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Non, M.le président, vous êtes seul responsable, devant les hommes et devant l'histoire !

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  • Non, M.le président, vous êtes seul responsable, devant les hommes et devant l'histoire !

    Il est au pouvoir depuis 17 ans, mais il n’est responsable de rien ! Et il le dit dans son dernier message à la nation : «Ce choc n’est pas la conséquence de failles dans notre démarche interne». «La crise économique et financière n’est guère l’apanage d’un pays particulier, notamment dans l’économie mondiale globalisée.»

    Bouteflika n’aime pas assumer ses immenses échecs. Il ne supporte pas qu’on lui mette le nez de ses échecs puisque, comme chacun le sait, nous vivons dans le plus beau pays du monde, sous la protection de gouvernement vigilant.

    Mais en dépit d'infinies précautions pour ne pas désigner nommément le responsable de la tragédie financière qui nous frappe, journalistes et analystes finissent toujours, néanmoins, par nous en esquisser le portrait : Abdelaziz Bouteflika !

    Le chef de l'Etat s'est servi des deniers publics comme de son coffre personnel pour assouvir son obsession de pouvoir : acheter les soutiens nationaux et étrangers, s'offrir la paix sociale, récompenser les groupes qui l'ont aidé à prendre le pouvoir, satisfaire ses propres lubies, organiser des festivals onéreux censés illustrer le «prestige retrouvé» de l'Algérie sous sa direction, bref, user et abuser de l'argent public pour des dépenses sans rapport avec le développement du pays, strictement destinées à la consolidation de son propre pouvoir.

    Résultat : 800 milliards de dollars gaspillés en 17 ans ! Cette manne providentielle aurait pu faire de l'Algérie un grand pays émergent ; elle est partie en fumée, dans les caprices présidentiels, une partie dans la poche des copains, une partie dans les " dépenses corruptrices ", une partie dans les somptuosités et autres folies des grandeurs, dont la future Grande mosquée d'Alger à 1,2 milliards de dollars, est le parfait symbole.

    Cette conduite personnelle et autocratique des affaires de l'État a été rendue possible précisément parce que l'État, ou ce qu'il en restait, a été totalement étouffé par le président dont la première mesure avait consisté à mépriser et stériliser les institutions étatiques qu'il avait trouvées à sa prise de pouvoir. L'Algérie est sans doute, depuis 16 ans, l'un des rares pays à subir un pouvoir absolu comparable à celui de la Corée du Nord. La dilapidation de l'argent public n'a été rendue possible que par ce que l'Algérie ne dispose plus de structures de concertation et de contrôle, ni encore moins de contre-pouvoirs , tous éliminés ou réduits au silence par le président.

    Les malversations de l'ancien ministre de l'énergie n'ont pu se faire qu'avec le gel du haut conseil de l'énergie qui ne s'est plus réuni depuis 1999 ! Le président et son ministre ont géré Sonatrach à eux seuls ! Ne parlons pas du CNES, complètement ignoré ni des différentes commissions parlementaires qui faisaient office de structures de contrôle. L'inertie a remplacé le mouvement , la corruption a remplacé la gestion, la dilapidation remplacé la raison. C’est le gouvernement de Bouteflika qui a pris les décisions catastrophiques dictées par le président de la république pour des raisons liées au pouvoir personnel.

    Ainsi va-t-il de ce scandaleux rachat pour 4 milliards de dollars de l'opérateur Djezzy que le journaliste qualifie de "fiasco" (il faudrait près de… 45 ans pour que l’État rentabilise son investissement). Cette opération a été ordonnée dans la précipitation par Bouteflika après que les anciens propriétaires de Djezzy, qui étaient en conflit avec les autorités algériennes, aient menacé de mettre le contentieux entre les mains d’un arbitrage international.

