Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Alger, une capitale qui tombe en ruine

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Alger, une capitale qui tombe en ruine

    Alger est à bout de souffle. Asphyxiée par la surpopulation, ensevelie sous les ordures, ravagée par l’usure et/ou l’incivisme. La plus grande capitale du continent africain est au bord de l’implosion.
    Des quartiers historiques qui disparaissent !

    D’Hussein Dey à Bab El Oued en passant par Belcourt, ce sont les mêmes scènes d’abandon et de désolation qui s’offrent à nous. Des immeubles datant du 17e et 19e siècles sont en train de tomber les uns après les autres. Dans la rue du moudjahid Rahim Kaddour, à Hussein Dey, un centre culturel paraît à l’abandon. À l’intérieur, des enfants jouent. Une femme, accompagnée d’un petit garçon, l’emprunte comme raccourcis pour traverser le quartier. Des briques et des détritus jonchent le sol. Impossible de savoir si le centre a été laissé à l’abandon ou s’il fait l’objet d’une rénovation dont les travaux n’avancent pas. Les habitants rencontrés sur place ne le savent pas.
    En face du centre, une vieille manufacture n’a pas été épargnée par le temps. Les carreaux sont cassés, la peinture écaillée… Un peu plus bas, face au siège de la gendarmerie, un immeuble défiguré complète ce paysage de désolation.

    À Alger-Centre, la situation est encore plus grave. Le vieux Belcourt semble prêt à s’effondrer d’une seconde à l’autre, à la moindre secousse importante. Aucune bâtisse n’est à l’abri. Aucun immeuble ne semble solide. Si ce n’est la façade, ce sont les fondations qui menacent de tomber. C’est un panorama de désolation qui s’offre au visiteur du quartier qui a abrité Cervantès le captif, ou vu naître le guerrier Mohamed Belouizdad, l’actrice Biyouna, le chanteur Hachemi Guerouabi, l’écrivain Albert Camus, le footballeur Mustapha Dahleb…
    Sur le grand boulevard Belouizdad, deux stations d’essences sont fermées. La première, est à l’abandon. Des travaux pour une nouvelle activité sont en cours pour la seconde. Dans l’une des ruelles, des enfants jouent avec des pneus de voiture. Ils s’amusent sous un bâtiment ou des barricades de police ont été installées pour alerter les passants d’un potentiel éboulement de balcons.
    Une ville, chantier

    En passant par le port d’Alger, il est impossible de ne pas s’interroger sur le spectacle affligeant offert aux visiteurs qui débarquent des bateaux. Les autorités ne semblent avoir fait aucun effort pour les accueillir et préparer la saison estivale 2016 : presque tous les trottoirs situés en face du port ou qui longent en contrebas la Wilaya et l’Assemblée populaire nationale (APN) sont fracassés.

    Comme il est inutile de s’attarder sur la Grande Poste. L’édifice ressemble actuellement à une grande maison hantée. Depuis sa fermeture, il est laissé à l’abandon. Situé dans l’un des quartiers les plus fréquentés de la capitale, nul n’a vu l’urgence d’offrir une meilleure image au moins aux visiteurs étrangers.

    Djamaâ el Kebir, un lieu de culte que nos gouvernants fréquentent assidûment pour les grandes célébrations religieuses, a également besoin d’être rénové. En effet, une épaisse couche de poussière de couleur marron l’enveloppe depuis un moment. Juste à côté, l’horloge qui culmine au sommet de la somptueuse Chambre de commerce, a subi un dégât, visible à des kilomètres.

    Bab El Oued : les séquelles du séisme de 2003

    Boulevard Abderrahmane Mira, sur le front de mer. Une maison résiste encore au milieu de gravats et d’un parking improvisé. Elle appartient à une famille connue dans tout Bab El Oued. Tout ce qui entourait cette maison s’est altéré progressivement à partir du séisme de 2003.

