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Les îles Habibas : Un paradis perdu !

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  • Les îles Habibas : Un paradis perdu !

    C’est aussi une destination très prisée des amoureux de la mer et de la grande évasion, et un endroit où l’on organise des soirées festives, autour d’une paella, «un calderon» (une spécialité typique des pêcheurs) ou encore de belles parties de pêche.

    Pour les férus de la plongée sous-marine, c’est l’idéal pour découvrir un fond marin unique en son genre de par sa beauté et son envoûtement.
    Ce petit archipel rocheux, le plus connu des îles du littoral ouest du pays, se trouve à une dizaine de kilomètres au nord-ouest du Cap Sigale. Parmi les îles Habibas, la plus grande est Touria (du phénicien t’sor, qui veut dire rocher).

    Cette île mesure 1200 mètres de longueur sur 160 à 600 mètres de largeur et 103 mètres de hauteur. Elle possède un bon mouillage pour les petits bateaux et un phare y a été construit. Sur le plan foncier, ces îles qui dépendent administrativement de la commune d’Oran, font partie du domaine de l’Etat. A l’approche des Habibas, il n’est pas rare de rencontrer des bancs de dauphins venir à votre rencontre. Quand on a la chance de voir cela, on se rend compte que le spectacle est unique.

    A cela, avec ses petites plages et ses criques, le lieu se prête volontiers à la pratique de la plongée et de la chasse sous-marines. Perché en haut de l’île, la visite du phare permet de contempler un chimérique panorama. Pour l’anecdote, le Capitaine Cousteau a qualifié les îles Habibas comme l’un des 100 derniers cailloux perdus de la Méditerranée. En 1997, la Direction générale de l’environnement a chargé l’Isml de la réalisation d’une l’étude en vue du classement des îles Habibas.

    Cette mission pluridisciplinaire a permis de dresser une diagnose complète dont les résultats justifient pleinement le classement de l’archipel : il présente en effet un patrimoine bioécologique exceptionnel préservé, avec notamment un niveau d’endémisme élevé et la présence de nombreuses espèces rares ou menacées, terrestres et marines.

    Sur le plan bioécologique, le site présente une importance sur l’économie halieutique puisqu’il est considéré comme une aire de frai majeure et de propagation de nombreuses espèces commerciales. Sa mise en réserve est donc également justifiée du fait des impacts positifs qui découleront de la gestion conservatoire du site sur l’activité de pêche de la région. En définitive, ce site présente toutes les qualités pour la mise en œuvre prioritaire d’une gestion patrimoniale.

    Cette première expérience en Algérie, selon les études rapportées dans les Notes naturalistes 2004-2007 du ministère de l’Environnement, effectuées conjointement avec le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres, devrait s’inscrire à long terme dans le cadre de la préservation d’un certain nombre d’espaces marins de l’Ouest algérien (île plane- îles Habibas - île Rachgoun ainsi que la baie de Madagh). L’archipel des Habibas, outre son statut de protection nationale depuis 2003, bénéficie également du statut d’Aspim dans le cadre de la Convention de Barcelone et de son Protocole relatif aux aires spécialement protégées et à la diversité biologique méditerranéenne. 

    Karim Bennacef
    dz(0000/1111)dz
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