L’expérience de la République bolivarienne du Venezuela, première réserve mondiale de pétrole (300 milliards de barils contre 10 pour l’Algérie avec des potentialités agricoles 30 fois supérieures à l’Algérie, mais en faillite, car le pouvoir, se réfugiant dans le populisme, n’a pas entamé les réformes structurelles à temps, doit faire réfléchir nos gouvernants. L’Algérie, qui a d’importantes potentialités de sortie de crise, doit impérativement grâce à un sursaut national éviter ce scénario catastrophe. Il y va de la sécurité nationale.
1.- Vivant de l’illusion de la rente éternelle, généralisant les emplois improductifs, notamment dans l’administration, continuant à distribuer des revenus sans contreparties productives et des transferts sociaux généralisés et non ciblés, ne s’étant pas attaqué aux réformes de structures, en espérant un retour du baril supérieur à 80/90 dollars, comme en témoigne la tournée du président vénézuélien sans impacts, le pays est actuellement au bord de la faillite avec un taux d’inflation approchant 200% en 2016 . L’Algérie, grâce au remboursement de la dette par anticipation, une dette extérieure faible, des réserves de change qui lui permettent de tenir trois années au rythme de la dépense actuelle, certaines rubriques étant incompressibles sinon c’est la faillite de tout le tissu productif et une inflation à deux chiffres que l’on ne pourra pas indéfiniment compresser par les subventions. C’est que le taux d’intégration tant des entreprises publiques que privées, ne dépasse pas 15%, 70% et les besoins des ménages et des entreprises provenant de l’extérieur. La superficie économique est constituée à 83%, selon l’ONS, de petits commerce/services et la règle des 49/51%, instaurée en 2009, où l’Algérie supporte tous les surcouts, n’a pas eu les résultats escomptés. Au contraire, elle a favorisé le doublement des importations sans que l’on sache –il n’existe aucun bilan- s’il y a eu réellement économie de devises, transfert technologique et manageriel. Le résultat mitigé de l’emprunt obligataire initié par le FCE, selon l’avis unanime des observateurs impartiaux, montre que le secteur privé, marginalisé par le passé, et soumis aux contraintes bureaucratiques, a un long chemin à faire pour dynamiser l’économie nationale. Les mesures conjoncturelles de dérapage du dinar tant par rapport à l’euro que du dollar et récemment des autres monnaies, est pour l’instant la seule solution pour atténuer le déficit budgétaire en gonflant artificiellement tant la fiscalité ordinaire que pétrolière mais au risque d’étouffer à terme, sans réformes structurelles, l’appareil productif, de paupérisation à travers l’épargne forcée notamment des couches moyennes et de généraliser l’inflation importée.
Face à une éventuelle crise financière – la dépense publique a atteint un niveau intolérable qu’il s’agit de rationaliser et d’optimaliser, le pays dépensant deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultats par rapport à certains Etats de la région MENA, et devant éviter l’expérience du rééchelonnement de 1994 avec des ajustements sociaux douloureux intolérables. L’Algérie a besoin d’un gouvernement resserré, composé de femmes et d’hommes compétents d’une haute moralité et non de courtisans. Il est entendu que la réforme institutionnelle doit être sous-tendue par des objectifs stratégiques clairement définis et datés dans le temps, à la fois politiques tenant compte de notre anthropologie culturelle , Etat de droit avec un consensus minimal qui ne saurait signifier unanimisme et économiques, aller vers une économie de marché à vocation sociale qui a été codifiée dans la nouvelle Constitution , comme facteur d’adaptation aux nouvelles réalités mondiales. Car l’on devrait assister entre 2016 et 2020/02030 dans notre région à de profonds bouleversements géostratégiques. L’Algérie pourrait-elle continuer à fonctionner entre 2016 et 2020 sur la base d’un cours de à 110/120 dollars comme entre 2013/2015 et à 85/90 dollars selon le FMI comme en 2016 , assistant à une dépense publique galopante avec la dominance des emplois rentes avec un déficit de la balance des paiements qui dépassera ,si le cours fluctue entre 45/50 dollars, 30 milliards de dollars. Le risque est l’épuisement du fonds de régulation des recettes début 2017 et comme conséquence immédiate un déficit croissant source de tensions économiques et sociale. Car les mesures purement monétaires ainsi que l'illusion mécanique des années 1970, à partir d'unités sporadiques sans vision stratégique, ne s'adaptant pas à la 4ème révolution industrielle, de nouvelles filières internationalisées poussées par l’innovation continue, et sans une autre gouvernance et réformes profondes ne peut que conduire le pays droit au mur.
