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Des ordures, partout des ordures/Ce n’est plus mon pays Par Aziz Benyahia

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  • Des ordures, partout des ordures/Ce n’est plus mon pays Par Aziz Benyahia

    Natif des Aurès, je n’ai connu Alger qu’après l’indépendance. Une pure merveille. L’éblouissement de la vue, mais pas seulement. Le sentiment de plénitude d’avoir récupéré mon pays, mon histoire, mes racines. Dans la rue, la joie commençait d’effacer sur les visages les rides de tant d’années de malheur et la mer était d’un bleu topaze en cet été 63. Alger était belle et blanche. Je la dévisageais méthodiquement, par petites touches, à coups de promenades à pied.

    Albert Camus avait décrit le plaisir immense qu’il éprouvait à chaque promenade ave Max-Pol Fouchet, quand ils partaient à pied du haut de Bouzaréah par le chemin Sidi-Bennour pour une longue descente vers la Casbah. Il décrivait les vues imprenables sur la baie d’Alger à travers des trouées au milieu de pins parasols, de jacarandas, de palmiers, des asphodèles et de mille autres fleurs. Il disait à son ami qu’il n’y avait rien de plus vivant qu’un cimetière musulman parce qu’à la blancheur et au beau désordre des tombes se mêlaient des fleurs sauvages de toutes sortes.

    J’ai fait la même promenade avec mes camarades étudiants, durant les premières années de l’indépendance. On en faisait surtout au printemps et en été et on s’arrêtait à proximité de notre dame d’Afrique pour la pause casse-croute. C’était à chaque fois un plaisir renouvelé. L’éveil des sens, la pureté de l’air et du ciel, ce bleu têtu de la mer et cette immensité jusqu’au bout de la baie. Les années ont passé. Je n’ai plus foulé le chemin Sidi-Bennour depuis les années 90.

    Des amis étrangers doivent bientôt séjourner à Alger. Pour ne pas faillir à nos traditions d’hospitalité, j’ai concocté pour eux un programme truffé de mille précautions pour réduire au mieux les déconvenues. Jusqu’à m’assurer qu’il y aura des sardines durant leur séjour, du raisin, des pêches, des poires et du Sélecto. Le point d’orgue, n’étant plus les ruines de Tipaza puisque les jarres romaines ont été achevées à coups de cailloux furieux, ni une dorade grillée à la pêcherie puisque l’espèce est devenue trop rare, j’ai choisi d’assurer le chemin Sidi-Bennour, convaincu naturellement que la main de l’homme, dans ses pires moments de malveillance ne pouvait déformer la baie d’Alger ; don de Dieu et de la nature.

    Mes préparatifs m’imposaient l’inspection du chemin Sidi Bennour, histoire de m’assurer que rien n’était venu entre-temps, depuis tant d’années, contrarier le déroulement du circuit. C’est un ami des années de fac, natif de Bab El Oued qui cédera à la nostalgie et qui acceptera bien malgré lui de m’y conduire en voiture. Il fallait insister et lui forcer la main, lui qui d’habitude était si prompt à se rendre disponible. Je comprendrai plus tard les raisons de sa réticence.

    Je ne parlerai pas des nids de poules, des crevasses, des chaussées rétrécies ou éventrées, du béton débile, de la laideur absolue des constructions débridées, des platanes mutilés, des conducteurs inconscients. Je ne dirai pas grand chose non plus des murs aveugles qui détestent la mer, du vomi des poubelles collectives, des sédiments d’ordures et des carcasses de toutes sortes.

    Mais je ne peux passer sous silence les tas d’immondices qui ont fini par boucher la vue sur la baie et qui ponctuent le moindre virage et le moindre lacet, ne laissant aucun espoir au bleu de la mer. Des ordures, partout des ordures. Des carcasses de toutes sortes, des constructions inachevées, des lampadaires qui ne savent pas se tenir droits. Des ordures dans les virages, devant les maisons. Un immeuble tout en parpaings, transpercé de poutres en fer, occupé dans l’urgence et recouvert d’antennes paraboliques tel un poisson mal écaillé. Des enfants qui sortent de nulle part, des autobus déglingués et pressés d’en finir avec les virages où s’amoncellent des ordures qui ne datent pas d’hier. Et c’est le même désordre, le même fatras, la même crasse qui envahissent l’air et la vue jusqu’aux portes de Bab El Oued.