    Depuis, c’est un trou béant dans le paysage urbain qui a pris place. « Avant, il y avait des magasins : une droguerie, un accessoire auto et un salon de coiffure », confie un habitant qui précise que le salon de coiffure avait plus de 130 ans. « Il y a deux ans, lors du dernier séisme, tout est tombé. Les gens de la mairie ont mis des croix rouges sur tout. Puis, les locataires des anciennes habitations ont été relogés à Ain Benian. Mais les propriétaires des locaux commerciaux n’ont jamais été dédommagés », ajoute-t-il.
    Bab El Oued, cœur battant de la capitale algéroise. Ce quartier historique très animé a servi de décor pour des scènes au cinéma. Il a aussi été le produit de nombreuses inspirations dans les récits d’auteurs d’ici et d’ailleurs. Pourtant, ses habitants ont de plus en plus envie de le quitter. « Je ne supporte plus de vivre ici. C’est devenu n’importe quoi. La saleté est partout. La violence a redoublé », confie Mohamed.

    Cet habitant semble désespéré. Il n’admet plus de voir le marché de la rue ex-Moulin, actuellement Ahmed Bouder, se déployer avec autant d’aisance sans que les services de la mairie ne se coordonnent avec les forces de l’ordre pour justement rétablir l’ordre dans le quartier. « Entre les bâtiments éventrés, le laisser-aller des habitants qui jettent souvent leur détritus par la fenêtre, la coulée d’égout jamais réparé… Bab El Oued est plus que jamais livré à lui-même ».
    TSA

  • #2
    Il nous faut une renaissance

    Commentaire


    • #3
      Mon dieu ! Qu'est devenu le Belcourt d'antan ?
      Où sont passés les cinémas Musset, Camera, Roxy ?
      Qu'est devenu le monoprix ?
      Lors de mon dernier passage je n'ai retrouvé que ruines et délabrement !
      Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

      Commentaire


      • #4
        Mon dieu ! Qu'est devenu le Belcourt d'antan ?
        Où sont passés les cinémas Musset, Camera, Roxy ?
        Qu'est devenu le monoprix ?
        Lors de mon dernier passage je n'ai retrouvé que ruines et délabrement !
        __________________
        partis avez le colon

        si tu veux entrevoir l'ordre et la liberté...tu n'as qu'à espérer le retour de FAFA

        Commentaire


        • #5
          Depuis des années qu'ils parlent de la protection de la Casbah, ville inscrite au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco, mais rien de sérieux n’est fait, que du bricolage ! Au mois de janvier, j’ai fait visité la Casbah á des amis français c’est la désolation totale. L’ancienne ministre de la culture, Khalida Toumé, a fait renforcer des maisons de la Casbah par des piliers en bois pour les protéger de l’effondrement mais ils se sont usés. Ils ont dépensés 800 milliards de dollars mais ils ne sont même pas capables d’entretenir la Capitale d'un pays !
          Dernière modification par shadok, 15 juillet 2016, 03h21.
          Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

          Commentaire


          • #6
            si tu veux entrevoir l'ordre et la liberté...tu n'as qu'à espérer le retour de FAFA
            Non, merci ! L'Algérie française, je la laisse aux nostalgiques de la colonisation.

            Moi, je parle de ce que j'ai pu voir durant les premières années de l'indépendance et qui était encore le fait d'Algériens et d'Algériennes fiers de leur pays. Le Belcourt des années 60 et 70 était un lieu propre où il faisait bon vivre et où les gens étaient civilisés.

            Que s'est-il passé depuis ?
            Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

            Commentaire


            • #7
              Que s'est-il passé depuis ?
              Il s'est passé que tout le monde a vécu sur ce qui semblait être acquis d'avance.

              Or, comme disent les américains, "there is no free lunch"; tout se paie !!
              Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

              Commentaire


              • #8
                Fortuna
                Que s'est-il passé depuis ?
                Exode rurale + incompétence !

