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Enquête PESTICIDES, DTT ET OGM UTILISÉS FRAUDULEUSEMENT DANS L’AGRICULTURE Ce que nous mangeons est-il dangereux ?

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  • Enquête PESTICIDES, DTT ET OGM UTILISÉS FRAUDULEUSEMENT DANS L’AGRICULTURE Ce que nous mangeons est-il dangereux ?

    Par Abla Chérif
    Les sociétés avancées sont engagées dans une lutte sans merci contre toute transformation génétique entraînant la modification des aliments qu'elles consomment. Elles sont au fait des graves conséquences que cela peut entraîner. Les Algériens suivent de loin un débat qui ne semble pas les concerner. Pourtant, l'Algérie subit elle aussi les retombées des manipulations qui s'opèrent ailleurs. L'enquête que nous avons menée auprès des spécialistes de la question le prouve. Les révélations qui nous ont été faites sont fracassantes.

    L'enquête débute au marché. Les lieux sont bondés. Les citoyens sont tout particulièrement intéressés par les fluctuations des prix, les augmentations qui n'en finissent pas. On discute, on commente mais l'achat des produits proposés est toujours inévitable, car nécessaire. Les fruits et légumes hors saison sont alléchants. La forme régulière des tomates, la taille des fraises attirent... Ce jour-là pourtant, une dame d'un certain âge est interloquée par la couleur bleue qui recouvre une tête de salade. Le marchand tente de la rassurer comme il peut. «Les agriculteurs sont obligés d'utiliser des produits pour chasser les insectes qui détruisent tout et éviter ainsi les maladies.» Méfiante, la dame préfère changer de salade.
    Pour tenter d'en savoir plus sur l'origine de cette poudre bleue, nous avons interrogé un spécialiste en agronomie. Il est professeur et sa mission auprès des centaines d'étudiants qu'il a formés a très longtemps été axée autour de la nécessité de préserver les terres agricoles algériennes de tout «agent» nocif à la santé des personnes.
    «Cette poudre dont vous parlez c'est du DTT, un insecticide formellement interdit à l'échelle internationale. Les agriculteurs continuent malheureusement à l'utiliser chez nous. La question qui se pose cependant est de savoir de quelle manière ce produit prohibé continue à entrer en Algérie, en dépit des dangers qu'il entraîne ?» Le DTT, explique-t-il, atteint les cellules nerveuses et engendre des conséquences considérables chez l'être humain. «Les agriculteurs ont peur des maladies qui peuvent atteindre leurs récoltes alors ils l'utilisent abondamment. Le plus souvent, ils le font par méconnaissance.» Où le trouvent-ils ? «Chez n'importe quel droguiste.» Le DTT n'est pas le seul produit à être utilisé. Selon la même source, les agriculteurs mal informés ont recours à un grand nombre de pesticides et autres herbicides. Beaucoup d'entre eux ignorent les conséquences que cela entraîne sur les produits qu'ils commercialisent, les dégâts que cela génère sur la santé des citoyens, sur l'environnement et avant tout sur leur propre santé.

    Des produits interdits à l'échelle internationale
    Selon les informations obtenues auprès de professeurs et chercheurs en agronomie, une grande partie des produits utilisés pour préserver les récoltes des aléas de la nature sont interdits à l'échelle internationale. Un chercheur en agronomie nous livre des détails affolants. Selon lui, le problème est bien plus profond et dépasse la question de l'utilisation des pesticides et autres substances appliquées directement sur les plantations. Notre interlocuteur affirme avoir été le premier à avoir détecté la présence d'une maladie grave qui atteint le poirier cultivé dans la région de Blida. «Ces arbres fruitiers sont atteints d'un mal dénommé le feu bactérien. Il est véhiculé par les abeilles à travers la pollénisation. Nous savons qu'il est très difficile, voire presque impossible de maîtriser ces insectes. Le feu bactérien s'est quasiment généralisé à Blida. Pour tenter de stopper cette maladie, les agriculteurs ont eu recours à une méthode radicale.» Il affirme qu'une substance extrêmement dangereuse pour l'homme a été injectée directement dans les arbres : la streptomicine-bovin. «Elle est cancérigène à 100%. Bien qu'interdite de circulation et d'entrée en Algérie, les agriculteurs de Blida continuent à l'utiliser.» De quelle manière entre-t-elle ? «C'est la question que nous nous posons tous. Nous soupçonnons l'existence d'un trafic.» La sensibilité du dossier et les luttes d'intérêt qui entourent ces activités contraignent d'ailleurs nos interlocuteurs à refuser de livrer leurs noms. Certains des agronomes sollicités affirment même avoir été confrontés à l'interdiction de présenter des rapports concernant les méthodes utilisées par les agriculteurs dans cette région. Des étudiants zélés ou «liés à des groupes effrayés à l'idée de compromettre leurs plantations» ont barré l'accès à l'université où devait se tenir la conférence... Des lettres ont été adressées aux autorités compétentes pour tenter d'obtenir des réactions. L'alerte donnée autour de l'affaire du poirier date de 2012. Le problème subsiste à ce jour.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