    Ce n’est plus mon pays. Pourquoi ces balafres et ces visions hideuses. Pourquoi a-t-on fait ça ? Je pense à nos enfants qui vont grandir dans l’ignorance du beau et qu’on accoutume à la crasse, au désordre et au mauvais goût.

    Je propose qu’on impose une journée sans saleté, comme ailleurs on a inventé une journée sans tabac. Je propose qu’on fasse la fête de la propreté comme d’autres ont inventé la fête de la musique. Je propose enfin qu’on convoquetous les maires, tous leurs adjoints, tous les députés, tous les sénateurs, tous les employés de mairie, tous les enseignants, tous les imams, tous les barbus, tous les FLN, tous les RND, tous les ministres, tous les gendarmes, tous les militaires, tous les informels, tous les douaniers, tous les fonctionnaires et tout et tout.

    Je propose qu’on les réunisse dans un virage du chemin Sidi-Bennour et qu’on crie tous très fort et d’une seule voix : « Qu’avez-vous fait de mon pays ? ». Mais avant cela, avant de leur demander des comptes, faisons en sorte que chacun de nous balaie devant sa porte. Nous aurons fait alors la moitié du travail.
    *************

  • #2
    Ce n’est plus mon pays. Pourquoi ces balafres et ces visions hideuses. Pourquoi a-t-on fait ça ? Je pense à nos enfants qui vont grandir dans l’ignorance du beau et qu’on accoutume à la crasse, au désordre et au mauvais goût.
    Réveille toi mon frère !

    Cet Alger était celui des pieds noirs.

    Les Algériens vivaient dans la Casbah , certes encore entretenue grâce à la municipalité et l'organisation coloniale , mais dans des conditions d'hygiène effroyables. Un seul robinet d'eau par maison, quand il existe et un wc commun. Les Algérois qui y habitaient n'eurent qu'une envie à l'indépendance . Abandonner leur enfer pour aller occuper les demeures luxueuses des pieds noirs. A l'époque , la grande question qu'ils se posèrent fut de savoir à quoi servait un bidet...

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    • #3
      Khore,
      j'ai vécu à Alger juste après l'indépendance et elle était propre. Vas faire aujourd'hui un tour à Bab el oued, c'est honteux ce qu'elle est devenue !
      Le Maire d'Alger est le premier responsable de l'état d'hygiène de notre chère capitale mais où est il ce Monsieur? peut on l'approcher pour lui demander le pourquoi du comment ?

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      • #4
        [QUOTE]

        [/Khore,
        j'ai vécu à Alger juste après l'indépendance et elle était propre. Vas faire aujourd'hui un tour à Bab el oued, c'est honteux ce qu'elle est devenue QUOTE]

        Personne n'en doute.

        Alger n'était pas la seule ville propre, il en était de même de toutes les cités algériennes et de l'ensemble du pays.

        La saleté et le délabrement se sont progressivement installés. Par déficit technique des nouvelles édiles municipales , déplacement des populations rurales et gouvernements successifs sans compétences gestionnaires.

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        • #5
          Il suffit de placer des poubelles sur les voies publiques et ça va diminuer énormément cette saleté. Mais je n'ai pas vu de poubelles, pourquoi Khore

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          • #6
            J'ai un tuyau pour vous,mais je suis marocain.
            Avant c'était le même bordel dans les grandes villes marocaines.Jusqu'au jour ou des municipalités ont confié la chose à VEOLIA. Les impôts ont flambé et les gens ont hurlé,les gouverneurs leur ont dit que c'était comme ça.L'Algérie a les moyens d'engager une société étrangère du moment que c'est l'état qui subventionne.
            Believe YOU CAN & you're HALFWAY there

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            • #7
              ce n'est pas la saleté des gens c'est le mode consommation a l'europeene qui est sal.
              avant 1980 pas 1960 vous fetes refrence toujours aux colons pour differencier entre arabe et français
              y'avait pas des chose a emballer sauf les bonbons et les petits lorsqu'il mange le bobon roule le l'emballage et le mettaient intstantnement dans leurs poche. donc dans les commerces il na vait plastqiue ni sachet ni rien. les parents faisiat la 3awla reerve de l'année svent du blé et prge..il reste l'achat de la semaine c'etait l'huile et le sucre et le petrol..et dans le coufin ..
              donc la consomation etait sans dechet....
              maintenant en europe la cuisine chez soit a presque disparue..tout le monde mange dehors..j'etais une fois a prague les amais n'avaient pas de cuisne chez eux..jusqte une plaque chauffante installé dans le sallon..
              et enfin le climt etait sait y'avait de voiture...le silence total reganaient sur les villes..

