Au moment où j’étais jeune conseiller et directeur d’études au Ministère Industrie/ Energie entre 1974/1980, nous avons étudié le projet de fer de Ghar Djebilet. Nous étions dans une conjoncture économique mondiale particulière, loin de l’annonce de l’actuelle quatrième révolution industrielle. Avec les nouvelles technologies le fer est concurrencé par d’autres matières premières dont celles issues des hydrocarbures (par exemple carrosserie de voitures, tuyaux de canalisation ect..) et sont apparues de nouvelles techniques notamment dans la construction qui peuvent économiser entre 20/30% de ciment, de rond à béton et surtout l’énergie, influant sur la demande des produits sidérurgiques traditionnels. Existaient à cette époque deux options : nous pouvions évacuer le minerai par l’Atlantique via la Mauritanie et ce avant le conflit au Sahara occidental, soit construire le complexe sidérurgique de Marsat Hadjaj ( Daïra Arzew/Oran ), si on réalisait la voie ferrée (Tindouf-Béchar) dont est tributaire tout le développement tout en modernisant l’axe Bechar/Oran. L’objet de cette présente contribution sur le fer de Gara Djebilet, qui sera suivi par une contribution sur la filière internationale engrais/ammoniac, est tant d’éclairer l’opinion publique induite souvent en erreur du fait de la faiblesse de sa culture économique que les décideurs du pays sur un sujet stratégique sensible, devant éviter les erreurs du passé
1.- Élément chimique utilisé depuis la préhistoire, le fer compose 5% de la croûte terrestre, les alliages contenant du fer étant utiles dans l’alimentation, les médicaments mais surtout pour la fonte et tous les produits de la sidérurgie, environ 98% étant destiné à l’acier, dont 70% de matières premières brutes et 30% à partir de la ferraille. Le minerai de fer est une roche contenant du fer, généralement sous la forme d’oxydes, comme l’ hématite. Les minerais de fer ont une teneur en fer variable selon le minéral ferrifère ; sachant également que l’isomorphisme, presque toujours présent dans les minéraux naturels, réduit la teneur théorique. Par rapport à leur teneur en fer, les minerais sont classés en : minerais pauvres : Fe <= 30 %, en minerais moyens : Fe = 30 % ÷ 50 % et en minerais riches : Fe > 50 % . La production mondiale de minerai de fer a atteint 3320 millions de tonnes en 2015, soit une légère diminution par rapport à 2014 (3420 millions de tonnes) Chaque seconde, on produit plus de 105.000 kilos de minerai de fer dans le monde en 2015. Autrement dit, la production mondiale de fer s’élève 3,32 milliards de tonnes avec, de très loin la Chine comme premier producteur suivie par l’Australie et le Brésil. On estime qu’il reste environ 75/80 ans de réserves mondiales de minerai de fer (au rythme d’exploitation actuel). La Chine est le leader du marché du minerai de fer, avec 1,38 milliard de tonnes de minerai extraites, loin derrière, l’Australie (824 Mt , le Brésil,(428 Mt), l’Inde (129 Mt), et la Russie (112 Mt) (source USGS). Le minerai de fer du Brésil et d’Australie offre des teneurs de 65 à 66 % en fer sans ou après concentration, contre 