                Ya 7asrââ les années Lalmas ....

                Commentaire


                • #9
                  Les quartiers populaires , les ruelles sont effectivement délaissés , seuls les grands boulevards et rues d'alger-centre comme larbi ben m'hidi, didouche mourad, le golf, hydra, sont consolidés et restaurés , c'est à dire les façades par où passe les cortèges présidentiels surtout .

                  Dans certains quartiers populaires où les immeubles sont encore intact mais les murs sont sales et noircis , au'est-ce que ça coûte si la wilaya leur donne un coup de peinture sur ces façades pour la propreté .
                  Dernière modification par ACAPULCO, 15 juillet 2016, 16h37.
                  Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
                  (Paul Eluard)

                  Commentaire


                  • #10
                    je pense que il faut un leader en urbanisme a alger.il serait dote d plein pouvoirs pour tout ce qui touche a l urbanisme et a la qualite de vie a alger.

                    Commentaire


                    • #11
                      Envoyé par Fortuna
                      Moi, je parle de ce que j'ai pu voir durant les premières années de l'indépendance et qui était encore le fait d'Algériens et d'Algériennes fiers de leur pays. Le Belcourt des années 60 et 70 était un lieu propre où il faisait bon vivre et où les gens étaient civilisés.
                      Je pense qu'il faut mettre les 10 ans après l'indépendance sur le compte de français, une sorte d'inertie dans la gestion des institutions publiques laissé par les français après 130 ans de colonisation, après les nôtres ont commencé à innover et à gérer les choses à leurs manière
                      Dernière modification par BeeHive, 15 juillet 2016, 17h02.

                      Commentaire


                      • #12
                        Mon dieu ! Qu'est devenu le Belcourt d'antan ?
                        Où sont passés les cinémas Musset, Camera, Roxy ?
                        Qu'est devenu le monoprix ?
                        Lors de mon dernier passage je n'ai retrouvé que ruines et délabrement !
                        oui Belcourt a été le grand mahgour , rien n'a été restauré et pourtant c'est un quartier où sont tombés de nombreux chouhadas , qu'est-ce que ça coute à l'état de commencer par restaurer toutes les batisses sans exception de la rue belouizdad , puis après les ruelles , wallah ça ne coute même pas le quart du prix des résidences de certains responsables achetées à l'étranger.
                        Dernière modification par ACAPULCO, 15 juillet 2016, 17h03.
                        Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
                        (Paul Eluard)

                        Commentaire


                        • #13
                          Que s'est-il passé depuis ?
                          Attila est passé par là

                          qu'est-ce que ça coûte si la wilaya leur donne un coup de peinture sur ces façades pour la propreté
                          Résider a Neuilly sur Seine et repeindre les façades a Alger tu rêve....?
                          أصبحنا أمة طاردة للعلماء مطبلة للزعماء

                          Commentaire


                          • #14
                            Résider a Neuilly sur Seine et repeindre les façades a Alger tu rêve....?
                            __________________
                            ces gens sont alors jaloux d'Alger
                            Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
                            (Paul Eluard)

                            Commentaire


                            • #15
                              Je parles de responsables qui ont acquis des biens a l'étranger
                              Saidani, Sellal, Bouchouareb et consort, bref tous ceux qui y résident , passent des vacances , envoient leurs progénitures faire des études, se soignent etc etc
                              Les mêmes qui de temps a autres et pour la consommation interne demandent a la France de s'excuser pour crimes de guerre
                              Tu penses qu'ils s'inquiètent de l'état de délabrement des quartiers d'Alger?
                              ya weddi bat fina w khlass

                              إِنَّ اللَّهَ لا يُغَيِّرُ مَا بِقَوْمٍ حَتَّى يُغَيِّرُوا مَا بِأَنْفُسِهِمْ
                              Dernière modification par DocRemady, 15 juillet 2016, 18h19.
                              أصبحنا أمة طاردة للعلماء مطبلة للزعماء

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X