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Filles de France ! Contre la résignation, la Résistance !

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    Filles de France ! Contre la résignation, la Résistance !
    Contre la résignation, la résistance ! Naima M'Faddel et Caroline Bray
    Filles de France

    Venues d’horizons différents, nous avons en commun d’avoir grandi en France, à une époque où l’avenir ne faisait pas peur, et où les différences des uns et des autres s’annonçaient comme autant d’enrichissements d’une culture française assez forte pour être accueillante. Cela ne se passait pas sans heurts, mais nous y croyions. Nos amis avaient tous les prénoms possibles, et nous avions une histoire commune devant nous. Nous avons eu notre France « black blanc beur », riche de son mélange. Nos soirées mêlaient des rythmes métissés, avec du rock, du rap, de la salsa et du raï, et d’autres choses encore. Notre cuisine s’inspirait d’ailleurs…

    Mais notre ciel s’est assombri. A ceux, dont nous faisions partie, qui s’inquiétaient de la montée des communautarismes, des identités excluantes, du rejet de la culture française, on a opposé la nécessité d’un multiculturalisme inconditionnel.

    Les plans Vigipirate se sont succédés, sans empêcher les assassinats isolés et les tueries collectives. Le meurtre récent d'un policier et de sa femme, à leur domicile, ( la tentative d'assassinat d'une jeune étudiante à Rennes, ) l’horrible drame de Nice qui a tué jusqu'à des enfants (visé des enfants) et l'assassinat ignoble d'un prêtre (serviteur de Dieu) dans l'une des maisons de Dieu en sont le dernier acte – provisoirement.

    Aujourd’hui l'ennemi peut frapper n'importe qui, n'importe quand, et la peur s'est installée dans nos vies, dans nos esprits. La guerre est déclarée par un ennemi qui reste invisible, et dont on nous demande de nous méfier, le niveau de menace étant au maximum. Le Premier Ministre nous assure qu'il y aura d'autres attentats, que la guerre sera longue, qu'elle se fera sur le temps d'une génération. Mais la société peut-elle tenir dans cet état schizophrénique, se tenant sur ses gardes, contre un ennemi dont elle ne connaît pas le visage ?

    Nos ennemis pourtant ne sont pas des «étrangers» : ils sont bien souvent des fils et filles de France. Ce sont nos concitoyens, élevés dans l'école de la République, mais qui ont choisi de vivre selon des principes incompatibles avec ceux de notre société. Ils ne voient en elle que péché, mécréance, vice, un mode de vie et un Etat qu’ils honnissent. Ces criminels, (tous) bien souvent connus des services de renseignements, ont pourtant pu passer à l'acte. Ils ne sont pas passés «au travers des mailles du filet», comme on a pu le lire parfois. Cette connaissance des criminels et notre incapacité à les empêcher de commettre des crimes apparaissent de plus en plus insupportables à nos concitoyens. Il est urgent d'appeler au sursaut citoyen et à la résistance civile. La lutte contre le terrorisme engage la société entière. Elle ne se fera pas sans le concours de la population civile. Ce n'est pas par le haut, par les directions d'administration, ni en créant des énièmes postes sur cette problématique que le combat sera gagné. C'est dans un mouvement ascendant, du bas vers le haut et par l'association de tous les citoyens que nous pourrons lutter contre la radicalisation. Les cellules de veille doivent se déployer au plus près du terrain, dans les communes et dans les quartiers.

    Sans appui et sans soutien de la population, la détection des individus dangereux sera vaine. Faut-il rappeler que les territoires qui connaissent le plus de départs de jihadistes font très peu usage du numéro vert « stop jihadisme » ? Or une vigilance citoyenne s'impose. C'est par la confiance renouvelée à l'ensemble de ses membres que la nation pourra combattre ce fléau.

    Nous sommes des millions, ils sont une poignée. Dernièrement, une jeune femme a échappé à la mort grâce à l'intervention d'autres personnes qui lui ont sauvé la vie. L'an dernier, l'interposition d'Américains a empêché un massacre dans le train Thalys. Ces actes de courage sont exemplaires. Nous ne sommes pas condamnés à fuir, à nous cacher mais à résister et à alerter tant que cela est encore possible.

