Déchets italiens au Maroc : Quand l’opposition jette de l’huile sur le feu
Alors que le débat s’enflamme au lendemain de la sortie médiatique de la ministre déléguée chargée de l’Environnement, l’opposition s’empare de la question. La polémique accompagnant l’importation, décidée par l’exécutif, de 2,5 tonnes de déchets supposés toxiques depuis l’Italie s’invite au Parlement. Parallèlement, le Mouvement populaire sort de son mutisme en affichant sa solidarité avec Hakima El Haité.
L’Union socialiste des forces populaires (USFP) vient de couper l’herbe sous le pied du gouvernement. Et pour cause, le parti de gauche annonce aujourd’hui avoir déposé une proposition de loi visant l’interdiction et la criminalisation de l’importation des déchets, « quelle qu’en soit leur nature. »
Dans sa copie, l’USFP juge en effet nécessaire d’« interdire le transport et l’importation des déchets, quelle qu’en soit leur nature ou le degré de leur toxicité. » Une loi censée « protéger l’environnement et les Marocains de ces déchets importés devrait être mise en place. »
Une proposition qui va de pair avec celle suggérée par plusieurs citoyens marocains, notamment sur les réseaux sociaux, qui appellent à l’interdiction de ces importations et veulent « conserver les acquis en matière de protection de l’environnement », à quelques mois de l’organisation par le Maroc de la COP 22.
Le droit à l’accès à un environnement sain
Le parti de la rose se réfère également à la Charte de l’environnement et du développement durable ainsi qu’à l’article 31 de la Constitution, qui stipule que « L’Etat, les établissements publics et les collectivités territoriales œuvrent à la mobilisation de tous les moyens à disposition pour faciliter l’égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir des droits (…) à l’accès à l’eau et à un environnement sain (…) et au développement durable. »
Il pointe du doigt la réaction tardive du gouvernement face à cette polémique, mettant en avant les réactions de plusieurs médias étrangers, entre autres, face aux 2,5 tonnes de déchets importés d’Italie.
Même son de cloche au parti de l’Istiqlal dont le porte-parole, Adil Benhamza, a tiré à boulets rouges sur la gestion de ce dossier, rappelant que le royaume importe « depuis plusieurs années des déchets face à l’absence d’une réponse claire de l’exécutif. »
Il s’est également interrogé, dans une publication sur Facebook, sur les normes et mesures prises en compte dans le cadre de l’incinération de ces déchets, déplorant l’absence d’analyse par le laboratoire marocain LPEE, ce dernier étant sous la tutelle du ministère de l’Equipement, du transport et la logistique.
Une réaction qui se fait toujours attendre du côté du gouvernement
Les réactions du parti de l’Istiqlal et de l’USFP interviennent alors qu’aucune position officielle n’a été communiquée par le gouvernement d’Abdelilah Benkirane depuis plus de deux semaines. Ce mardi, le Mouvement populaire (MP), dont fait partie l’actuelle ministre chargée de l’Environnement, Hakima El Haité a décidé de sortir de son mutisme par le biais d’un communiqué.
Le parti à l’épi affirme s'être « assuré des prises par le ministère chargé de l'Environnement et leur conformité avec les accords internationaux ». Et d’ajouter qu’il « réitère sa solidarité et son soutien à Hakima El Haité », rappelant enfin que l’interdiction d’importation des déchets est « une décision qui doit être prise par le gouvernement ou le parlement. »
Parallèlement, le mouvement d'indignation survenu sur les réseaux sociaux s'invite dans les rues. Des associations locales d’El Jadida prévoient d’organiser un sit-in ce dimanche pour dénoncer un « ‘écocide’ au mépris de la santé des Marocains », après qu’une première manifestation s’est tenue à Safi dimanche soir.
ya biladi
Alors que le débat s’enflamme au lendemain de la sortie médiatique de la ministre déléguée chargée de l’Environnement, l’opposition s’empare de la question. La polémique accompagnant l’importation, décidée par l’exécutif, de 2,5 tonnes de déchets supposés toxiques depuis l’Italie s’invite au Parlement. Parallèlement, le Mouvement populaire sort de son mutisme en affichant sa solidarité avec Hakima El Haité.
L’Union socialiste des forces populaires (USFP) vient de couper l’herbe sous le pied du gouvernement. Et pour cause, le parti de gauche annonce aujourd’hui avoir déposé une proposition de loi visant l’interdiction et la criminalisation de l’importation des déchets, « quelle qu’en soit leur nature. »
Dans sa copie, l’USFP juge en effet nécessaire d’« interdire le transport et l’importation des déchets, quelle qu’en soit leur nature ou le degré de leur toxicité. » Une loi censée « protéger l’environnement et les Marocains de ces déchets importés devrait être mise en place. »
Une proposition qui va de pair avec celle suggérée par plusieurs citoyens marocains, notamment sur les réseaux sociaux, qui appellent à l’interdiction de ces importations et veulent « conserver les acquis en matière de protection de l’environnement », à quelques mois de l’organisation par le Maroc de la COP 22.
Le droit à l’accès à un environnement sain
Le parti de la rose se réfère également à la Charte de l’environnement et du développement durable ainsi qu’à l’article 31 de la Constitution, qui stipule que « L’Etat, les établissements publics et les collectivités territoriales œuvrent à la mobilisation de tous les moyens à disposition pour faciliter l’égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir des droits (…) à l’accès à l’eau et à un environnement sain (…) et au développement durable. »
Il pointe du doigt la réaction tardive du gouvernement face à cette polémique, mettant en avant les réactions de plusieurs médias étrangers, entre autres, face aux 2,5 tonnes de déchets importés d’Italie.
Même son de cloche au parti de l’Istiqlal dont le porte-parole, Adil Benhamza, a tiré à boulets rouges sur la gestion de ce dossier, rappelant que le royaume importe « depuis plusieurs années des déchets face à l’absence d’une réponse claire de l’exécutif. »
Il s’est également interrogé, dans une publication sur Facebook, sur les normes et mesures prises en compte dans le cadre de l’incinération de ces déchets, déplorant l’absence d’analyse par le laboratoire marocain LPEE, ce dernier étant sous la tutelle du ministère de l’Equipement, du transport et la logistique.
Une réaction qui se fait toujours attendre du côté du gouvernement
Les réactions du parti de l’Istiqlal et de l’USFP interviennent alors qu’aucune position officielle n’a été communiquée par le gouvernement d’Abdelilah Benkirane depuis plus de deux semaines. Ce mardi, le Mouvement populaire (MP), dont fait partie l’actuelle ministre chargée de l’Environnement, Hakima El Haité a décidé de sortir de son mutisme par le biais d’un communiqué.
Le parti à l’épi affirme s'être « assuré des prises par le ministère chargé de l'Environnement et leur conformité avec les accords internationaux ». Et d’ajouter qu’il « réitère sa solidarité et son soutien à Hakima El Haité », rappelant enfin que l’interdiction d’importation des déchets est « une décision qui doit être prise par le gouvernement ou le parlement. »
Parallèlement, le mouvement d'indignation survenu sur les réseaux sociaux s'invite dans les rues. Des associations locales d’El Jadida prévoient d’organiser un sit-in ce dimanche pour dénoncer un « ‘écocide’ au mépris de la santé des Marocains », après qu’une première manifestation s’est tenue à Safi dimanche soir.
ya biladi
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