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Après avoir été malmené dans une caserne à Hydra Wahid Bouabdellah se plaint au Président

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  • Après avoir été malmené dans une caserne à Hydra Wahid Bouabdellah se plaint au Président

    L’affaire du député Wahid Bouabdellah ne semble pas prendre fin.


    Après sa convocation, par téléphone, à la caserne Antar, à Hydra, où il a devait répondre à une cascade de questions brutales d’un colonel, c’est au tour de son fils de faire l’objet de pressions à travers des missions de contrôle fiscal et de blocage des comptes de sa société.

    Terrorisé, Bouabdellah ne veut pas aborder les détails de son passage à la caserne de Antar, à Hydra, qu’il dit avoir relaté dans une lettre adressée au président de la République et à certains de ses proches, des députés. C’est grâce à ces derniers que nous avons pu reconstituer le film de cette dérive, vécue douloureusement par le député. Tout commence avec un coup de téléphone.

    «C’était le colonel Smaïl, de la DSI (Direction de la sécurité intérieure, ndlr). Il demande à Bouabdellah de se présenter à la caserne Antar, à Hydra. Ce dernier tente de savoir de quoi il s’agit, mais son correspondant le somme, d’un ton sec, de passer le lendemain.

    Ce qu’il fait. Dans la salle d’attente, il reconnait un officier, mais pas le colonel Smaïl, qu’il n’a jamais vu. La main sur le colt, il passe devant lui et lui demande de le suivre à son bureau.

    La discussion commence par cette phrase : ‘Ne me parlez surtout pas de l’immunité parlementaire… ici, elle n’existe pas, vous la laissez dehors.’ L’officier se lance dans une série de questions sur le contenu de l’entretien publié quelques jours avant.

    ‘De quel droit vous traitez un homme comme Chakib Khelil de voleur ? Comment osez-vous remettre en cause la décision du Président de mettre à la retraite le général Toufik ? C’est lui qui vous dicte vos écrits ? Comment osez-vous dire que le Maroc est mieux que l’Algérie et que le roi Mohammed VI est quelqu’un de bien ? Vous comptez avoir un retour d’ascenseur ? Je peux vous créer des problèmes.

    Vous étiez à Air Algérie, nous avons le dossier.’ Bouabdellah ne s’est pas laissé faire. Il leur a dit : ‘Faites-le, présentez-moi devant un tribunal si vous avez des preuves.’

    Le colonel lui a répondu : ‘Nous sommes un service de renseignement. Lorsqu’on cherche, on trouve.’ Le député s’est emporté. Il lui a répliqué : ‘Voulez-vous dire que vous fabriquez des dossiers ?’ Les échanges de propos se poursuivent dans une ambiance électrique et tendue.

    L’officier va jusqu’à évoquer la famille révolutionnaire en lançant au député : ‘Ne vous targuez pas d’être de la famille révolutionnaire, qu’elle aille au diable (idezzou maahoum).’ Remarquant la nervosité de Bouabdellah à la suite de ces propos, l’officier se ressaisit et précise : ‘Je ne voulais pas dire qu’elle aille au diable. C’est juste une façon de parler’…

    Après trois heures d’interrogatoire, le député quitte la caserne très affecté. Se sentant mal, il s’est dirigé droit vers l’hôpital, où un malaise cardiovasculaire est diagnostiqué», racontent nos interlocuteurs, auxquels Bouabdellah s’est confié oralement mais aussi par écrit, à travers un récit détaillé de l’interrogatoire.

    Ne pouvant taire ce que nos sources qualifient de «bavure», le député s’est plaint par écrit au président de la République. Le rapport de deux pages a été transmis, avant qu’il parte en voyage pour un contrôle médical.

    Comptes bloqués et contrôle fiscal du fils du député en représailles

    L’interrogatoire de Bouabdellah fait le tour des députés, mais aussi de son entourage. Après deux semaines, il rentre au pays. Ses déboires n’en finissent pas. Cette fois, c’est son fils qui est visé. «On lui a envoyé une équipe des services des impôts qui ne quittent pas les bureaux de son entreprise, alors que ses comptes ont été bloqués, sous prétexte qu’il aurait loué à la chaîne El Khabar une régie mobile pour la transmission en direct.

    Or, cette régie n’est pas faite pour le direct. Les experts l’ont affirmé», expliquent nos sources, qui précisent que si le député s’est confiné dans le silence, «c’est uniquement à cause de son fils qui fait l’objet de représailles». «Le député attend la réponse à la lettre qu’il a transmise au Président. Il attend que l’affaire de son fils soit éclaircie pour répondre à ses détracteurs de la manière la plus solennelle.»