    Il nous faut changer de paradigme. Nous sommes persuadées que la République s’est trop longtemps laissée aller, certaine qu'elle était que son combat pour la liberté habitait les esprits et allait de soi. Et pourtant, nous en sommes là aujourd’hui. Dans certains quartiers, que certains qualifient maintenant de «Molenbeek», la liberté et l'égalité peuvent être décriées. Trop longtemps, on a prétexté les conditions sociales et la précarité pour expliquer la délinquance, le rejet des institutions et de l’Etat, la communautarisation.

    Nous faisons partie de ceux qui pensent que les banlieues sont des territoires de la République comme les autres qui doivent bénéficier des mêmes droits et répondre des mêmes devoirs.

    Nous payons aujourd'hui des décennies d’aveuglement de l'Etat face à la prise en main idéologique de ces territoires par les tenants d'une version millénariste radicale et dévoyée de l'Islam.

    Il est aussi, hélas, temps de dénoncer le silence coupable de certains politiques. Leur traitement différencié dans les accommodements et/ou, pire, leur mépris des quartiers, ont entraîné une ségrégation qui a créée un «eux «et un «nous». Doit-on encore rappeler que les habitants des quartiers sont les premiers à souffrir de cette situation ?

    Il est temps de faire un état des lieux, sans concessions et sans tabou, au risque de l’abandon définitif de notre modèle républicain. Nous ne voulons pas que les rêves d’une France riche de sa diversité et de sa liberté périssent sous les balles et autres armes des terroristes.

    La France a inscrit l’universalité au cœur de ses principes : elle est pourtant en passe de devenir une nation de communautés – un vrai contresens. Le peuple de France ne se définit pas par ses appartenances ethniques ou religieuses mais par son attachement viscéral aux droits de l’homme, à l’égalité entre les hommes et les femmes, à la laïcité qui protège et assure le droit de chacun dans sa liberté de croyance ou de non croyance. Nous croyons en la raison et les Lumières. Nous refusons les dérives sectaires qui se servent du paravent de l’islamophobie pour imposer une vision obscurantiste de l’islam à la société.

    Nous, Naïma et Caroline, sommes deux filles de France, fières de notre histoire commune, sûres d’avoir un avenir commun que nous continuons d’écrire ensemble.

    Caroline Bray
    Philosophe engagée depuis plusieurs années sur les questions d'immigration, d'intégration et de laïcité. Elle est par ailleurs l'auteur du documentaire Les 4 fusillés du Kremlin Bicêtre. Elle a publié un article avec Jacqueline Costa-Lascoux dans Marianne suite à la crise des migrants en octobre dernier sur « l'urgence de repenser une politique publique d'intégration ».

    Naïma M’Faddel
    Titulaire d’un master de sociologie appliquée à l’intervention sociale, Naïma M’Faddel, a, depuis plus de 25 ans, exercé différentes missions dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville
    Elle est depuis 20014 adjointe au maire en charge de l’Action sociale et de la santé
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

  • #2
    Merci à Naima et Caroline de recadrer les débats en disant quelques vérités connus de tous en France. Quant aux suppôts du Diable qui essaient d'enfumer à l'étranger, n'oubliez pas que justice divine existe.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #3
      Trop tard, le nouvel ordre mondial est en route
      And ye shall know the truth and the truth shall make you free.

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      • #4
        Trop tard, le nouvel ordre mondial est en route
        il n'est jamais trop tard pour bien faire, certains ont cru que c'était impossible mais ils ont réussi d'après Nelson Mandela.
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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        • #5
          Zwina, y'a des choses qui se passe et qui nous dépassent...le suppôt du diable sarkosy a déclarer: «Nous sommes en guerre, une guerre totale. Nos ennemis n'ont pas de tabous, pas de frontières, pas de principes. Donc, je vais employer des mots forts: ça sera eux ou nous».


          Attendons la justice divine comme tu le dit.
          And ye shall know the truth and the truth shall make you free.

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          • #6
            Donc, je vais employer des mots forts: ça sera eux ou nous».
            Dans eux, Sarkozy met aussi les socialistes et ceux qui ont retourné leurs vestes pour continuer à obtenir des subventions alors qu'ils lui avaient donné de mauvaises informations sur la réelle situation.
            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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