L’offensive marocaine en Afrique se poursuit. Le roi Mohammed VI a dépêché, hier, Nasser Bourita et Yassine Mansouri au Nigéria. Les deux envoyés royaux se sont réunis avec le président Muhammadu Buhari. Le projet de l’installation d’une unité de produits fertilisants de l’OCP était au cœur des entretiens. Un cadeau pour booster la popularité de Buhari... et un rapprochement entre le Maroc et le Nigeria.
Le Maroc renoue avec le Nigéria. Muhammadu Buhari a reçu, hier au palais présidentiel à Abuja, le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le patron de la Direction générale de la documentation et des études (DGED), Yassine Mansouri. Les deux responsables étaient porteur d’un message du roi Mohammed VI au président nigérian, rapporte des médias locaux.
Et les deux envoyés royaux n’étaient pas venus au Nigéria les mains vides. Ils avaient dans leurs bagages, un projet d’installation par l’Office chérifien des phosphates (OCP) d’une usine de produits fertilisants. Un cadeau pour aider Buhari à asseoir les bases d’une véritable agriculture moderne dans son pays alors que ses promesses d’une relance de l’économie, faite lors de la campagne présidentielle de mars 2015, tardent à se concrétiser.
Abuja est-elle sur la voie de la rupture avec la « RASD » ?
Muhammadu Buhari a salué l’initiative marocaine, reconnaissant que son administration n’a fait que « se débrouiller » face à la chute vertigineuse des cours du pétrole sur le marché mondial. Le président a reconnu que « le gouvernement fédéral est pressé de voir des projets se réaliser dans le secteur agricole afin d’améliorer la sécurité alimentaire et créer des emplois pour les jeunes chômeurs », indique la même source médiatique. Il s’est dit par ailleurs convaincu que l’unité de produits fertilisants de l’OCP ne bénéficiera pas seulement aux Nigérians mais également à l’ensemble de la région de l’Afrique de l’ouest.
Les discussions ont également porté sur la lutte contre le terrorisme. Le Nigéria fait face à des attaques meurtrières de l’organisation Boko Haram. Le ministre délégué aux Affaires étrangères a souligné que le royaume a mis en place une stratégie pour éradiquer l’intégrisme religieux et réussi dans son combat contre le terrorisme.
Ces « retrouvailles » maroco-nigérianes annonceraient-elles une rupture d’Abuja avec la « RASD » ? Buhari osera-t-il corriger son erreur de 1984 ? Depuis sa victoire aux élections du 30 mars 2015, le président avait réitéré son « engagement » à soutenir le Front sur la scène africaine lors de ses entretiens, du 29 mai 2015 à Abuja, avec le « premier ministre » du Polisario Taleb Oumar, venu assister à la cérémonie de prestation de serment. Les prochains rendez-vous sur ce dossier (UA, ONU) devraient permettre de préciser la politique d'Abuja.
YA BIlaDI
Le Maroc renoue avec le Nigéria. Muhammadu Buhari a reçu, hier au palais présidentiel à Abuja, le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le patron de la Direction générale de la documentation et des études (DGED), Yassine Mansouri. Les deux responsables étaient porteur d’un message du roi Mohammed VI au président nigérian, rapporte des médias locaux.
Et les deux envoyés royaux n’étaient pas venus au Nigéria les mains vides. Ils avaient dans leurs bagages, un projet d’installation par l’Office chérifien des phosphates (OCP) d’une usine de produits fertilisants. Un cadeau pour aider Buhari à asseoir les bases d’une véritable agriculture moderne dans son pays alors que ses promesses d’une relance de l’économie, faite lors de la campagne présidentielle de mars 2015, tardent à se concrétiser.
Abuja est-elle sur la voie de la rupture avec la « RASD » ?
Muhammadu Buhari a salué l’initiative marocaine, reconnaissant que son administration n’a fait que « se débrouiller » face à la chute vertigineuse des cours du pétrole sur le marché mondial. Le président a reconnu que « le gouvernement fédéral est pressé de voir des projets se réaliser dans le secteur agricole afin d’améliorer la sécurité alimentaire et créer des emplois pour les jeunes chômeurs », indique la même source médiatique. Il s’est dit par ailleurs convaincu que l’unité de produits fertilisants de l’OCP ne bénéficiera pas seulement aux Nigérians mais également à l’ensemble de la région de l’Afrique de l’ouest.
Les discussions ont également porté sur la lutte contre le terrorisme. Le Nigéria fait face à des attaques meurtrières de l’organisation Boko Haram. Le ministre délégué aux Affaires étrangères a souligné que le royaume a mis en place une stratégie pour éradiquer l’intégrisme religieux et réussi dans son combat contre le terrorisme.
Ces « retrouvailles » maroco-nigérianes annonceraient-elles une rupture d’Abuja avec la « RASD » ? Buhari osera-t-il corriger son erreur de 1984 ? Depuis sa victoire aux élections du 30 mars 2015, le président avait réitéré son « engagement » à soutenir le Front sur la scène africaine lors de ses entretiens, du 29 mai 2015 à Abuja, avec le « premier ministre » du Polisario Taleb Oumar, venu assister à la cérémonie de prestation de serment. Les prochains rendez-vous sur ce dossier (UA, ONU) devraient permettre de préciser la politique d'Abuja.
YA BIlaDI
Commentaire