’un monde en perpétuelle évolution. Il ne s’agit pas simplement de lâcher prise, mais de sélectionner des personnes et des objets qui suscitent de l’émulation. Pas de « recettes toutes faites » pour trouver à coup sûr ces sources d’inspiration. Critique du rationalisme, V. Cespedes réhabilite l’intuition individuelle en tant qu’elle permet d’identifier spontanément la voie à suivre pour être heureux. Mais le bonheur n’est pas l’objectif du changement, insiste-t-il, c’est le changement lui-même.
    • Magique étude du bonheur (Larousse, 2010)
    • L’Ambition ou l’épopée de soi (Flammarion, 2013)
    • Oser la jeunesse (Flammarion, 2015)

    • André Comte-Sponville,
    la spiritualité athée
    « Je suis mystique au fond et je ne crois en rien », écrivait Flaubert : une déclaration qui ne paraît nullement contradictoire à André Comte-Sponville, bien au contraire ! Si nous avons de bonnes raisons de douter que Dieu existe, toute pensée métaphysique n’est pas à proscrire pour autant, les athées n’ayant « pas moins d’esprit que les croyants ». Quel que soit son credo, l’homme est un être fini, éphémère et relatif, ouvert sur l’infini, l’éternité et l’absolu. Amateur de méditation et de bouddhisme, A. Comte-Sponville estime que la spiritualité consiste à vivre et à ressentir cette ouverture, à éprouver un « sentiment océanique » dans la rencontre avec le « tout » de la nature et de l’éternel présent. Le lâcher-prise et la contemplation aident, mais le fait de se cultiver en s’intéressant aux religions aussi ! En ce sens, A. Comte-Sponville se définit avant tout comme « un athée fidèle » à ses racines chrétiennes.
    • Petit traité des grandes vertus (3e éd., Puf, 1995)
    • L’Esprit de l’athéisme (Albin Michel, 2006)
    • Le Goût de vivre et cent autres propos (Albin Michel, 2010)

    • Luc Ferry,
    le salut sans l’aide de Dieu
    « Non seulement Dieu n’existe pas, mais essayez de trouver un plombier pendant le week-end », ironisait Woody Allen. Un trait d’humour qui résume parfaitement la condition de l’homme moderne telle que la diagnostique Luc Ferry – à la suite de Nietzsche et de Heidegger notamment. Dans nos sociétés, largement gagnées à l’athéisme, à l’individualisme et au matérialisme, les individus ont toutes les raisons de succomber au règne de la technique, de l’utilitarisme et du consumérisme. L. Ferry propose donc de réhabiliter les idées d’humanité et d’universalité, à travers une « philosophie de l’amour » faisant la part belle à autrui. S’intéresser aux autres permet en effet de dépasser son cas individuel – et la recherche de ce qui nous est utile – pour s’ouvrir à davantage d’expériences ; et un homme vit ainsi d’autant plus intensément et librement qu’il s’ouvre aux autres, à la nouveauté et à la diversité.
    • Qu’est-ce qu’une vie réussie ? (Grasset, 2002)
    • De l’amour. Une philosophie pour le 21e siècle (Odile Jacob, 2012)
    • Sept façons d’être heureux (avec Jacques Attali, XO, à paraître en septembre 2016)

    • Alexandre Jollien,
    le bonheur malgré tout
    Comment être heureux quand on subit des souffrances indépendantes de notre volonté ? Pour Alexandre Jollien, les sagesses stoïciennes enjoignant d’en faire tout simplement abstraction sont d’un pauvre secours ! À l’instar de Schopenhauer, il estime que la souffrance fait partie de la vie et qu’il serait vain de la nier. Mais on peut en diminuer le poids : A. Jollien s’inspire de l’idée (spinoziste) que la joie ne se réduit pas à l’absence de souffrance, mais qu’elle suppose une démarche active de notre part – pour être heureux, il faut s’en donner les moyens autrement dit. Au terme d’une enquête spirituelle et personnelle, A. Jollien préconise d’apprendre à lâcher prise, à « vivre sans pourquoi », tout en cherchant à chaque instant le geste, la parole ou la disposition d’esprit qui peut nous rendre heureux.
    • Éloge de la faiblesse (Cerf, 1999)
    • Le Philosophe nu (Seuil, 2010)
    • Vivre sans pourquoi (Seuil-L’Iconoclaste, 2015)