30% pour le minerai chinois. Quant aux réserves mondiales évaluées selon les organismes internationaux à 85.000 millions de tonnes, l’Australie arrive en tête avec 24.000Mt, suivi de la Russie 14.000Mt, du Brésil 12.000 Mt, de la Chine 7200 Mt, de l’Inde 5200 Mt, des l’Etats Unis 3500 Mt, du Venezuela 2400 Mt, de l’Ukraine 2300 Mt, du Canada 2300 Mt et de la Suède 2200 Mt, l’Algérie n’étant pas citée dans les statistiques internationales. Les principaux producteurs leaders mondiaux de fer sont Vale (346 millions de tonnes- Brésil), Rio Tinto (263 millions de tonnes (Australie), BPH-Billiton ( 233 MT -Australie), (164MT – Australie), ArelorMittal (63MT-Luxembourg)- -Anglo-American(54MT- Afrique du Sud)- Mettaloinvest (40MT- Russie),Metinvest (32MT Ukraine), LKAB (32MT –Suède). Les principaux producteurs d’acier brut sont Arcelor Mittal(Luxembourg- 97,1 Mt), Hesteel Group( Chine -50,1 Mt), Nippon Steel§Sumitomo( Japon -45,8), Posco ( Corée du Sud -43,9 Mt) BaosteelGroup (Chine -39,3 ), TataGroup (Inde -31,2), Wuhan Steel(Chine -25,3), Shandong Steel Group (Chine 22,8) et Hyundai Steel(Corée du Sud-20,4). En 2015, selon International Trade Center sur un total de 1467 millions de tonnes, pour les importations la Chine vient en tète avec 953 Mt, suivi du Japon 131Mt, la Corée du Sud 73 Mt, Allemagne 41 Mt, les pays Bas 32 Mt et Taiwan 24Mt. Toujours selon la même source, pour les exportations sur un total de 1502 millions de tonnes ( Mt) l’Australie arrive en tête avec 810 Mt, le Brésil 366 Mt, l’Afrique du Sud 65 Mt, Ukraine 40 Mt , le Canada 37 Mt, les Pays Bas 21 Mt, la Russie 21 Mt, la Suède 20 Mt, le Chili 14 Mt et la Malaise 13 Mt Selon la revue internationale Wordstreel, pour 2015, la production d’acier brut a été de 1621 millions de tonnes(Mt) dont 166 Mt pour l’Union européenne. La Chine arrive en tête avec 804 Mt, suivi du Japon 105 Mt, de l’Inde 90 Mt, des Etats Unis 79 Mt, de la 23 Mt, Russie 71 Mt, de la Corée du Sud 70 Mt, de l’Allemagne 43 Mt, du Brésil 33 Mt, de la Turquie 32 Mt , de l’Ukraine 23 Mt, de l’Italie 22 Mt et de Taiwan 21 Mt ,du Mexique 18 Mt, de l’Iran 16 Mt, de la France 15 Mt et de l’Espagne Selon la COFACE dans son rapport de 2015, la Chine absorbe 60 % du minerai de fer extrait dans le monde, 50 % du cuivre, 48 % de l’aluminium et 45 % du nickel. Depuis 2000, la Chine a triplé sa production d’acier, qui représente désormais la moitié de la demande mondiale et 20 % du commerce mondial. Rien qu’entre 2008 et 2015, la production d’acier chinois est passée de 660 millions à 1,12 milliard de tonnes. Avec le ralentissement de l’économie mondiale, d’où la situation actuelle, les surcapacités chinoises d’acier sont évaluées à 350 millions de tonnes, alors que la production européenne n’est que de 170 millions. Toujours selon cet organisme, la Chine n’est pas la seule à chercher à écouler son acier à bas prix. La Corée du Sud, la Russie ou encore l’Ukraine font de même. La chute des coûts du fret maritime facilite le commerce mondial. En 2015, transporter une tonne d’acier de la Chine vers l’Espagne revenait à 18 dollars, contre 30 dollars en 2013.