  • #2
    (SUITE) Des doutes sur l'origine des semences
    Un chercheur auprès de l'Institut agronomique d'Alger affirme cependant que l'affaire des poiriers de Blida n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan. Selon lui, il y a encore plus grave. Certains produits à large consommation sont plantés et traités dans des conditions désastreuses. «Avez-vous remarqué la taille et la qualité de nos tomates ? Elles ne sont plus du tout ce qu’elles étaient, elles ne s'écrasent même plus au fond du cageot comme auparavant.» Il nous invite à vérifier de plus près des tomates et fait remarquer l'existence de petites taches blanches qui les recouvrent. «Pour avoir cette taille et devenir plus résistante au transport, elles ont été traitées. On leur a injecté un anti-nématope, le fumigo. C'est un produit hautement cancérigène.» Ce chercheur affirme que l'utilisation de ce produit sans le port de gants provoque d'énormes dégâts chez les agriculteurs. Des photos de mains brûlées s'accumulent dans les dossiers qu'il détient. La situation ne concerne pas seulement les tomates. Le cas de la courgette est également évoqué, moins en détails cependant. «En principe, il est interdit de traiter les récoltes après la floraison, mais nos agriculteurs n'appliquent pas cette règle. Ils traitent les fruits et légumes à la racine.»
    Un ancien étudiant de l'Institut agronomique devenu à son tour chercheur participe à la conversation. Il a des doutes sur l'origine de certaines semences. «Ce n'est pas normal, dit-il, on sème aujourd'hui et on récolte quelques semaines après. La nature n'a pas le temps de faire son travail.» Ses preuves : «Actuellement, dit-il, certaines semences ne peuvent pas être réutilisées comme auparavant. Celle de la tomate par exemple. Quand elles sont réutilisées, elles ne donnent rien ou très peu, parfois la récolte est inutilisable.
    Le fruit est mauvais, petit. Ceci veut dire qu'il y a eu une manipulation à la souche. C'est ce qu'on appelle le transgénique.» Une grande partie des spécialistes interrogés en sont convaincus. Mais les avis divergent cependant. «Il n'y a rien de confirmé en réalité, certains chercheurs sont même convaincus du contraire, mais les faits auxquels nous assistons laissent très peu de doute sur la question.»
    Le problème est-il généralisé ? La réponse de ces experts est négative. Ils estiment que le phénomène est pour l'instant circonscrit au nord du pays où se concentre l'essentiel de l'activité agricole. Certaines régions du Sud où se développe une grande activité agricole pourraient être elles aussi concernées. «Il y a le souci de produire vite et en masse, peu importe le moyen. Or, un développement naturel ne permet pas l'obtention de quantités importantes. Le fait que des productions à grande échelle existent implique inévitablement l'utilisation de moyens qui boostent la croissance rapide des légumes. Tout ceci se déroule en l'absence d'un contrôle rigoureux». Une situation qui permet, selon eux, l'entrée frauduleuse de nombreux produits nuisibles. Les doutes concernent aussi l'entrée des OGM (Organismes génétiquement modifiés) en Algérie. Des soupçons pèsent ainsi sur certains produits céréaliers tels que le maïs qui sert à nourrir la volaille. «Une véritable catastrophe», martèle un professeur en agronomie.
    «Vous ne pouvez pas vous imaginer les conséquences que cela engendre sur les poulets. L'élevage est rapide, il est différent du cycle long des bovins et ovins qui ne sont pas concernés par ce problème. Mais avec les poulets, il est certain que nous mangeons des résidus de ces OGM, ils passent inévitablement dans les œufs.» Le débat s'anime autour de la question. Les plus anciens professeurs mettent l'accent sur les conditions d'élevage des poulets. Les volatiles sont parqués en grand nombre dans des espaces réduits. Ils n'ont pas la place nécessaire pour se développer, ce qui engendre inévitablement des maladies. «Ils développent toutes sortes de maux ? Pour éviter les pertes, les éleveurs les bourrent d’antibiotiques. Nous, on consomme.» Qu'en est-il pour les ovins et les bovins ? Selon les chercheurs, cette catégorie d'élevage n'est pas concernée de la même manière. Le mal provient par contre de la qualité de l'herbe qu'ils broutent. Les mauvaises herbes sont inévitablement contaminées par les cultures traitées avec les herbicides et autres pesticides. Le lait que produisent ces animaux en est par conséquent atteint. «L'utilisation des pesticides contamine y compris les cultures saines. Le vent et d'autres agents de transport se chargent de faire le travail. Les cultures non concernées par ce genre de manipulations ou par l'utilisation de semences traitées à la souche sont également atteintes. Rien n'est à l'abri, les agriculteurs non plus. Nous avons d'ailleurs remarqué l'existence d'un fort taux de maladies, respiratoires notamment, aux alentours des zones d'agriculture.»
    Accumulées, l'inhalation et la consommation de tous ces produits prohibés génèrent fatalement des cancers. Des chiffres sont disponibles chez certains chercheurs.