    • Frédéric Lenoir,
    la religion des religions
    Il s’intéresse à toutes les traditions métaphysiques et à aucune d’entre elles, s’efforçant de discerner une spiritualité universelle. Toutes en reviennent, selon lui, à l’idée qu’une joie active et profonde devient possible si, dans un premier temps, un individu s’est libéré de toute entrave liée à la construction de son « ego social » (mécanismes de peur, de défense…). Cette « déliaison » serait possible au terme d’un travail sur soi de type psychanalytique ou, du moins, introspectif, et rendrait possible dans un second temps une « reliaison » aux autres, au monde et plus généralement au cosmos. Cette conscience renouvelée n’est pas si différente de celle des jeunes enfants, relève Frédéric Lenoir, louant la joie et l’insouciance spontanées de ces derniers.
    • Socrate, Jésus, Bouddha. Trois maîtres de vie (Fayard, 2009)
    • Du bonheur. Un voyage philosophique (Fayard, 2013)
    • La Puissance de la joie (Fayard, 2015)

    • Robert Misrahi
    Spécialiste de Spinoza et disciple de Sartre, ce philosophe a concilié ces deux approches tout en élaborant une œuvre personnelle. Robert Misrahi considère que nous naissons et vivons dans un univers fortement marqué par le déterminisme – physique, moral… Les contraintes, les affects et l’environnement ballotent les individus comme le vent disperse un tas de feuilles mortes… Cette aliénation n’est pas seulement une source de servitude, poursuit R. Misrahi, elle est aussi cause de violence, de souffrance et de malheur. Néanmoins, l’homme est doué d’une réflexivité lui permettant de faire des choix et ainsi d’améliorer sa condition. S’extraire du déterminisme est certes un chemin long et tortueux, mais il est possible, insiste-t-il, et c’est qui nous permet en définitive d’agir selon nos propres désirs.
    • Le Travail de la liberté (Le Bord de l’eau, 2008)
    • Le Bonheur. Essai sur la joie (Cécile Defaut, 2011)
    • La Joie d’amour. Pour une érotique du bonheur (Autrement, 2014)

    • Michel Onfray,
    la preuve par l’exemple
    Comme nombre de ses maîtres – Hadot, Nietzsche, Camus… –, Michel Onfray considère que la philosophie consiste à proposer un mode de vie, une pensée par ailleurs incarnée en faits et gestes, et plus généralement à travers une attitude éthique quotidienne. Il balaye d’ailleurs d’un revers de main les théories qu’il juge trop abstraites ou jargonneuses, et celles dont les auteurs ont mené une vie considérée comme misérable. Hédoniste athée, M. Onfray prône dans ses livres comme dans sa vie une culture des plaisirs fidèle à la devise de l’écrivain Chamfort : « Jouis et fais jouir, sans faire du mal ni à toi, ni à personne. » Selon lui, une existence s’épanouit ainsi au fil d’une interminable « sculpture de soi », qui ne revient pas (forcément) à « faire de sa vie une œuvre d’art ». Goûter les plaisirs de la bonne chère ou de la belle pensée est aussi une façon de s’émanciper, ce qui l’a conduit par exemple à créer des universités populaires du goût et de la philosophie.
    • La Puissance d’exister (Grasset, 2006)
    • Le Souci des plaisirs (Flammarion, 2008)
    • Manifeste hédoniste (Autrement, 2011)


    SH
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