2.- Qu’en est-il pour l’Algérie ? La découverte du gisement de Ghar Djebilet date depuis les années 1950 avec les études du Bureau de recherche minière en Algérie en 1953, le Bureau d’investissement en Afrique en 1959, le Service d’études et recherches minières en 1961 jusqu’aux premières tentatives de développement à titre expérimental du site avec l’entrée en scène de la Sonarem après la nationalisation des mines , dont l’effort d’expérimentation a été stoppé net en 1975 suite à la guerre au Sahara occidental. Les avis d’appel internationaux à manifestation d’intérêt lancés par Sonatrach, détenteur depuis 2009 du titre minier (adjudication, exploration) n’ont pas connu le succès escompté. Resté au stade de la «préfaisabilité», le dernier «projet intégré de Gara Djebilet», mis sur pied en 2005 prévoyait aussi bien l’exploitation proprement dite jusqu’à la production du fer. Ce projet intégrait l’extraction du minerai de fer avec option pour son enrichissement sur place, son transport par voie ferroviaire (projet de chemin de fer reliant Tindouf à Béchar) vers le nord du pays, une usine sidérurgique proche d’un port en cas d’exportation d’une partie du produit et la construction d’une cité minière près du site appelé à accueillir une importante main-d’œuvre. Quant aux réserves, nous avons des données contradictoires, données qui fluctuent entre un et demi (1,5) et trois (3) milliards de tonnes, imprécision importance car étant le double. Rappelons les déclarations de l’ex Ministre de l’Industrie et des Mines le 02 décembre 2013 pour qui la direction de l’exploitation est composée de Sonatrach avec 55%, Ferphos (25%) et Sider avec 20%. Selon cette déclaration, les réserves globales de des deux gisements à Tindouf sont estimées à plus de 3 milliards de tonnes de minerai de fer, que les réserves exploitables de Ghar Djebilet sont de l’ordre de 1,7 milliard de tonnes avec une teneur de 57 % de fer, les réserves de Mechri Abdelaziz étant de l’ordre de 700 millions de tonnes de minerai pour une teneur moyenne de 52,45 % de fer et que le projet coûtera jusqu’à 20 milliards de dollars. Mais avait-il ajouté « le lancement du projet reste dépendant de l’aval du gouvernement et des études approfondies portant sur la disponibilité de quantités suffisantes d’eau dans la région, les infrastructures ferroviaires et énergétiques. Une fois entré en activité, ce projet devrait assurer une production annuelle de 2,5 millions de tonnes. Autre version, celle de l’actuel Ministre de l’Industrie cité par l’APS le 04 octobre 2015, les études menées entre 1960 et 1970, les réserves de ce gisement se situent entre 1,5 et 2 milliards de tonnes. Et ensuite le 04 décembre 2015, lors de sa visite à Washington toujours cité par l’APS, pour le Ministre, la valorisation de Ghar Djebilet, ayant été pénalisée, auparavant, par des difficultés techniques notamment celles liées à la teneur élevée du minerai en phosphore et en arsenic qui rendaient son exploitation peu rentable et que le traitement du minerai en parvenant à réduire le taux du phosphore dans le fer pour le porter de 0,8% à 0,03%, offre la possibilité à l’Algérie soit d’exporter le fer à l’état brut soit de le transformer localement et que les réserves avec une teneur en fer de 63%, étaient de 2,5 milliards de tonnes. Auparavant, le 18 octobre 2015 le Ministre de l’industrie et des Mines avait déclaré selon l’APS qu’un cabinet d’experts international sera sélectionné avant fin octobre 2015 pour lancer une étude de faisabilité pour l’exploitation du méga gisement minier de Gara Djebilet (Tindouf. Feraal « fera son choix à partir d’une short list composée de trois cabinets internationaux jouissant d’une renommée mondiale et spécialisés dans les domaines des mines, de la sidérurgie et de la métallurgie ». Cette étude permettra de mieux connaître le potentiel de Ghar Djebilet, les capacités de production de minerai de fer, le coût de l’exploitation comme elle donnera des indications sur le marché de la sidérurgie en Algérie. Le 02 mai 2016, selon l’agence APS l’Agence nationale des activités minières (Anam) et la Société nationale du fer et de l’acier (Feraal) ont signé, un accord pour le financement des études de faisabilité du gisement minier de Ghar Djebilet (Tindouf), pour un montant de trois (3) milliards de dinars étude qui devrait être finalisée fin mai 2017 au plus tard fin décembre 2017 avant d’entamer la phase d’exploitation de ce gisement qui ne renfermerait pas 2 milliards de tonnes mais selon le Ministre 3 milliards de tonnes. En vertu de cet accord, Anam va octroyer 2 milliards DA à Feraal, chargée d’exploiter ce méga gisement, pour lancer ces études de faisabilité qui seront réalisées par un cabinet d’experts international. Outre cette enveloppe, Anam va également injecter, par le biais du Fonds des mines, selon le Ministre de l’Industrie et des Mines lors de la cérémonie de signature, un montant d’un (1) milliard DA dans le capital social de Feraal, qui avait été créée en 2014 pour exploiter ce gisement à travers un partenariat entre Sonatrach, et les groupes publics GICA (cimenterie), Manadjim El Djazaïr (Manal) et Sider.