2- Pour éviter des discours contradictoires une cohérence gouvernementale, un porte-parole officiel au niveau du gouvernement pour l’information officielle s’impose. Car, la majorité des observateurs nationaux et internationaux constatent malheureusement des discours contradictoires entre membre du même gouvernement, parfois sur des sujets sensibles. Par ailleurs, même pour les affaires courantes, la majorité des membres du gouvernement prennent peu d’initiatives, des bureaucrates aux ordres, faisant remonter les problèmes même de gestion courante au niveau de la présidence de la République et surtout au niveau du Premier ministre. Tout cela renvoie à l’urgence d’institutions crédibles reposant sur la refondation de l’Etat au moyen de mécanismes plus décentralisés qui renforceraient globalement la cohésion globale. Dans la situation actuelle, plusieurs ministères se télescopent, ajoutant au manque de visibilité et de cohérence. Par ailleurs, la fonction de ministre est d’être, comme le montrent les expériences des pays développés et émergents, au contact tant de la sphère économique et sociale grâce à une communication active et cohérente. Or, la majorité des ministres ne savent pas communiquer, ne savent pas vendre ce qui a été pourtant positif, versant souvent dans l’euphorie et la démagogie alors qu’une bonne communication suppose d’être mesuré étant à l’ère d’internet. La fonction principale d’un ministre est d’avoir une vision stratégique, de prévoir et d’agir en conséquence, pouvant s’entourer de bons techniciens et experts, mais ne devant jamais fuir ses responsabilités. Il est avant tout responsable de la politique générale de son ministère, et selon la déontologie politique, il est responsable de toute action de ses collaborateurs, positive ou négative.
Force est de constater une confusion des rôles, personne ne se sentant responsable, certains ignorant ou faisant semblant d’ignorer le fonctionnement de leur secteur. Et en cas de mauvaise gestion ou de scandales financiers relatés par la presse (renvoyant à une justice indépendante), ils font retomber toute la responsabilité sur leurs collaborateurs, expliquant d’ailleurs la démotivation de la majorité des cadres. Or, la responsabilité est collective. Combien d’expériences montent qu’un gouvernement n’est pas fait pour être obligatoirement populaire, mais doit avoir une vision stratégique d’optimalisation de la fonction objective stratégique, pour notre cas l’Algérie horizon 2020, afin de réaliser la transition d’une économie totalement rentière à une production et exportation hors hydrocarbures de segments productifs au sein des valeurs internationales en déclin. Certes, on doit concilier efficacité économique et une profonde justice sociale, mais sans populisme, une nation ne partageant en principe que ce qui a été préalablement produit, la rente des hydrocarbures donnant des taux de croissance, de chômage et d’inflation biaisés. Nous assistons à cette faiblesse de vision stratégique à travers des contradictions dans la communication gouvernementale
A SUIVRE
1.- Vivant de l’illusion de la rente éternelle, généralisant les emplois improductifs, notamment dans l’administration, continuant à distribuer des revenus sans contreparties productives et des transferts sociaux généralisés et non ciblés, ne s’étant pas attaqué aux réformes de structures, en espérant un retour du baril supérieur à 80/90 dollars, comme en témoigne la tournée du président vénézuélien sans impacts, le pays est actuellement au bord de la faillite avec un taux d’inflation approchant 200% en 2016 . L’Algérie, grâce au remboursement de la dette par anticipation, une dette extérieure faible, des réserves de change qui lui permettent de tenir trois années au rythme de la dépense actuelle, certaines rubriques étant incompressibles sinon c’est la faillite de tout le tissu productif et une inflation à deux chiffres que l’on ne pourra pas indéfiniment compresser par les subventions. C’est que le taux d’intégration tant des entreprises publiques que privées, ne dépasse pas 15%, 70% et les besoins des ménages et des entreprises provenant de l’extérieur. La superficie économique est constituée à 83%, selon l’ONS, de petits commerce/services et la règle des 49/51%, instaurée en 2009, où l’Algérie supporte tous les surcouts, n’a pas eu les résultats escomptés. Au contraire, elle a favorisé le doublement des importations sans que l’on sache –il n’existe aucun bilan- s’il y a eu réellement économie de devises, transfert technologique et manageriel. Le résultat mitigé de l’emprunt obligataire initié par le FCE, selon l’avis unanime des observateurs impartiaux, montre que le secteur privé, marginalisé par le passé, et soumis aux contraintes bureaucratiques, a un long chemin à faire pour dynamiser l’économie nationale. Les mesures conjoncturelles de dérapage du dinar tant par rapport à l’euro que du dollar et récemment des autres monnaies, est pour l’instant la seule solution pour atténuer le déficit budgétaire en gonflant artificiellement tant la fiscalité ordinaire que pétrolière mais au risque d’étouffer à terme, sans réformes structurelles, l’appareil productif, de paupérisation à travers l’épargne forcée notamment des couches moyennes et de généraliser l’inflation importée.
