Constat sidérant du Fonds monétaire international (FMI) : près du quart le plus riche de la population algérienne profite six fois plus des subventions énergétiques que 20% de la population la plus pauvre, selon une étude réalisée par le FMI qu’on ne peut pas qualifier comme une organisation philanthropique ou caritative. Il a fallu du temps et surtout la crise pétrolière avec ses incidences financières directes sur l’économie algérienne pour que les pouvoirs publics se décident à revoir, notamment, les prix de l’électricité et du gaz à la hausse, en ciblant les tranches de consommation les plus élevées. Un pas vers une révision de la politique des subventions a été fait, un peu tard certes, mais est non moins nécessaire, selon les experts, parce que ce soutien au prix énergétique, tel qu’il avait été conçu, est en soi inéquitable, injuste, profitant davantage aux catégories les plus riches.
Il est vrai que nombre de spécialistes avaient appelé, dès les premiers effets de la crise à revoir cette démarche non différenciée et considérée comme faisant partie d’une «justice sociale» alors que l’étude du FMI montre que pour les produits énergétiques au moins, elle est profondément injuste, ne profitant pas aux Algériens qui en ont le plus besoin. De toute évidence, ces subventions mal réparties auraient pu et doivent désormais être investies dans le développement économique.
Dès lors, il convient sans doute de retenir le principe qui a inspiré la révision des prix de l’électricité et du gaz pour l’élargir progressivement à d’autres secteurs et faire en sorte que la subvention des prix profite d’abord aux catégories qui en ont le plus besoin, c'est-à-dire les plus pauvres et non les plus riches. Et c’est dans ce cas seulement que la justice sociale prendrait sa véritable signification, notamment dans les domaines de l’alimentation, de la santé et de l’éducation. Elle aura en outre comme effet bénéfique l’abandon ou du moins la réduction de manière sensible de dépenses onéreuses, à l’instar des 1500 milliards de dinars de subventions énergétiques destinées à couvrir le différentiel entre les prix réels et les prix à la consommation interne des carburants et du gaz.
L’Algérie devrait saisir ce contexte de la chute des prix du pétrole comme une fenêtre d’opportunité pour revoir son modèle de croissance et diversifier son économie. Telle est la conclusion avancée par la délégation du Fonds monétaire international qui a séjourné récemment en Algérie. En d’autres termes, les pouvoirs publics devraient, en dépit de la conjoncture défavorable et de la crise pétrolière, mettre rapidement en œuvre des mesures pour réduire non seulement la dépendance à l’égard des hydrocarbures pour le financement de son économie, mais également pour lever tous les obstacles au développement du secteur privé en améliorant le climat des affaires, entre autres.
Reda Bekkat
El Watan
Il est vrai que nombre de spécialistes avaient appelé, dès les premiers effets de la crise à revoir cette démarche non différenciée et considérée comme faisant partie d’une «justice sociale» alors que l’étude du FMI montre que pour les produits énergétiques au moins, elle est profondément injuste, ne profitant pas aux Algériens qui en ont le plus besoin. De toute évidence, ces subventions mal réparties auraient pu et doivent désormais être investies dans le développement économique.
Dès lors, il convient sans doute de retenir le principe qui a inspiré la révision des prix de l’électricité et du gaz pour l’élargir progressivement à d’autres secteurs et faire en sorte que la subvention des prix profite d’abord aux catégories qui en ont le plus besoin, c'est-à-dire les plus pauvres et non les plus riches. Et c’est dans ce cas seulement que la justice sociale prendrait sa véritable signification, notamment dans les domaines de l’alimentation, de la santé et de l’éducation. Elle aura en outre comme effet bénéfique l’abandon ou du moins la réduction de manière sensible de dépenses onéreuses, à l’instar des 1500 milliards de dinars de subventions énergétiques destinées à couvrir le différentiel entre les prix réels et les prix à la consommation interne des carburants et du gaz.
L’Algérie devrait saisir ce contexte de la chute des prix du pétrole comme une fenêtre d’opportunité pour revoir son modèle de croissance et diversifier son économie. Telle est la conclusion avancée par la délégation du Fonds monétaire international qui a séjourné récemment en Algérie. En d’autres termes, les pouvoirs publics devraient, en dépit de la conjoncture défavorable et de la crise pétrolière, mettre rapidement en œuvre des mesures pour réduire non seulement la dépendance à l’égard des hydrocarbures pour le financement de son économie, mais également pour lever tous les obstacles au développement du secteur privé en améliorant le climat des affaires, entre autres.
Reda Bekkat
El Watan
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