1.- Élément chimique utilisé depuis la préhistoire, le fer compose 5% de la croûte terrestre, les alliages contenant du fer étant utiles dans l’alimentation, les médicaments mais surtout pour la fonte et tous les produits de la sidérurgie, environ 98% étant destiné à l’acier, dont 70% de matières premières brutes et 30% à partir de la ferraille. Le minerai de fer est une roche contenant du fer, généralement sous la forme d’oxydes, comme l’ hématite. Les minerais de fer ont une teneur en fer variable selon le minéral ferrifère ; sachant également que l’isomorphisme, presque toujours présent dans les minéraux naturels, réduit la teneur théorique. Par rapport à leur teneur en fer, les minerais sont classés en : minerais pauvres : Fe <= 30 %, en minerais moyens : Fe = 30 % ÷ 50 % et en minerais riches : Fe > 50 % . La production mondiale de minerai de fer a atteint 3320 millions de tonnes en 2015, soit une légère diminution par rapport à 2014 (3420 millions de tonnes) Chaque seconde, on produit plus de 105.000 kilos de minerai de fer dans le monde en 2015. Autrement dit, la production mondiale de fer s’élève 3,32 milliards de tonnes avec, de très loin la Chine comme premier producteur suivie par l’Australie et le Brésil. On estime qu’il reste environ 75/80 ans de réserves mondiales de minerai de fer (au rythme d’exploitation actuel). La Chine est le leader du marché du minerai de fer, avec 1,38 milliard de tonnes de minerai extraites, loin derrière, l’Australie (824 Mt , le Brésil,(428 Mt), l’Inde (129 Mt), et la Russie (112 Mt) (source USGS). Le minerai de fer du Brésil et d’Australie offre des teneurs de 65 à 66 % en fer sans ou après concentration, contre 30% pour le minerai chinois. Quant aux réserves mondiales évaluées selon les organismes internationaux à 85.000 millions de tonnes, l’Australie arrive en tête avec 24.000Mt, suivi de la Russie 14.000Mt, du Brésil 12.000 Mt, de la Chine 7200 Mt, de l’Inde 5200 Mt, des l’Etats Unis 3500 Mt, du Venezuela 2400 Mt, de l’Ukraine 2300 Mt, du Canada 2300 Mt et de la Suède 2200 Mt, l’Algérie n’étant pas citée dans les statistiques internationales. Les principaux producteurs leaders mondiaux de fer sont Vale (346 millions de tonnes- Brésil), Rio Tinto (263 millions de tonnes (Australie), BPH-Billiton ( 233 MT -Australie), (164MT – Australie), ArelorMittal (63MT-Luxembourg)- -Anglo-American(54MT- Afrique du Sud)- Mettaloinvest (40MT- Russie),Metinvest (32MT Ukraine), LKAB (32MT –Suède). Les principaux producteurs d’acier brut sont Arcelor Mittal(Luxembourg- 97,1 Mt), Hesteel Group( Chine -50,1 Mt), Nippon Steel§Sumitomo( Japon -45,8), Posco ( Corée du Sud -43,9 Mt) BaosteelGroup (Chine -39,3 ), TataGroup (Inde -31,2), Wuhan Steel(Chine -25,3), Shandong Steel Group (Chine 22,8) et Hyundai Steel(Corée du Sud-20,4). En 2015, selon International Trade Center sur un total de 1467 millions de tonnes, pour les importations la Chine vient en tète avec 953 Mt, suivi du Japon 131Mt, la Corée du Sud 73 Mt, Allemagne 41 Mt, les pays Bas 32 Mt et Taiwan 24Mt. Toujours selon la même source, pour les exportations sur un total de 1502 millions de tonnes ( Mt) l’Australie arrive en tête avec 810 Mt, le Brésil 366 Mt, l’Afrique du Sud 65 Mt, Ukraine 40 Mt , le Canada 37 Mt, les Pays Bas 21 Mt, la Russie 21 Mt, la Suède 20 Mt, le Chili 14 Mt et la Malaise 13 