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Que nous ont laissé les Turcs ?
Besoin n Les épouses de cette Algérie, qui vivaient dans des conditions très difficiles, étaient capables de tout supporter et de tout endurer sauf l'absence de bain et de nouvelles de leur famille.
A l'exception de quelques fortrans, comme le bastion turc de la corniche oranaise, les mosquées d'Alger, de Constantine et de quelques autres palais, les janissaires ottomans, les envahisseurs de la Grande porte, qui ont occupé notre pays, ont surtout introduit un nouveau style, une façon «stamboulienne» de vivre et de profiter de l'existence. Nous leur devons les fameuses toilettes turques ainsi que les bains publics appelés par erreur bains maures par les Français, mais qui sont d'origine strictement turque.
Ces bains ont été construits dès l'institution du beylicat. Ils étaient plus petits et plus étroits que ceux d'aujourd'hui, moins fonctionnels et bien sûr moins luxueux.
En 1940, les services du gouvernorat d'Alger avaient enregistré plus de 300 bains construits un peu partout à travers le territoire national.
La fréquentation de ces bains entrera vite dans les mœurs, au point d'ailleurs que sa pratique deviendra souvent un sujet de discorde familiale vite réglée par une sentence de l'époque non écrite mais faisant foi de jurisprudence à savoir :
«Qu'une femme dans son foyer n'a le droit de sortir de chez elle que deux fois, une fois les pieds devant pour rejoindre sa tombe et une fois pour aller au bain».
Cette fréquentation du bain donnera lieu d'ailleurs à de nombreuses interprétations.
Pour certaines familles, la bru a le droit d'ailler au bain une fois par mois, pour d'autres plus «cool» et plus en phase avec leur époque, une fois par semaine.
De nombreux cas de divorce dans l'Algérie coloniale des Turcs comme des Français ont été observés à cause du manquement du mari à cette règle et surtout à sa récidive.
Les épouses de cette Algérie, qui vivaient dans des conditions très difficiles, étaient capables de tout supporter et de tout endurer sauf l'absence de bain et de nouvelles de leur famille. Une vieille expression populaire disait qu'une femme comblée «a tout, une gorgée de hammam et un morceau de lettre» traduit cela donnait à peu près ceci : «Djoghma maâ tarf briya».
Mais comme nous allons le voir dans les chapitres qui suivent, le bain aura, avec le temps d'autres vertus, des vertus sociales parfaitement comprises et parfaitement appréciées.
Par: Imaad Zoheir
Besoin n Les épouses de cette Algérie, qui vivaient dans des conditions très difficiles, étaient capables de tout supporter et de tout endurer sauf l'absence de bain et de nouvelles de leur famille.
A l'exception de quelques fortrans, comme le bastion turc de la corniche oranaise, les mosquées d'Alger, de Constantine et de quelques autres palais, les janissaires ottomans, les envahisseurs de la Grande porte, qui ont occupé notre pays, ont surtout introduit un nouveau style, une façon «stamboulienne» de vivre et de profiter de l'existence. Nous leur devons les fameuses toilettes turques ainsi que les bains publics appelés par erreur bains maures par les Français, mais qui sont d'origine strictement turque.
Ces bains ont été construits dès l'institution du beylicat. Ils étaient plus petits et plus étroits que ceux d'aujourd'hui, moins fonctionnels et bien sûr moins luxueux.
En 1940, les services du gouvernorat d'Alger avaient enregistré plus de 300 bains construits un peu partout à travers le territoire national.
La fréquentation de ces bains entrera vite dans les mœurs, au point d'ailleurs que sa pratique deviendra souvent un sujet de discorde familiale vite réglée par une sentence de l'époque non écrite mais faisant foi de jurisprudence à savoir :
«Qu'une femme dans son foyer n'a le droit de sortir de chez elle que deux fois, une fois les pieds devant pour rejoindre sa tombe et une fois pour aller au bain».
Cette fréquentation du bain donnera lieu d'ailleurs à de nombreuses interprétations.
Pour certaines familles, la bru a le droit d'ailler au bain une fois par mois, pour d'autres plus «cool» et plus en phase avec leur époque, une fois par semaine.
De nombreux cas de divorce dans l'Algérie coloniale des Turcs comme des Français ont été observés à cause du manquement du mari à cette règle et surtout à sa récidive.
Les épouses de cette Algérie, qui vivaient dans des conditions très difficiles, étaient capables de tout supporter et de tout endurer sauf l'absence de bain et de nouvelles de leur famille. Une vieille expression populaire disait qu'une femme comblée «a tout, une gorgée de hammam et un morceau de lettre» traduit cela donnait à peu près ceci : «Djoghma maâ tarf briya».
Mais comme nous allons le voir dans les chapitres qui suivent, le bain aura, avec le temps d'autres vertus, des vertus sociales parfaitement comprises et parfaitement appréciées.
Par: Imaad Zoheir
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