              ceux qui glorifient les colons d'hier les français d'aujourdhui ont génré une civilation de la bouffe sur les trotoires ce n'est pas une civilation
              allez y voir en frnce qui s'occupe du rammassage de la saleté les crotes e chiens partout et ce sont les sans papiers qui le font

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              • #8
                ilhem31,
                il suffit de placer des poubelles ...

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                • #9
                  Si Alger est sale c'est surtout à cause de ces gens qui n'ont aucun civisme et qui ne méritent pas d'habiter la capitale , voilà où réside surtout le problème d’hygiène à Alger , sans parler des éternels trous et crevasses plein la chaussée et le trottoir , mais ça c'est la faute au wali
                  Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
                  (Paul Eluard)

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                  • #10
                    Acapulco,
                    on t'a dit qu'il n y a pas de poubelles :22:

                    Commentaire


                    • #11
                      ilhem31,
                      il suffit de placer des poubelles ...
                      le probleme reste posé car une fois les poubelles posé on va aussi dire qui va les vider
                      cette civilisation tourne mal elle generent trop de dechet
                      et les pays qui n'ont pas assez de moyen croule facilement..
                      en france le camion est fabriqué en france mais d'autre pays doivent l'importer immaginez une ile comme la guadeloupe qui va se mettre au mode de consommation parisiens ou americain....l(ile a coté haiti croule sous les toruiste et leurs mode de vie de tout plastiques i'amercian prend avec lui une fardeau d'eau mineral 4 fardeaus de bierres 2 fardeau de cannete bierre
                      une douzaine de plat plastqiue une douzaine de gobelets en papier une douzaine de gobelet de plastqiue une douzine de cuillere fourchette en plastque
                      deja un pic nic d'un jours l'americian va laisser derrière lui une montagne d'ordures sans prendre la paine de les rammaser et les reprendre chez lui
                      c'est ce que font tous les touristes europeens en asie en afrqiue et ailleurs

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                      • #12
                        on t'a dit qu'il n y a pas de poubelles
                        non ce n'est pas vrai , toutes les habitations sans exception ont été dotées de poubelles , maintenant si des énergumènes les volent , alors là c'est un autre problème.

                        Si vraiment certaines habitations ont été oubliées (j'en doute fort) , elles n'ont cas aller faire la demande à l'entreprise netcom de leur localité
                        Dernière modification par ACAPULCO, 23 juillet 2016, 21h25.
                        Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
                        (Paul Eluard)

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                        • #13
                          la ciclisation a l'europeen marche mal et entre dans des contradiction et dans un cercel vicieux chaque soltion genre en fait un probléme
                          vous parlez du vol des poubelle c'est parceque l'activité du recyclage a été imposé face au mode de consommation du jetable..donc celui qui recycle est achetrur de plastque donc lorsqu'on trouve pas de plastqiue eh bien on le vole..chez nous tout l'ancien fer du grillage au temps de la france a été remplcé par de nouveau grillage et l'ancien est revendu pour le recyclage car du vraie fer..

                          ces pays pauvres meme europeens vont sombrer..la sude a rpie les devant deja de'interdir la voitures en ville les byciclettes sont mise a leurs disposition
                          c'est normal car si elle utilise les volvos de chez elle comment va t'elle faire pour exporter??

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                          • #14
                            Acapulco,
                            je parlais des poubelles qu'on peut fixer sur les trottoirs des quartiers
                            Ensuite, il faudra remettre les grandes poubelles des immeubles comme à l'époque de Boumedienne.

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                            • #15
                              Acapulco,
                              je parlais des poubelles qu'on peut fixer sur les trottoirs des quartiers
                              Ensuite, il faudra remettre les grandes poubelles des immeubles comme à l'époque de Boumedienne.
                              a l'epoque de boumedienn yavait un souk el fellah avec quelques oeufs un peu d'huile et beaucoup de omo et en face un hanoute avec une bouteille de limonade du privé avec consigne a part ça yavait rien

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