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Algérie: les dessous de l’ascension fulgurante de l’industriel Issad Rebrab

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  • Algérie: les dessous de l’ascension fulgurante de l’industriel Issad Rebrab

    Algérie: les dessous de l’ascension fulgurante de l’industriel Issad Rebrab

    LE MONDE Le 26.07.2016 à 11h28





    Le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab, compte parmi les plus anciens clients algériens du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, mis en cause dans le scandale des « Panama papers ». En juin 1992, alors que le pays s’enfonçait dans la tourmente de la « décennie noire » entre l’Etat et les terroristes djihadistes, Issad Rebrab, importateur du rond à béton à l’époque, a recouru au service de Mossack Fonseca pour créer une société offshore, Dicoma Entreprises Ltd. Cette société, domiciliée aux îles Vierges britanniques, était destinée à gérer un portefeuille placé chez l’Union de banques suisses (UBS) à Genève. A l’époque, Rebrab n’avait pas d’activités à l’étranger. La loi algérienne interdit la possession à l’étranger d’avoirs issus d’une activité en Algérie.

    Selon les documents obtenus par le Consortium international des journalistes d’investigation et le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, Issad Rebrab restera l’ayant droit de cette société au capital de 50 000 dollars jusqu’au mois de mars 1996, date à laquelle elle sera dissoute à sa demande. « Je soussigné, M. Issad Rebrab, actionnaire unique de la société Dicoma Entreprises Ltd., vous prie de bien vouloir procéder à la liquidation de cette dernière, après paiement des frais », a recommandé Issad Rebrab dans un courrier adressé en date du 15 décembre 1995 à l’antenne genevoise de Mossack Fonseca.
    En fait, le cabinet panaméen a transféré les activités – en particulier la gestion du compte à l’UBS – de la société dissoute à une autre structure offshore, Anilson Management Ltd., domiciliée dans un autre paradis fiscal, l’île de Niue, dans le Pacifique sud.




    Contacté par son secrétariat, et aussi directement par téléphone, Issad Rebrab n’a pas souhaité commenter l’information. Jointe par téléphone, sa chargée de communication, Soraya Djermoun, a nié l’existence de cette société : « M. Rebrab vous dit qu’il n’a jamais eu de société aux îles Vierges britanniques. »
    Activité d’import-export

    Première fortune d’Algérie, Issad Rebrab est à la tête d’un groupe dont le chiffre d’affaires a dépassé 3 milliards de dollars (2,7 milliards d’euros) en 2015. Les acquisitions qu’il a réalisées ces dernières années – les groupes français Oxxo et Brandt, l’usine espagnole d’aluminium Alas et les aciéries italiennes Lucchini – lui donnent une envergure résolument internationale.
    Un continent de secrets : une nouvelle série sur les « Panama papers » en Afrique Le Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ), dont Le Monde est partenaire, publie dès lundi 25 juillet une nouvelle série d’articles à partir des documents « Panama papers » sur l’évaporation des ressources en Afrique.
    La présentation (en anglais) de cette série est à trouver ici.
    Les 11,5 millions de documents issus du cabinet panaméen Mossack Fonseca mettent en lumière le rôle des sociétés offshore dans le pillage du continent, qu’il s’agisse de l’industrie du diamant en Sierra Leone, des structures de dissimulations du milliardaire nigérian Kolawole Aluko, propriétaire d’un yacht sur lequel Beyonce a passé des vacances et lié à l’ancienne ministre du pétrole nigériane Diezani Alison-Madueke, ou le recours systématique aux paradis fiscaux par l’industrie extractive.
    Selon l’ICIJ, des sociétés issues de 52 des 54 pays africains ont recouru à des structures offshore, participant à l’évaporation de 50 milliards de dollars d’Afrique chaque année. ICIJ, pour cette nouvelle série, s’est appuyé sur ses partenaires habituels ainsi que sur des journalistes en Algérie, au Ghana, en Tanzanie, au Niger, au Mozambique, à Maurice, au Burkina Faso et au Togo, coordonnés par le réseau indépendant ANCIR.
    Mais si le groupe Cevital, créé officiellement en 1998 est devenu ce qu’il est aujourd’hui, c’est parce que son patron a bénéficié pendant très longtemps de monopoles sur les importations de produits de grande consommation. D’abord le rond à béton, puis le sucre et l’huile. C’est cette activité d’import-export qui a d’ailleurs alimenté ce compte suisse d’Issad Rebrab, mis au jour dans les « Panama papers ». L’argent provisionnant ce compte proviendrait de l’importation de ronds à béton d’Italie et de l’exportation de ronds à béton de l’usine de Metal Sider vers le Maroc et de déchets ferreux vers la Russie.
    C’est aussi ce flux d’argent qui a permis à Issad Rebrab de se lancer dans l’agroalimentaire en France (Délice Mondial et Isla Mondial) où il s’est installé après le sabotage de l’usine de Metal Sider d’Ouled Moussa par un groupe armé au milieu des années 1990. Et de financer les importations du sucre à son retour en Algérie trois ans plus tard, en 1993.

