« Les combats ont repris la semaine dernière dans le plus jeune Etat du monde, opposant forces armées rivales, au milieu des populations terrassées. » Triste constat dressé par Le Point Afrique. « Les premiers bilans font état de 272 morts en un week-end, selon les médias locaux, poursuit le site. Mais, pour l’heure, impossible de vérifier ces chiffres tant la confusion règne sur place. Ce que l’on sait parfaitement en revanche, relève Point Afrique, c’est que les combats ont repris entre les soldats du président Salva Kiir et les hommes de son rival, l’ex-chef rebelle et actuel vice-président Riek Machar. Et c’est bien le retour de ce dernier en avril dernier, dans le cadre d’un accord de partage du pouvoir obtenu au forceps – et signé en août 2015 –, qui a relancé les violences. »
Hier, un cessez-le-feu a été décrété par les deux parties, à l’appel de la communauté internationale. Mais rien ne dit qu’il sera respecté… « Le cinéma macabre qu’il nous est donné de revoir au Sud Soudan depuis quatre jours est la suite logique de combats fratricides interminables pour le pouvoir, soupire Guinée Conakry Infos . Les deux frères ennemis, le président Salva Kiir et son vice-président Riek Machar, font encore semblant de jouer aux faiseurs de paix, tandis que les canons tonnent. Ce qui se joue à Jouba et dans les provinces soudanaises, c’est cette guerre par procuration entre deux frères perdus dans la chasse effrénée de la plénitude d’un pouvoir conquis, acquis, mais dont la gestion est impossible, parce qu’en vérité, le jeu politique et militaire n’a jamais été franc entre eux. On attise les fagots de la guerre et on fait semblant d’éteindre le feu. Il en est ainsi depuis 2011 et… bien avant ! Terrible ! »
Vers un embrasement généralisé ?
Alors, « s’achemine-t-on vers une guerre civile à grande échelle au Soudan du Sud ?, s’interroge Le Pays au Burkina. La question mérite d’être posée au regard de la recrudescence des violences meurtrières dans ce jeune Etat. » Le Pays qui pointe du doigt les deux dirigeants : « tous les malheurs qui se déroulent au Soudan du Sud portent deux signatures : la signature de l’homme qui ne se sépare jamais de son chapeau de cow-boy, c’est-à-dire Salva Kiir, et celle de l’homme aux lunettes fumées, Riek Machar. Ce sont, en effet, ces deux individus aux ego surdimensionnés qui ont choisi en toute conscience d’inscrire le Soudan du Sud à l’article de la mort pour parvenir à leurs fins. Et pour cela, ils ne crachent sur aucun moyen. Le plus répugnant de ces moyens est l’instrumentalisation de leurs ethnies respectives. Et ils s’en donnent à cœur joie sans que cela n’agite leur conscience. »
Le site d’information guinéen Ledjely.com accuse également les deux dirigeants sud-soudanais… « Dévorés par leur égocentrisme et incapables de réaliser l’ampleur des défis du dernier-né des Etats africains, ils s’emploient depuis trois ans à tuer le Soudan du Sud dans l’œuf. S’entourant chacun de milices qui massacrent indistinctement le soldat ennemi et le citoyen de l’autre ethnie, ils semblent tous deux résolus à sacrifier leurs compatriotes pour arriver à la fin ultime, le contrôle du pouvoir et des maigres ressources du pays. »
Qui plus est, pointe encore Ledjely, Salva Kiir et Riek Machar « sont de plus en plus débordés par leurs combattants. Ainsi, les deux hommes étaient en conférence de presse quand, samedi, les premiers tirs se sont fait entendre dans la capitale Juba. Interrogé, chacun d’eux a dit ne pas connaître l’origine des affrontements. Ce qui laisse supposer que dans leurs camps respectifs, il y en a qui ne souscrivent pas à leur volonté d’aller à la paix. Un désaveu cinglant qui en rajoute au risque de généralisation de la guerre à l’ensemble du pays et au-delà à toute la région. »
Quelle sortie de crise ?