Mt Selon la revue internationale Wordstreel, pour 2015, la production d’acier brut a été de 1621 millions de tonnes(Mt) dont 166 Mt pour l’Union européenne. La Chine arrive en tête avec 804 Mt, suivi du Japon 105 Mt, de l’Inde 90 Mt, des Etats Unis 79 Mt, de la 23 Mt, Russie 71 Mt, de la Corée du Sud 70 Mt, de l’Allemagne 43 Mt, du Brésil 33 Mt, de la Turquie 32 Mt , de l’Ukraine 23 Mt, de l’Italie 22 Mt et de Taiwan 21 Mt ,du Mexique 18 Mt, de l’Iran 16 Mt, de la France 15 Mt et de l’Espagne Selon la COFACE dans son rapport de 2015, la Chine absorbe 60 % du minerai de fer extrait dans le monde, 50 % du cuivre, 48 % de l’aluminium et 45 % du nickel. Depuis 2000, la Chine a triplé sa production d’acier, qui représente désormais la moitié de la demande mondiale et 20 % du commerce mondial. Rien qu’entre 2008 et 2015, la production d’acier chinois est passée de 660 millions à 1,12 milliard de tonnes. Avec le ralentissement de l’économie mondiale, d’où la situation actuelle, les surcapacités chinoises d’acier sont évaluées à 350 millions de tonnes, alors que la production européenne n’est que de 170 millions. Toujours selon cet organisme, la Chine n’est pas la seule à chercher à écouler son acier à bas prix. La Corée du Sud, la Russie ou encore l’Ukraine font de même. La chute des coûts du fret maritime facilite le commerce mondial. En 2015, transporter une tonne d’acier de la Chine vers l’Espagne revenait à 18 dollars, contre 30 dollars en 2013.
2.- Qu’en est-il pour l’Algérie ? La découverte du gisement de Ghar Djebilet date depuis les années 1950 avec les études du Bureau de recherche minière en Algérie en 1953, le Bureau d’investissement en Afrique en 1959, le Service d’études et recherches minières en 1961 jusqu’aux premières tentatives de développement à titre expérimental du site avec l’entrée en scène de la Sonarem après la nationalisation des mines , dont l’effort d’expérimentation a été stoppé net en 1975 suite à la guerre au Sahara occidental. Les avis d’appel internationaux à manifestation d’intérêt lancés par Sonatrach, détenteur depuis 2009 du titre minier (adjudication, exploration) n’ont pas connu le succès escompté. Resté au stade de la «préfaisabilité», le dernier «projet intégré de Gara Djebilet», mis sur pied en 2005 prévoyait aussi bien l’exploitation proprement dite jusqu’à la production du fer. Ce projet intégrait l’extraction du minerai de fer avec option pour son enrichissement sur place, son transport par voie ferroviaire (projet de chemin de fer reliant Tindouf à Béchar) vers le nord du pays, une usine sidérurgique proche d’un port en cas d’exportation d’une partie du produit et la construction d’une cité minière près du site appelé à accueillir une importante main-d’œuvre. Quant aux réserves, nous avons des données contradictoires, données qui fluctuent entre un et demi (1,5) et trois (3) milliards de tonnes, imprécision importance car étant le double. Rappelons les déclarations de l’ex Ministre de l’Industrie et des Mines le 02 décembre 2013 pour qui la direction de l’exploitation est composée de Sonatrach avec 55%, Ferphos (25%) et Sider avec 20%. Selon cette déclaration, les réserves globales de des deux gisements à Tindouf sont estimées à plus de 3 milliards de tonnes de minerai de fer, que les réserves exploitables de Ghar Djebilet sont de l’ordre de 