    Panique ! Surtout pas de déballage public d'une affaire pas du tout honorable pour l'Algérie ! C'est que le dossier Djezzy comporte de graves atteintes à l’intérêt national, initiées et conduites, dès 1999, par le clan présidentiel lui-même et qu'il était impératif de conserver dans le secret. Cela, Égyptiens et Russes le savaient et l’ont habilement exploité, forçant l’Algérie à racheter, en 2015, et à trois fois son prix, un cadeau que le Président avait offert gracieusement, en 1999, à des investisseurs arabes ! Mais il y a plus grave : l’institutionnalisation de la prédation.

    Qui vient de dire «l’Algérie souhaite bâtir une «économie diversifiée, concurrentielle et performante» ? Qui vient de dire :«Il faut engager la bataille de l’après-pétrole» ?

    Un homme qui est au pouvoir depuis 17 ans !

    Dix-sept ans ! Le temps mis par la Corée du sud pour devenir puissance économique mondiale ! Notre président, lui, a mis dix-sept ans pour réaliser qu’il faut bâtir une «économie diversifiée, concurrentielle et performante»

    Il y a dix-sept ans, il promettait de faire de l’Algérie le plus grand dragon arabe et africain.

    Comme les Coréens, plus grand dragon d’Asie, devenus treizième puissance économique mondiale en dix-sept ans ! Dix-sept ans ! Le temps passé par Bouteflika à nous gouverner.

    A défaut d’être les dragons de l’Afrique, nous en étions devenus l’Oncle Picsou. Il y avait tellement d’argent dans les caisses et si peu de projets, que nous en avons prêté au Fonds monétaire international ! Il faut dire qu’en 2011, l’excédent commercial était de 20 milliards de dollars. Un pactole en ces temps de Printemps arabe et de menaces sur les autocraties ! «Bouteflika dégage !» ? Mais pourquoi, quand il y a tellement d’argent pour tous ?

    On oublia que le pétrole c’est comme un mensonge, que son effet ne dure qu’un temps.

    Aujourd’hui, le pétrole cher, c’est fini ! Le pays dépend à 98% du pétrole mais le pétrole ne rapporte plus comme avant. Il se raréfie : les quantités d'hydrocarbures exportées ont baissé de 7,3%, en 2013. Nos jours sont comptés. Sauf miracle, bien entendu. Mais en économie, les miracles se construisent. Chez nous, en dix-sept ans, il ne s’est rien construit de solide. Sauf, peut-être une équipe de football, avec des gamins nés en France, formés en France et qui jouent pour nous, le temps d’une Coupe du monde, le temps d’oublier qu’on ne sait rien faire que de vendre du pétrole, que nos jours sont comptés et que les miracles se construisent.

    Il y a dix-sept, il promettait de faire de l’Algérie l’Eden africain.

    Bouteflika répète, 17 ans plus tard, que les milliards de dollars engrangés par l’Algérie, suite à la flambée des cours du brut, ont été dépensés à bon escient. Il parle de «réalisations économiques et sociales». «Nous avons ravivé aussi la flamme patriotique héritée de la Révolution de Novembre pour nous atteler à rebâtir ce qui a été détruit, à apporter des réponses aux attentes sociales de la population, à relancer le processus de développement économique, à faire reculer le chômage, à restaurer l’Algérie à sa place réelle dans le concert des nations, et à conforter l’édifice institutionnel et démocratique du pays…Les fruits de tous ces efforts sont là sur le terrain, et nul ne peut les contester, tout comme ces résultats constituent autant de réponses à ceux qui s’interrogent sur la destination prise par les revenus des hydrocarbures».

    Où sont ces «fruits» M. le président ? Le choix du clan Bouteflika était fait : alliance avec les barons du marché informel, les seigneurs de l’import ; au diable les managers investisseurs ! A votre arrivée, en 1999, l’Algérie était dépendante à 98% du pétrole ; dix-sept ans plus tard, nous sommes toujours dépendants à 98% du pétrole. Le choix de l’équipe au pouvoir fut de privilégier l’économie rentière à l’économie de création de richesses. Une usine ça met du temps à se monter tandis qu’un conteneur arrive en 48 heures au port..