    En 1991, la SACE, organisme italien de couverture des exportations, a mis à la disposition de l’Algérie une ligne de crédit de 300 millions de dollars pour l’exportation de rond à béton italien vers l’Algérie, que le gouvernement Hamrouche avait répartis sur cinq banques. Metal Sider a obtenu à elle seule deux quotas pour 100 millions de dollars. Les trois autres quotas ont bénéficié aux entreprises publiques SNS (60 millions) et Cosider ainsi que le privé Koninef.
    Une polémique avait éclaté à l’époque, lorsque les responsables de la SNS avaient accusé M. Rebrab, qui achetait moins cher par le biais d’un trader algérien installé en Italie dont la société s’appelle Prodeco, d’importer en fait de l’acier ukrainien irradié transitant par la Péninsule. Parallèlement, Metal Sider a réalisé quelques opérations d’exportation de rond à béton vers Sonasid au Maroc, en 1993.


    es opérations de commerce extérieur de M. Rebrab ne se limitaient néanmoins pas au rond à béton à cette époque-là. Au prétexte de les transformer en rond à béton, il achetait d’importantes quantités de déchets ferreux. Puisque les quantités drainées dépassaient les capacités de l’usine, une bonne partie de ces déchets était exportée, malgré l’arrêté interministériel du 24 mars 1992, interdisant l’exportation de déchets ferreux et non ferreux.
    Issad Rebrab s’est retrouvé en situation de monopole, aussi bien pour la récupération de ces déchets que pour leur exportation, car il bénéficiait d’une dérogation. L’arrêté a été abrogé début 1994. Entre-temps, Issad Rebrab a eu le temps de décoller, et même de gêner ceux qui, au sein du pouvoir, lui ont donné d’indispensables coups de pouce.

  • #2
    ou comment le monde se rachete au pret du Clan de Oujda
    شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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    • #3
      Issad Rebrab restera l’ayant droit de cette société au capital de 50 000 dollars jusqu’au mois de mars 1996, date à laquelle elle sera dissoute à sa demande.
      Dites-moi si vous trouvez autre chose ou il n'y a que ça? si c'est que ça, le Monde se ridiculise à propose de Cevital.

      Bouchouareb c'est 700.000€ sortis d'Algérie (vente d'immobilier ou je ne sais quoi : reste à vérifier).

      Oujda, je te rejoins dans ta remarque.

      Commentaire


      • #4
        Une polémique avait éclaté à l’époque, lorsque les responsables de la SNS avaient accusé M. Rebrab, qui achetait moins cher par le biais d’un trader algérien installé en Italie dont la société s’appelle Prodeco, d’importer en fait de l’acier ukrainien irradié transitant par la Péninsule. Parallèlement, Metal Sider a réalisé quelques opérations d’exportation de rond à béton vers Sonasid au Maroc, en 1993.

        La on est tout de même devant une accusation de mise en danger de la vie d'autrui ......et derrière on produit du halal !

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        • #5
          Qu'Est-ce que cela a-t-il à voir avec la fraude?

          Si les services de contrôle algérien ont détecté quelque chose, la justice a ou va faire son travail.

          Franchement, je m'attendais à ce qu'on sorte un truc sur la dilapidation de l'argent public (bien des algériens) comme le font les "chiens : khelili, bouchouareb & Co" qui nous gouvernent actuellement.

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          • #6
            Bonjour...est ce que quelqu'un peu me dire combien de salariés travaillent chez Rabrab ???

            Merci d'avance...

            Teo
            "Parfois, c'est en retournant le chatiment contre soi même qu'on atteint le vrai coupable" (Y.Ait-Ali, Ecrivain-Essayiste Algerien)

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            • #7
              TEO

              plus de 15000 employés en 2015.

              Commentaire


              • #8
                WorldCitizen

                plus de 15000 employés en 2015.
                Maintenant il nous faut combien il fait travailler a l’étranger !!!
                "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

                Commentaire


                • #9
                  Sur le fond , on s’en fou combien de gens il emploi ce qui importe c'est le respect de la loi ... mais il y a toujours un mais ..la différence est de taille entre un homme d'affaire et un homme politique , l'un cherche à gagner de l'argent et l'optimisation fiscal (pour pas dire la fraude ) fait parti de son travail et l'autre ...ben l'autre est censé être l’exemplarité incarné ...
                  شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

                  Commentaire


                  • #10
                    Envoyé par AAROU
                    Maintenant il nous faut combien il fait travailler a l’étranger !!!
                    moins de 30% des effectifs au global.

