14 juillet 2016
Aziza belouas (1297 articles)
Ils doivent demander les prises en charge et faire le suivi des dossiers, ce qui représente une charge de travail administratif non négligeable. Ils estiment que leur travail est de dispenser le médicament !
A la veille de l’entrée en vigueur du tiers payant, les pharmaciens d’officine s’inquiètent et critiquent la procédure. Ce mécanisme est, pour rappel, régi par la convention nationale signée, le 15 mars 2016, par les organismes gestionnaires de l’AMO (CNSS et CNOPS) et les pharmaciens (Conseil national de l’ordre des pharmaciens et la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc). L’objectif est de faire bénéficier les assurés de la dispense de l’avance des frais correspondant à la délivrance de certains médicaments coûteux remboursables au titre de l’AMO.
Si les pharmaciens adhèrent à ce mécanisme, car il va permettre une plus grande accessibilité aux traitements coûteux, ils estiment cependant que son fonctionnement sera lourd.
Seulement 35 officines sur les 12000 que compte le pays ont adhéré à la convention du tiers payant
Pour bénéficier du mode tiers payant, l’assuré ou l’ayant droit doit se présenter à la pharmacie conventionnée de son choix, muni obligatoirement d’une ordonnance originale ne comportant que les médicaments présents dans la liste. Dans le cas des assurés CNSS, l’original de l’attestation de prise en charge des médicaments est demandée préalablement auprès d’une agence de la caisse. Mais pour les assurés de la CNOPS, c’est le pharmacien qui dépose auprès du gestionnaire une demande de prise en charge comportant plusieurs documents : la demande de prise en charge des médicaments cachetée et signée par le pharmacien, la copie de l’ordonnance, la copie de la CNIE du bénéficiaire et celle de la carte d’immatriculation. «C’est un travail de plus pour les pharmaciens, alors que normalement ce n’est pas à notre niveau que la demande de prise en charge doit se faire», avancent des sources syndicales qui précisent que le «pharmacien dispense les médicaments prescrits et établit la facture avec apposition de la signature de l’assuré ou de l’ayant droit. Il dépose le dossier de facturation contre un accusé de réception, ou l’envoie par courrier recommandé à l’organisme gestionnaire concerné, et ce, dans un délai n’excédant pas trois mois». Ces mêmes sources pensent que le pharmacien doit traiter la facturation mais n’est pas tenu de s’occuper de la procédure de prise en charge. «Le dossier doit être déposé par le patient auprès de la CNOPS». De plus, ajoutent les syndicats, «il n’y pas de système de télétransmission des dossiers, il faut se déplacer sur place pour la remise des dossiers de prise en charge et des factures. Tout cela représente du travail en plus pour les pharmaciens alors nous attendons de voir comment cela va fonctionner mais il est certain que les procédures doivent être revues».
Pour l’instant, et à une semaine du démarrage du tiers payant, seulement 35 officines sur les 12 000 que compte le pays ont adhéré à la convention du tiers payant. Les professionnels se réuniront après le démarrage du mécanisme pour faire le point sur le fonctionnement et éventuellement prendre attache avec la CNOPS pour y apporter des améliorations.
lavieeco
Aziza belouas (1297 articles)
Ils doivent demander les prises en charge et faire le suivi des dossiers, ce qui représente une charge de travail administratif non négligeable. Ils estiment que leur travail est de dispenser le médicament !
A la veille de l’entrée en vigueur du tiers payant, les pharmaciens d’officine s’inquiètent et critiquent la procédure. Ce mécanisme est, pour rappel, régi par la convention nationale signée, le 15 mars 2016, par les organismes gestionnaires de l’AMO (CNSS et CNOPS) et les pharmaciens (Conseil national de l’ordre des pharmaciens et la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc). L’objectif est de faire bénéficier les assurés de la dispense de l’avance des frais correspondant à la délivrance de certains médicaments coûteux remboursables au titre de l’AMO.
Si les pharmaciens adhèrent à ce mécanisme, car il va permettre une plus grande accessibilité aux traitements coûteux, ils estiment cependant que son fonctionnement sera lourd.
Seulement 35 officines sur les 12000 que compte le pays ont adhéré à la convention du tiers payant
Pour bénéficier du mode tiers payant, l’assuré ou l’ayant droit doit se présenter à la pharmacie conventionnée de son choix, muni obligatoirement d’une ordonnance originale ne comportant que les médicaments présents dans la liste. Dans le cas des assurés CNSS, l’original de l’attestation de prise en charge des médicaments est demandée préalablement auprès d’une agence de la caisse. Mais pour les assurés de la CNOPS, c’est le pharmacien qui dépose auprès du gestionnaire une demande de prise en charge comportant plusieurs documents : la demande de prise en charge des médicaments cachetée et signée par le pharmacien, la copie de l’ordonnance, la copie de la CNIE du bénéficiaire et celle de la carte d’immatriculation. «C’est un travail de plus pour les pharmaciens, alors que normalement ce n’est pas à notre niveau que la demande de prise en charge doit se faire», avancent des sources syndicales qui précisent que le «pharmacien dispense les médicaments prescrits et établit la facture avec apposition de la signature de l’assuré ou de l’ayant droit. Il dépose le dossier de facturation contre un accusé de réception, ou l’envoie par courrier recommandé à l’organisme gestionnaire concerné, et ce, dans un délai n’excédant pas trois mois». Ces mêmes sources pensent que le pharmacien doit traiter la facturation mais n’est pas tenu de s’occuper de la procédure de prise en charge. «Le dossier doit être déposé par le patient auprès de la CNOPS». De plus, ajoutent les syndicats, «il n’y pas de système de télétransmission des dossiers, il faut se déplacer sur place pour la remise des dossiers de prise en charge et des factures. Tout cela représente du travail en plus pour les pharmaciens alors nous attendons de voir comment cela va fonctionner mais il est certain que les procédures doivent être revues».
Pour l’instant, et à une semaine du démarrage du tiers payant, seulement 35 officines sur les 12 000 que compte le pays ont adhéré à la convention du tiers payant. Les professionnels se réuniront après le démarrage du mécanisme pour faire le point sur le fonctionnement et éventuellement prendre attache avec la CNOPS pour y apporter des améliorations.
lavieeco
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