    Bouteflika, à la différence de ceux qui l’ont précédé, a fait du pétrole le moteur de sa stratégie de pouvoir : le pétrole pour acheter la paix sociale, le pétrole pour inonder les souks et flatter les estomacs, le pétrole pour enrichir la pègre pétrolière internationale et s’assurer de son amitié, le pétrole pour s’offrir une réputation… Le pays qui consacrait une enveloppe de 8 milliards de dollars aux achats à l’étranger sous Zéroual, en dépensait presque sept fois plus sous Bouteflika : plus de 55 milliards de dollars en 2013. C’est le prix de la tranquillité. Pourquoi produire, dans ces conditions ?

    Autour de cette gestion personnelle de la rente pétrolière sont venus se greffer toutes sortes de bandes prédatrices que Madame Louisa Hanoune appelle «oligarchie» mais qui ne sont, en réalité, qu'une mafia profitant du vide politique créée par notre président. Ce sont eux les véritables soutiens du président. Ce sont eux qui bloquent, aujourd'hui, tout retour à la raison économique et ce n'est pas un hasard que le président de la commission parlementaire du FLN, qui n'est autre qu'un milliardaire de Tébessa enrichi par les monstrueuses enveloppes allouées aux importations, s'est opposé à la dernière mesure gouvernementale imposant le paiement par chèque.

    Ce n'est pas un hasard, non plus, si cette même pègre agissant au nom du FLN (parti au pouvoir !) s'est élevée contre le retour aux licences d'importation et à l'encadrement des achats à l'étranger, se permettant même le luxe de limoger le ministre à l'origine de cette proposition, le pauvre Amara Benyounès qui a cru pouvoir concilier le vice et la vertu. Et ce n'est pas un hasard si la Loi de Finances pour 2015 a abaissé l’imposition pour les importateurs et ...augmenté cette même imposition pour les producteurs ! Le message est clair : la Cosa Nostra qui pilote les importations ne veut pas d'une production nationale qui se substituerait aux importations et viendrait réduire leurs énormes profits.

    Aussi faut-il arrêter de se mentir : aucun redressement, aucune autre politique économique basée sur l'intérêt national, n'est envisageable aujourd'hui tant que persiste le pouvoir absolu du clan Bouteflika.

    L.M.A
    Dernière modification par zek, 14 juillet 2016, 12h03.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Je n'en veux pas à l'incompétent Bouteflika mais à ceux qui l'ont ramené, mis sur le trône, appuyé et brossé.
    On ne met pas un malade mental à la tête d'un pays comme l'Algérie.
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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    • #3
      Il est responsable de tout le malheur de l'Algérie. Il avait une carte en or pour faire avancer le pays vers un développement certain dans tout les domaines, mais au lieu de ça, il a préféré consolider son pouvoir en utilisant la corruption comme essence, et emprisonner les voies discordantes. Placer que des hommes avec passés douteux ou trompés dans des affaires louches afin de les tenir par la barbichettes et écarter les hommes intègres, ou les dénigrer devant public pour les casser à jamais.
      La liste est longue............................................ ................................!

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      • #4
        Il est responsable de tout le malheur de l'Algérie.
        il est responsable , mais faut pas dédouaner le reste des algériens ( comme le dit plus haut okba30) il a toute une équipe de responsable avec lui , et qui si nous noues contentant uniquement de boutef comme coupable , ces gens risque de rester et de durer encore .....et les voir a la tète du pays d'une manière ou d'une autre encore pendent 30 ans ...
        tu tombe je tombe car mane e mane
        après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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        • #5
          ...Boutef et très malin, autour de lui il a choisi les plus grands chiyatines enrobés d'une couche épaisse de corruption et surtout, il a bien compris que le peuple bien malade et sans défense de puis le temps; absence totale de structures démocratiques solides, donc manipulable, corvéable et taillable à merci et le tour est joué avec un gouvernement fantoche qui ne fait que perdurer une gouvernance de gabegie pour leur propre intérêt et celui de leur proches.
          " C’est la rivière qui apporte dans son cours l’espoir aux chercheurs d’or…Elle n’attends jamais de ces derniers qu’ils en remettent dans le sien" (r.b)

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