Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Depuis des siècles, les montagnes du Rif sont le refuge des trafiquants, des dealers de cannabis et des criminels.

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Depuis des siècles, les montagnes du Rif sont le refuge des trafiquants, des dealers de cannabis et des criminels.

    Depuis des siècles, les montagnes du Rif sont le refuge des trafiquants, des dealers de cannabis et des criminels.

    Aujourd'hui, la région est devenue le creuset du terrorisme djihadiste européen.


    Depuis des siècles, les montagnes du Rif sont le refuge des trafiquants, des dealers de cannabis et des criminels. Aujourd'hui, la région est devenue le creuset du terrorisme djihadiste européen.

    Dans les semaines qui ont suivi les attentats dans la capitale belge, les autorités et les journalistes n'ont pas perdu de temps à cartographier les liens entre les terroristes de Bruxelles et ceux de Paris –entre Molenbeek, Schaerbeek et les banlieues françaises, entre une planque ici et une empreinte trouvée là. Les lignes de ce réseau, complexe, fait de nœuds familiaux et amicaux chevauchant les frontières, en viennent à ressembler à un tableau de Jackson Pollock à la signification effrayante: voici les points et les barbouillages capables d'ourdir des complots terroristes meurtriers, de leur conception à leur exécution.

    Sans nul doute, répertorier la forme et le contenu des cellules terroristes européennes est un travail d'investigation vital. Mais perdues au milieu de ces lignes reliant la grisaille des paysages urbains d'Europe, il y a les montagnes, les vallées et les villes noyées de soleil du nord du Maroc. Et c'est au Maroc qu'il faut aller, pour retracer des liens remontant les générations jusqu'à l'époque coloniale, traverser la Méditerranéenne – une mer qui unit, bien plus qu'elle ne sépare, l'Europe et l'Afrique du Nord – et comprendre pleinement ce qui a pu inciter des jeunes hommes à semer le chaos au beau milieu des capitales occidentales.
    Au cœur des attentats terroristes qui ont frappé une bonne partie du monde ces quinze dernières années, il y a le Rif. Une région montagneuse du nord du Maroc, s'étirant du tumulte de Tanger et de Tétouan à l'ouest, jusqu'à la frontière algérienne à l'est. Le Rif est un pays pauvre, riche en plantations de marijuana, trafiquants de drogue, trafiquants tout court, petits margoulins, héros de la résistance contre les administrateurs coloniaux et les rois de l'indépendance. Des rebelles à toute autorité. Pour les enfants du Rif transplantés en Europe, ces origines peuvent se mêler à la marginalisation, à l'accès à des réseaux criminels et à la radicalisation, afin de rendre les plus vulnérables d'entre eux particulièrement sensibles aux sirènes du terrorisme.


    Les liens entre le Rif et le terrorisme djihadiste ont probablement été mis en lumière pour la première fois en 2004, après les attentats de Madrid du 11 mars, quand on allait découvrir que quasiment tous les conjurés avaient une attache à Tétouan. Trois ans après, lorsque la journaliste Andrea Elliot enquête au cœur de la misère de cette ville du cœur du Rif pour un article du New York Times Magazine, elle y trouve bon nombre de jeunes inspirés par les poseurs de bombe de Madrid. Ils espèrent rejoindre les rangs d'Al Qaïda en Irak, le précurseur de l’État islamique, afin de mener le djihad contre les troupes américaines.

    Près d'une décennie plus tard, la même piste touristique du djihad mène aux attentats de Paris et de Bruxelles. L'un des derniers Rifains à avoir accédé à la notoriété internationale s'appelle Najim Laachraoui, l'artificier de l’État islamique parti en Syrie en 2013 pour parfaire son expertise en matière d'explosifs. Tout le monde le connaît désormais: c'est l'un des trois hommes immortalisés par des caméras de vidéosurveillance à l'aéroport de Bruxelles derrière un chariot à bagages, le matin du 22 mars. Au départ, les enquêteurs pensaient qu'il s'agissait du «troisième homme», aussi surnommé «l'homme au chapeau», celui qui avait posé sa bombe avant de s'enfuir. Mais aujourd'hui, ils savent que Laachraoui était l'un des deux kamikazes qui se sont faits exploser à Zaventem.
    Laachraoui est un Rifain. De nationalité belge, ayant principalement grandi à Schaerbeek, une commune de Bruxelles, il est né à Ajdir, petite ville marocaine fière de son ancrage historique au Rif. Les suspects des attentats de Paris, Salah Abdeslam et son frère Brahim, qui a participé au commando des terrasses des 10e et 11e arrondissements avant de se faire exploser dans un café du boulevard Voltaire, sont eux aussi d'ascendance rifaine. (En revanche, l'instigateur des attentats du 13 novembre 2015, Abdelhamid Abaaoud, n'est pas rifain d'origine– ses parents sont nés au sud du Maroc).


    ...


    Slate.fr
    tchek tchek tchek
Chargement...
X