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ALGERIE: Crise économique : en panne d’idées, le gouvernement fait du bricolage

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  • ALGERIE: Crise économique : en panne d’idées, le gouvernement fait du bricolage

    Le 11 juin, quelques jours seulement du début du ramadan, une période traditionnellement creuse sur le plan politique en Algérie, le président Abdelaziz Bouteflika décide d’un remaniement ministériel. Des changements à la tête de plusieurs secteurs stratégiques ont été opérés. Les finances, les hydrocarbures, l’agriculture changent de tête. Le temps est effectivement grave. La situation économique et financière du pays se dégrade à grande vitesse, sans qu’aucune solution ne se dégage.

    Le changement paraissait a priori nécessaire. Mais que s’est-il passé depuis ? Les Algériens s’attendaient à des décisions urgentes et importantes dans le sillage de cet énième remaniement ministériel. Mais rien de tel ne s’est produit. Pour les observateurs avertis, rien de surprenant. C’est le contraire qui aurait étonné.

    En fait, cet immobilisme confirme une chose : face à la crise, la marge de manœuvre du pouvoir est presque nulle. Le pays vit et respire grâce à la rente pétrolière. En 17 ans de présidence Bouteflika et malgré les centaines de milliards de dollars engrangés grâce aux hydrocarbures, l’économie reste presque entièrement dépendante de la rente.

    Un constat fait par le Président lui-même qui a reconnu dans sa dernière lettre à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance que l’Algérie n’a pas pu diversifier son économie, avant d’afficher un optimisme de circonstance. Un optimisme qui n’a pas lieu d’être.

    Le gouvernement, en plus d’être déstabilisé par les remaniements, ne donne pas l’impression d’être outillé pour répondre à une crise complexe.

    En attendant, le gouvernement continue de prendre des décisions dans la précipitation : recours à l’emprunt obligataire –un échec–, révision de l’âge de la retraite, gel de certains projets, réduction de la facture des importations… Mais il se montre incapable de lancer de véritables réformes ou de s’attaquer au secteur informel, considéré comme un véritable poison pour l’économie nationale.

    En réalité, face à la crise, en plus d’espérer une remontée des cours du pétrole –coincés sous les 50 dollars depuis plusieurs semaines–, l’Exécutif ne peut que miser sur de nouvelles hausses des taxes à l’occasion de la Loi de finances 2017.
    Mais la hausse des impôts peut être une solution conjoncturelle. En aucun cas, elle ne peut constituer une stratégie à long terme. Or, l’Algérie a besoin d’une stratégie à long terme vu que tous les experts prédisent un pétrole peu cher au moins pendant cinq ans. Cette stratégie n’est pas présente dans les plans du gouvernement.

    .tsa-algerie
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