PSA met le paquet pour la construction de son usine au Maroc. Une usine qui aura une importance stratégique pour le groupe. A travers ce site, le constructeur ambitionne de vendre 1 million de véhicules dans le royaume, ainsi qu'au Moyen-Orient et en Afrique, à l'horizon 2025.Le voile se lève petit à petit sur le projet d’usine de PSA à Kénitra.
Dans son édition du jour, L’Economiste révèle quelques indiscrétions sur ce qui sera produit sur le site, et ce dès 2019.
L’usine assemblera les blocs moteurs, tout particulièrement la partie habillage qui consiste à lier le moteur au véhicule.
Justement, ces moteurs de 1.2 et 1.6 litre équiperont deux véhicules du segment B de type Peugeot 301 et 208.
PSA compte produire des véhicules essence et diesel, de l’Euro4, de l’Euro5, de l’Euro6… Dans une seconde étape, le constructeur doublera ses capacités (usinage et motorisation) de façon à monter en régime en 2023-2025.
La phase II du projet permettra de développer une capacité de 200.000 véhicules/an.
Cité par L’Economiste, Rémi Cabon, patron de l’usine, affirme que «l’implantation au Maroc s’inscrit dans une logique de développement des marques du constructeur, non seulement dans le royaume mais aussi dans la région Moyen-Orient et Afrique.
L’ambition est de pouvoir commercialiser 1 million de véhicules dans l’ensemble de la zone à l’horizon 2025».
Pour y parvenir, le constructeur doit aussi et surtout disposer de ressources humaines hautement qualifiées au Maroc.
A ce titre, le groupe français dit avoir beaucoup investi en matière de formation.
«Notre perception est qu’il y a aussi un bassin d’emploi et de ressources intéressant dans la région de Kénitra et du Gharb», déclare-t-il.
Des cursus avec l’Ofppt, l’Ifmia, seront de même mis en place pour des profils adaptés aux exigences et standards de production de PSA.
Les premières équipes d’encadrement seront tout prochainement installées (Production, Achats, RH…). Le DRH du site a même déjà été embauché.
Le volet sourcing local est tout aussi primordial. «Nous avons un vrai projet industriel pour le Maroc, qui va plus loin que le projet de Renault…
Nous avons aussi intérêt à faire évoluer l’intégration locale pour monter vite en performance et justifier l’investissement», tient à préciser Jean-Christophe Quémard, directeur PSA pour la région Afrique et Moyen-Orient, cité dans les colonnes de L’Economiste.
D’où un taux d’intégration qui atteindrait 80% à terme.
Des le départ, PSA compte s'assurer les services des fournisseurs et équipementiers de renom rodés à ses cahiers des charges.
Ces acteurs devraient tirer vers le haut les standards d’autres entreprises marocaines, voire opérer un transfert de savoir-faire.
«A terme, le sourcing local est estimé à 1 milliard d’euros».
Le360
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