    Mais qui sont les détracteurs de Bouabdellah ? Certains de nos interlocuteurs affirment que le colonel Smaïl ne peut recevoir des instructions que de deux responsables : le premier est le vice-ministre de la Défense, Gaïd Salah, artisan du démantèlement du DRS, qui voit l’ombre du général Toufik, dont il a précipité le départ, derrière tous ceux qui critiquent la gestion du clan présidentiel et surtout son ambition politique criante.

    Sa campagne de «détoufikisation» au sein l’armée a conduit à la mise à la retraite d’office de nombreux officiers, même supérieurs parfois des plus émérites ; le deuxième responsable n’est autre que le général Tartag, chargé de la coordination des services de sécurité : la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE) et la Direction générale du renseignement technique (DGRT), qui dépendent de la Présidence, alors qu’elles étaient, avant la restructuration, sous la coupe du ministère de la Défense. Qu’elle émane de Gaïd Salah ou de Tartag, la décision de malmener un député, de l’intimider et de le menacer est très grave.

    Elle n’est pas la première, puisque des personnalités politiques, ayant fait partie du «groupe des 19», avaient fait l’objet de chantage et de menace d’enlèvement de leurs proches par des officiers, reconnus comme appartenant à la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA), rattachée directement à l’état-major de l’armée, alors que les officiers de la DSI ont bien arrêté le journaliste freelance Mohamed Tamalt, qu’ils ont interrogé à la caserne Antar, à Hydra, avant de le présenter au tribunal qui l’a placé sous mandat de dépôt, pour des faits n’ayant comme sanction que des amendes.

    Tandis que l’on pensait qu’elles étaient révolues, ces pratiques de barbouzes sont en train de s’installer dans la durée, sans que les autorités, notamment la justice, réagissent. L’affaire du député Wahid Bouabdellah est grave. Elle interpelle la classe politique, mais surtout les parlementaires.

    En se taisant sur le cas du député Missoum qui a été interdit de six plénières pour avoir critiqué un ministre, les députés ont ouvert la porte à des dérives qui risquent de toucher les plus protégés d’entre eux. Dans un pays où la police politique fait la loi, il n’y a point d’immunité et encore moins de justice.

    Salima Tlemçani-el watan-
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

  • #2
    La chose que je ne comprends pas concernant Bouabdallah :
    Pourquoi diable avoir accordé une interview à TSA ?..
    N'avait-il pas autre chose à faire de son temps ?

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    • #3
      Qu’elle émane de Gaïd Salah ou de Tartag, la décision de malmener un député, de l’intimider et de le menacer est très grave.
      Franchement c'est flagrant !
      Et pourquoi pas Boutef qui chapeaute tout ce beau monde, qui a le mobile et que tout le monde dit agir en son nom ???
      we3lach pas lui ya Salima Tlemçani ? quel est le plus leger des "argument" qui vous aura permis de faire cette acrobatie incroyable et dont on en voit pas l'ombre dans ce récits de science fiction ? serait-ce une conviction personnelle inavouable ?

      Le mec on lui reproche de dénigrer Boutef, et il va se plaindre chez qui ? chez boutef . aya khalouna men tmaskhir. chuya ba3da... smata.
      ----| GLP © production 1886 - 2016 . All rights reserved |----

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      • #4
        Saha GLP

        Le gars n'a aucunement malmené Boutef !!
        Tu sais bien que ce n'est pas l'usage en députation..
        Je dirais plutôt qu'il sollicite un poste diplomatique auprès du sérail.. en échange d'une allégeance totale !
        Je te suggère de relire sa dernière interview accordée à TSA

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        • #5
          l s’est dirigé droit vers l’hôpital, où un malaise cardiovasculaire est diagnostiqué», racontent nos interlocuteurs, auxquels Bouabdellah s’est confié oralement mais aussi par écrit, à travers un récit détaillé de l’interrogatoire.

          Ne pouvant taire ce que nos sources qualifient de «bavure», le député s’est plaint par écrit au président de la République. Le rapport de deux pages a été transmis, avant qu’il parte en voyage pour un contrôle médical
          Il fait un malaise cardiovasculaire puis se précipite à l'étranger pour contrôle médical ? c'est une épidémie ? Si c'est Paris ça serait encore plus drôle si ça ne devenait pas ridicule.
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            Envoyé par Capo
            Je dirais plutôt qu'il sollicite un poste diplomatique auprès du sérail.. en échange d'une allégeance totale !
            ça cadre mieux avec la logique des faits en effet. je vais regarder ça ce soir.

