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«J’ai réalisé que ma fille s’était mutilé les bras»

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  • «J’ai réalisé que ma fille s’était mutilé les bras»

    par Caroline Gebhard - Des ados se sont scarifiés les membres supérieurs dans une école. Un pédopsychiatre décortique le phénomène.

    Marie* avait entendu dire que des jeunes s’étaient scarifié les bras dans l’école de sa fille. Mais elle était loin d’imaginer que son ado de 12 ans était concernée. «Le 22 juin, je trouvais bizarre qu’elle n’aille pas dans la piscine alors qu’il faisait chaud, raconte cette Avenchoise. C’est là que j’ai réalisé qu’elle s’était mutilée. Depuis quelques jours, elle ne portait que des manches longues...» Pour la maman, c’est le choc: «Apparemment, c’est devenu une forme de harcèlement: certains disaient aux autres que s’ils ne le faisaient pas, ils ne feraient plus partie du groupe...»

    Au collège d’Avenches, l’information est confirmée du bout des lèvres. «On est au courant, on a pris cela en charge et il y a eu des contacts avec l’infirmière scolaire», indique Pierre-Alain Demierre, directeur ad interim.

    Selon le docteur Laurent Holzer, médecin chef à la Division de pédopsychiatrie du CHUV, «la scarification est un moyen souvent utilisé pour soulager une souffrance psychique». Plus régulièrement observé chez les jeunes filles que chez les garçons, le phénomène peut être récurrent ou isolé: «Ce n’est pas toujours pathologique. Certains le font une fois pour voir ce que c’est.» Il peut aussi se produire au sein d’un groupe: «Il y a de fréquentes contaminations: un jeune commence et d’autres s’y associent par mimétisme. Si on le fait à plusieurs, il peut y avoir un sentiment d’appartenance, l’idée qu’on se lie par cet acte.»

    *prénom d'emprunt

    Comment réagir?
    «Les parents doivent essayer d'établir un dialogue et de voir ce qui se joue, explique le docteur Laurent Holzer. Il faut s'interroger sur l'état psychologique sous-jacent qui conduit à s'automutiler, soit en discutant avec l'adolescent, soit en consultant. Il ne faut ni banaliser ni dramatiser.» L'école, quant à elle, «doit prendre la mesure de ce qui se passe avec les moyens qui sont les siens». Ce sont souvent l'infirmière ou la psychologue scolaire qui sont sollicitées,
    20 minutes

  • #2
    Bonsoir

    «Apparemment, c’est devenu une forme de harcèlement: certains disaient aux autres que s’ils ne le faisaient pas, ils ne feraient plus partie du groupe...»
    «la scarification est un moyen souvent utilisé pour soulager une souffrance psychique»
    Franchement, je ne sais pas ce qui est pire pour un parent de connaître l'une de ces raisons, en plus du fait d'apprendre que son adolescent s'automutile
    Mais le plus important, je pense, c'est de s'en être rendu compte assez tôt... Une fois le choc passé, on peut réagir

    Commentaire


    • #3
      c'est déjà bien si les parents s'en rendent compte car à cet âge ils ont l'art et la manière de cacher les choses
      le mal être en fait parti
      La patience n'a l'air de rien, c'est tout de même une énergie.

      Commentaire

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