    Des OGM en Algérie ?
    Les dégâts occasionnés par ce genre de manipulations paraît sans limites. Ils passent aussi systématiquement dans les nappes phréatiques, les ruisseaux qui jouxtent les zones de culture et se retrouvent dans l'eau que nous consommons. «Des analyses ont été faites, elles démontrent que dans certaines zones l'eau comporte des traces de plomb, de souffre et de bien d'autres produits. Encore une fois, elles s'accumulent dans notre organisme et génèrent des cancers.» Selon les experts interrogés, les véritables conséquences apparaîtront chez les générations futures. Le débat autour du transgénique et des OGM a commencé timidement à faire son apparition dans notre pays suite à l'annonce de l'ouverture d'une firme agricole américaine dans le Sud. Le doute concerne particulièrement les Américains connus pour leur utilisation abusive et presque systématique des OGM. Les autorités ont réagi immédiatement en révélant l'existence d'un décret interdisant formellement l'entrée des OGM en Algérie.
    Pour tenter d'en savoir plus, nous avons contacté le ministère de l'Agriculture qui a répondu par la voix de son chargé de la communication. Les réponses sont directes. Notre interlocuteur loue y compris l'initiative de cette enquête. «Tous les produits utilisés, dit-il, doivent être obligatoirement homologués. Des organismes sont spécialement là pour contrôler et analyser tout ce qui entre.» Il reconnaît cependant la nécessité de sensibiliser davantage les agriculteurs et de leur expliquer les dangers de certains produits. Interrogé sur l'entrée et la disponibilité de certaines substances illicites, il répond : «Il y a du mauvais dans toute chose. En gros, le contrôle existe mais des dérives ont lieu comme dans tous les autres domaines. C'est exactement à l'image de ce qui se passe partout ailleurs à travers le pays. Celui qui nous veut du mal sera cependant sanctionné.»
    A. C.-le soir d'algérie)
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

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    • #3
      C'est pour cette raison alors que les tomates, raisins, pommes de terre, poivrons , figues, oignons, pastèque ... que nous mangeons n'ont aucun gout et sentent fortement les médicaments ou pesticides:22:
      Dernière modification par ACAPULCO, 19 juillet 2016, 15h31.
      Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
      (Paul Eluard)

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      • #4
        il faudrait que l'état se penche sérieusement sur le gout de nos fruits et légumes , il y va de la santé du peuple
        Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
        (Paul Eluard)

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