            Envoyé par zwina
            Si c'est Paris ça serait encore plus drôle si ça ne devenait pas ridicule.
            Je pense qu'on a défoncé la porte du ridicule et plusieurs autres portes depuis longtemps.
            ----| GLP © production 1886 - 2016 . All rights reserved |----

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            • #7
              Bouabdellah se plaint au Président
              Le président est aux abonnés absents. C'est surement son frère Saïd, le nouveau Rab Dzair, qui est derrière cet interrogatoire.
              Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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              • #8
                Après avoir été malmené dans une caserne à Hydra Wahid Bouabdellah se plaint au Président

                ...Ce que je ne comprend pas, c'est que ces députés du régime ou, soi-disant, de l'opposition s'avent bien d'ailleurs, que toutes les structures civiles ou militaires en Algérie dépendes et reçoivent des instructions de la part de Boutef ou celui ou ceux qui, actuellement, parlent en son nom.


                Un colonel ou un autre de la sécurité nationale, ne peut agir en aucun cas de son propre chef pour convoquer, surtout, un députés pour l'interroger et l'intimider de la sorte, s'il n'a pas été couvert en haut lieu.

                Le système maffieux Algérien, ne reconnais aucune immunité et la seul démocratie qu'ils reconnaissent et celle de la soumission du reste de la population et, ce qui fait sa force pour régner par la distribution de la rente en forme de mendicité sociale, l'intimidation ou de la violence directe ou indirecte comme il la toujours fait et, il n'a pas l'intention de partager quoi que ce soit avec quiconque et la seul force qui le ferait dégager c'est un intransigeant, soulèvement populaire généralisé pour réclamer son départ définitif et pour toujours.
                " C’est la rivière qui apporte dans son cours l’espoir aux chercheurs d’or…Elle n’attends jamais de ces derniers qu’ils en remettent dans le sien" (r.b)

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                • #9
                  Saha Rosierbelda

                  Et qui selon toi devrait ramener Bouabdallah à observer un peu de retenue en matière d'expression ?..
                  Dans quel cadre s'exprime-t-il sur les questions d'ordre internationale qui le dépassent ?
                  De par quel droit TSA intitule son interview avec Bouabdallah de la sorte ?
                  « Le roi Mohammed VI est le digne héritier de Mohammed V qui aimait l’Algérie »
                  Et mieux encore.. voici un autre exemple du cas édifiant dont je te fais part ;
                  Alors que Bouabdallah était PDG d'Air Algerie, entreprise commerciale par définition, admire sa fascination pour le monde diplomatique et la stupidité avec laquelle il aborde cette question du journaliste :

                  Qu’en est-il des projets de lignes sur New York et Téhéran ?

                  Pour la ligne Alger-Téhéran, il y a un danger de prosélytisme religieux avec ce pays. Certes, il y a une demande de la part des Algériens pour visiter l’Iran qui est un grand pays touristique. Mais je ne veux pas que nos avions servent de supports au prosélytisme religieux. Pour Alger-New York, son lancement dépend de l’évolution de la loi postale algérienne qui donne actuellement le monopole du transport des courriers de moins de 500 grammes à la Poste. Trois compagnies américaines, DHL, UPS et Fedex demandent la libération de ce marché en échange d’une autorisation pour la ligne Alger-New York. Ces compagnies discutent aussi avec l’ARPT sur les taxes énormes auxquelles elles sont soumises.
                  Et ne pense surtout pas, mon cher Rosierbelda que Bouabdallah abordait un contexte établi au préalable..
                  Les précédentes questions du journaliste relevaient purement de son domaine :

                  - Êtes-vous intéressés par des avions très gros porteurs comme l’A 380 ?
                  - D’autres investissements à réaliser ?
                  - Pourquoi le client algérien ne peut-il pas encore payer en dinars son billet d’avion sur Internet ?
                  - La ligne Alger-Pékin est-elle rentable ?


                  Tu noteras aussi qu'il n'a pas répondu à la question posée.. Ni concernant Téhéran ni concernant New-York..
                  C'est pour te dire l’ambiguïté du personnage !
                  Un clown aurait fait mieux

                  .
                  Dernière modification par Capo, 15 juillet 2016, 16h05.

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                  • #10
                    Je ne crois a rien dans cette histoire. Ce Bouabdalah est bien un depute du pouvoir, non? Sinon, depuis quand il a quite le parti de Boutef et a quel parti de l'opposition il a prete allegeance?
                    Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.

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