Face à une éventuelle crise financière – la dépense publique a atteint un niveau intolérable qu’il s’agit de rationaliser et d’optimaliser, le pays dépensant deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultats par rapport à certains Etats de la région MENA, et devant éviter l’expérience du rééchelonnement de 1994 avec des ajustements sociaux douloureux intolérables. L’Algérie a besoin d’un gouvernement resserré, composé de femmes et d’hommes compétents d’une haute moralité et non de courtisans. Il est entendu que la réforme institutionnelle doit être sous-tendue par des objectifs stratégiques clairement définis et datés dans le temps, à la fois politiques tenant compte de notre anthropologie culturelle , Etat de droit avec un consensus minimal qui ne saurait signifier unanimisme et économiques, aller vers une économie de marché à vocation sociale qui a été codifiée dans la nouvelle Constitution , comme facteur d’adaptation aux nouvelles réalités mondiales. Car l’on devrait assister entre 2016 et 2020/02030 dans notre région à de profonds bouleversements géostratégiques. L’Algérie pourrait-elle continuer à fonctionner entre 2016 et 2020 sur la base d’un cours de à 110/120 dollars comme entre 2013/2015 et à 85/90 dollars selon le FMI comme en 2016 , assistant à une dépense publique galopante avec la dominance des emplois rentes avec un déficit de la balance des paiements qui dépassera ,si le cours fluctue entre 45/50 dollars, 30 milliards de dollars. Le risque est l’épuisement du fonds de régulation des recettes début 2017 et comme conséquence immédiate un déficit croissant source de tensions économiques et sociale. Car les mesures purement monétaires ainsi que l'illusion mécanique des années 1970, à partir d'unités sporadiques sans vision stratégique, ne s'adaptant pas à la 4ème révolution industrielle, de nouvelles filières internationalisées poussées par l’innovation continue, et sans une autre gouvernance et réformes profondes ne peut que conduire le pays droit au mur.
2- Pour éviter des discours contradictoires une cohérence gouvernementale, un porte-parole officiel au niveau du gouvernement pour l’information officielle s’impose. Car, la majorité des observateurs nationaux et internationaux constatent malheureusement des discours contradictoires entre membre du même gouvernement, parfois sur des sujets sensibles. Par ailleurs, même pour les affaires courantes, la majorité des membres du gouvernement prennent peu d’initiatives, des bureaucrates aux ordres, faisant remonter les problèmes même de gestion courante au niveau de la présidence de la République et surtout au niveau du Premier ministre. Tout cela renvoie à l’urgence d’institutions crédibles reposant sur la refondation de l’Etat au moyen de mécanismes plus décentralisés qui renforceraient globalement la cohésion globale. Dans la situation actuelle, plusieurs ministères se télescopent, ajoutant au manque de visibilité et de cohérence. Par ailleurs, la fonction de ministre est d’être, comme le montrent les expériences des pays développés et émergents, au contact tant de la sphère économique et sociale grâce à une communication active et cohérente. Or, la majorité des ministres ne savent pas communiquer, ne savent pas vendre ce qui a été pourtant positif, versant souvent dans l’euphorie et la démagogie alors qu’une bonne communication suppose d’être mesuré étant à l’ère d’internet. La fonction principale d’un ministre est d’avoir une vision stratégique, de prévoir et d’agir en conséquence, pouvant s’entourer de bons techniciens et experts, mais ne devant jamais fuir ses responsabilités. Il est avant tout responsable de la politique générale de son ministère, et selon la déontologie politique, il est responsable de toute action de ses collaborateurs, positive ou négative.
Force est de constater une confusion des rôles, personne ne se sentant responsable, certains ignorant ou faisant semblant d’ignorer le fonctionnement de leur secteur. Et en cas de mauvaise gestion ou de scandales financiers relatés par la presse (renvoyant à une justice indépendante), ils font retomber toute la responsabilité sur leurs collaborateurs, expliquant d’ailleurs la démotivation de la majorité des cadres. Or, la responsabilité est collective. Combien d’expériences montent qu’un gouvernement n’est pas fait pour être obligatoirement populaire, mais doit avoir une vision stratégique d’optimalisation de la fonction objective stratégique, pour notre cas l’Algérie horizon 2020, afin de réaliser la transition d’une économie totalement rentière à une production et exportation hors hydrocarbures de segments productifs au sein des valeurs internationales en déclin. Certes, on doit concilier efficacité économique et une profonde justice sociale, mais sans populisme, une nation ne partageant en principe que ce qui a été préalablement produit, la rente des hydrocarbures donnant des taux de croissance, de chômage et d’inflation biaisés. Nous assistons à cette faiblesse de vision stratégique à travers des contradictions dans la communication gouvernementale
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