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                    • #11
                      Histo

                      ++

                      Commentaire


                      • #12
                        Merci infiniment WordCitizen...j apprecie...avec ca je réagi contre Histo...qui pense que l important c est la loi...et bien mon cher ami, la loi ne peut pas nourrir 15000 familles comme Rabrab...et en plus dans le monde entier, qui respecte la loi aujourd'ui ??? En algerie des que nous avons quelqu'un qui réussi on lui cherche des poux dans la tête...sabhane allah oua bi hamdih.
                        An3'al chitane ya si histo...il n y a pas de difference entre l'homme d'affaire et l homme politique, ce sont les deux faces d'un même malheur...l'un fraude au fisc l autre aux éléctions... Y'a pas de quoi faire une tempete dans un verre d'eau !
                        Et ca se passe comme ça dans le monde entier...nous ne sommes pas plus fraudeurs que les autres...

                        Cordialement...

                        Teo
                        Dernière modification par tayeb el Ouatani, 26 juillet 2016, 16h20.
                        "Parfois, c'est en retournant le chatiment contre soi même qu'on atteint le vrai coupable" (Y.Ait-Ali, Ecrivain-Essayiste Algerien)

                        Commentaire


                        • #13
                          Envoyé par Histo
                          mais il y a toujours un mais ..la différence est de taille entre un homme d'affaire et un homme politique , l'un cherche à gagner de l'argent et l'optimisation fiscal (pour pas dire la fraude ) fait parti de son travail et l'autre ...ben l'autre est censé être l’exemplarité incarné ...
                          Rebrab : l'optimisation fiscale? pas un délit. Détournement? ou évasion fiscale? ce n'est pas ce qu'on semble lui reprocher

                          Bouchouareb et Khelili : l'un sort la devise de son pays pour la planquer à l'étranger + probable évasion fiscale (incompatible de la fct de ministre, en exercice de surcroit) et l'autre c'est clair, il s'agit de vol de l'argent public.

                          Teo
                          je t'en prie!

                          Je suis d'accord qu'il faut sauver les emplois, surtout quand on ne fait rien pour les créer.

                          Commentaire


                          • #14
                            wordcitizen
                            Dites-moi si vous trouvez autre chose ou il n'y a que ça? si c'est que ça, le Monde se ridiculise à propose de Cevital.
                            le journal le monde qui se ridiculise dis-tu ???
                            c'est bien toi qui se ridiculise en avancant l'argument du capital social.

                            connais-tu au moins la différence entre capital social d'une entreprise et son chiffre d'affaire ???

                            sais-tu au moins que tu peux engranger des millions, sinon des milliards avec juste un capital social Rikiki ?

                            wordcitizen
                            Bouchouareb c'est 700.000€ sortis d'Algérie
                            700.000€ sorti d'algérie, tu dis ? c'est énorme. et il faut le poursuivre en Justice pour cela, si ca s'avère vrai. je te l'accorde.

                            mais, REBRAB lui, a réussi à transférer illégalement à l'étranger, plusieurs centaines de millions d'euros (++100.000.000€), sinon des milliards depuis la décennie noire, et ce, sur ses comptes à l'étranges et ses comptes offshore, et ceci au travers de trafics :
                            - de surfacturation à l'import, et
                            - de sous-facturation à l'export.

                            faites justes le calcul du montant en MILLIARDS des importations en Algérie de matières semi-finis (intrants dans la production du sucre, de de l'huile, ainsi que les pieces électroménager pour le montage, les voitures) depuis les années noires, de ce qu'il a obtenu comme subventions de l'état, des milliers d'hectares au dinar symbolique, de la différence en devises des intrants surfacturés et des produits exportés sous facturés...., .... et les milliards dérournés se révèleront.

                            ce qui explique ses milliards d'euros de devises dans les banques à l'étranger, et sa capacité à blanchir son argent par le rachat de grande entreprises en faillite que même des grands groupes européens et multi-nationaux n'arrivent pas à le faire.

                            Bouchareb est un vrai amateur par rapport à un REBRAB , un KHELIL & Co
                            Dernière modification par Pomaria, 26 juillet 2016, 19h40.
                            Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                            Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

                            Commentaire


                            • #15
                              pomaria

                              Tu va t'attirer les foudres de ceux qui croient qu'on peut devenir milliardaires et en dollars svp en algerie sans la bénédiction et le soutien des parrains , encore mieux , sans avoir creer quoique ce soit qui justifierait cette fortune , gualek l'algerie baled el mou3djizate !
                              Dernière modification par Discus, 26 juillet 2016, 20h47.

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