1,7 milliard de tonnes avec une teneur de 57 % de fer, les réserves de Mechri Abdelaziz étant de l’ordre de 700 millions de tonnes de minerai pour une teneur moyenne de 52,45 % de fer et que le projet coûtera jusqu’à 20 milliards de dollars. Mais avait-il ajouté « le lancement du projet reste dépendant de l’aval du gouvernement et des études approfondies portant sur la disponibilité de quantités suffisantes d’eau dans la région, les infrastructures ferroviaires et énergétiques. Une fois entré en activité, ce projet devrait assurer une production annuelle de 2,5 millions de tonnes. Autre version, celle de l’actuel Ministre de l’Industrie cité par l’APS le 04 octobre 2015, les études menées entre 1960 et 1970, les réserves de ce gisement se situent entre 1,5 et 2 milliards de tonnes. Et ensuite le 04 décembre 2015, lors de sa visite à Washington toujours cité par l’APS, pour le Ministre, la valorisation de Ghar Djebilet, ayant été pénalisée, auparavant, par des difficultés techniques notamment celles liées à la teneur élevée du minerai en phosphore et en arsenic qui rendaient son exploitation peu rentable et que le traitement du minerai en parvenant à réduire le taux du phosphore dans le fer pour le porter de 0,8% à 0,03%, offre la possibilité à l’Algérie soit d’exporter le fer à l’état brut soit de le transformer localement et que les réserves avec une teneur en fer de 63%, étaient de 2,5 milliards de tonnes. Auparavant, le 18 octobre 2015 le Ministre de l’industrie et des Mines avait déclaré selon l’APS qu’un cabinet d’experts international sera sélectionné avant fin octobre 2015 pour lancer une étude de faisabilité pour l’exploitation du méga gisement minier de Gara Djebilet (Tindouf. Feraal « fera son choix à partir d’une short list composée de trois cabinets internationaux jouissant d’une renommée mondiale et spécialisés dans les domaines des mines, de la sidérurgie et de la métallurgie ». Cette étude permettra de mieux connaître le potentiel de Ghar Djebilet, les capacités de production de minerai de fer, le coût de l’exploitation comme elle donnera des indications sur le marché de la sidérurgie en Algérie. Le 02 mai 2016, selon l’agence APS l’Agence nationale des activités minières (Anam) et la Société nationale du fer et de l’acier (Feraal) ont signé, un accord pour le financement des études de faisabilité du gisement minier de Ghar Djebilet (Tindouf), pour un montant de trois (3) milliards de dinars étude qui devrait être finalisée fin mai 2017 au plus tard fin décembre 2017 avant d’entamer la phase d’exploitation de ce gisement qui ne renfermerait pas 2 milliards de tonnes mais selon le Ministre 3 milliards de tonnes. En vertu de cet accord, Anam va octroyer 2 milliards DA à Feraal, chargée d’exploiter ce méga gisement, pour lancer ces études de faisabilité qui seront réalisées par un cabinet d’experts international. Outre cette enveloppe, Anam va également injecter, par le biais du Fonds des mines, selon le Ministre de l’Industrie et des Mines lors de la cérémonie de signature, un montant d’un (1) milliard DA dans le capital social de Feraal, qui avait été créée en 2014 pour exploiter ce gisement à travers un partenariat entre Sonatrach, et les groupes publics GICA (cimenterie), Manadjim El Djazaïr (Manal) et Sider.
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