Alors que faire ? Pour le quotidien Aujourd’hui à Ouaga, il faut « un scénario à l’Angolaise ou du moins à la Savimbi. Il faut que l’un des deux chefs guerriers soit écarté. Avec le souhait que son remplaçant, pourra s’entendre avec le restant pour qu’enfin, le Soudan du Sud soit pacifié. »
Enfin, on revient au quotidien Le Pays pour qui la solution pourrait venir des Etats-Unis : « on se rappelle que c’est le pays de l’Oncle Sam qui avait pesé de tout son poids dans la balance pour obtenir la venue au monde de cet Etat. Les Américains ont donc la responsabilité morale et politique de le guider et de l’encadrer jusqu’à ce qu’il soit en mesure de s’assumer, estime le quotidien burkinabé. A défaut de mettre hors d’état de nuire le tandem de la mort que forment Kiir et Machar, l’on peut envisager la mise sous tutelle onusienne du pays, le temps de permettre enfin au malheureux peuple du Soudan du Sud de souffler. »
RFI
Hier, un cessez-le-feu a été décrété par les deux parties, à l’appel de la communauté internationale. Mais rien ne dit qu’il sera respecté… « Le cinéma macabre qu’il nous est donné de revoir au Sud Soudan depuis quatre jours est la suite logique de combats fratricides interminables pour le pouvoir, soupire Guinée Conakry Infos . Les deux frères ennemis, le président Salva Kiir et son vice-président Riek Machar, font encore semblant de jouer aux faiseurs de paix, tandis que les canons tonnent. Ce qui se joue à Jouba et dans les provinces soudanaises, c’est cette guerre par procuration entre deux frères perdus dans la chasse effrénée de la plénitude d’un pouvoir conquis, acquis, mais dont la gestion est impossible, parce qu’en vérité, le jeu politique et militaire n’a jamais été franc entre eux. On attise les fagots de la guerre et on fait semblant d’éteindre le feu. Il en est ainsi depuis 2011 et… bien avant ! Terrible ! »
Vers un embrasement généralisé ?
Alors, « s’achemine-t-on vers une guerre civile à grande échelle au Soudan du Sud ?, s’interroge Le Pays au Burkina. La question mérite d’être posée au regard de la recrudescence des violences meurtrières dans ce jeune Etat. » Le Pays qui pointe du doigt les deux dirigeants : « tous les malheurs qui se déroulent au Soudan du Sud portent deux signatures : la signature de l’homme qui ne se sépare jamais de son chapeau de cow-boy, c’est-à-dire Salva Kiir, et celle de l’homme aux lunettes fumées, Riek Machar. Ce sont, en effet, ces deux individus aux ego surdimensionnés qui ont choisi en toute conscience d’inscrire le Soudan du Sud à l’article de la mort pour parvenir à leurs fins. Et pour cela, ils ne crachent sur aucun moyen. Le plus répugnant de ces moyens est l’instrumentalisation de leurs ethnies respectives. Et ils s’en donnent à cœur joie sans que cela n’agite leur conscience. »
Le site d’information guinéen Ledjely.com accuse également les deux dirigeants sud-soudanais… « Dévorés par leur égocentrisme et incapables de réaliser l’ampleur des défis du dernier-né des Etats africains, ils s’emploient depuis trois ans à tuer le Soudan du Sud dans l’œuf. S’entourant chacun de milices qui massacrent indistinctement le soldat ennemi et le citoyen de l’autre ethnie, ils semblent tous deux résolus à sacrifier leurs compatriotes pour arriver à la fin ultime, le contrôle du pouvoir et des maigres ressources du pays. »
Qui plus est, pointe encore Ledjely, Salva Kiir et Riek Machar « sont de plus en plus débordés par leurs combattants. Ainsi, les deux hommes étaient en conférence de presse quand, samedi, les premiers tirs se sont fait entendre dans la capitale Juba. Interrogé, chacun d’eux a dit ne pas connaître l’origine des affrontements. Ce qui laisse supposer que dans leurs camps respectifs, il y en a qui ne souscrivent pas à leur volonté d’aller à la paix. Un désaveu cinglant qui en rajoute au risque de généralisation de la guerre à l’ensemble du pays et au-delà à toute la région. »
Quelle sortie de crise ?
Alors que faire ? Pour le quotidien Aujourd’hui à Ouaga, il faut « un scénario à l’Angolaise ou du moins à la Savimbi. Il faut que l’un des deux chefs guerriers soit écarté. Avec le souhait que son remplaçant, pourra s’entendre avec le restant pour qu’enfin, le Soudan du Sud soit pacifié. »
Enfin, on revient au quotidien Le Pays pour qui la solution pourrait venir des Etats-Unis : « on se rappelle que c’est le pays de l’Oncle Sam qui avait pesé de tout son poids dans la balance pour obtenir la venue au monde de cet Etat. Les Américains ont donc la responsabilité morale et politique de le guider et de l’encadrer jusqu’à ce qu’il soit en mesure de s’assumer, estime le quotidien burkinabé. A défaut de mettre hors d’état de nuire le tandem de la mort que forment Kiir et Machar, l’on peut envisager la mise sous tutelle onusienne du pays, le temps de permettre enfin au malheureux peuple du Soudan du Sud de souffler. »
RFI
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