Selon El Watan du 27 juillet, la Coordination nationale des enseignants de sciences islamiques, réunie hier à Alger, a dénoncé "le choix de supprimer les sciences islamiques du calendrier du baccalauréat qui est en cours d’être adopté".
Les islamistes tapis derrière les rideaux de l'Education nationale dégainent plus vite que leur ombre ! Ils savent se solidariser, crier, dénoncer, se victimiser alors que ce qu'ils dénoncent est à l'origine du sinistre de l'école algérienne. Ces zélés d'une idéologie mortifère n'auraient pas réagi pour une cause autrement plus universelle. Tout en fait est dans l'étroitesse de leur esprit et la bigoterie de son conception de leur profession. Tout le drame est là justement.
Arabisée en 1976, avec l'éducation islamique en toile de fond, l'école algérienne a entamé, depuis ces choix idéologiques, sa descente aux enfers, si bien que le niveau actuel est des plus dramatiques, ce qui a nécessité, au vu de l'ampleur du désastre, une série de réformettes qui bien entendu sont sans résultats ni effet sur l'ensemble.
Une école qui a cessé de former le citoyen au profit du militant formaté pour obéir à des visées idéologiques allant à l'encontre des valeurs citoyennes, du sens de la responsabilité, de l'esprit critique, de l'ouverture et de la tolérance.
Pourtant l'enseignement ou la suppression d'une quelconque matière ne relève pas des prérogatives de ses praticiens! Ceci est du ressort des pouvoirs publics et de ceux chargés de l'étude et des choix des programmes scolaires.
La réaction, donc, des enseignants de l'éducation islamique n'est pas du tout dénuée d'arrière'pensées politiques. Elle n'est, mieux encore, fondée que sur une idéologie politique faisant de la religion le cheval de bataille. C'est l'outil suprême de leur vile manipulation de la société.
Le gouvernement, qui a besoin de ce bruit de quelques enseignants pour renforcer ses choix, pourrait faire marche-arrière, arguant le souci de stabilité de l'école, d'où la nécessité du report de la réforme à plus tard, nous expliquera-t-on.
Pourtant, s'il y a bien une exigence pédagogique à revendiquer, c'est bien de la révision de l'enseignement du français à l'école algérienne qu'il s'agit. Celui-là même qui permet aux enfants d'aller plus loin. Et surtout que les enfants de la nomenklatura pratiquent, utilisent dans les écoles qui les accueillent.
A l'université, toutes les disciplines scientifiques sont dispensées dans la langue de Molière, une langue si insuffisamment enseignée auparavant, depuis le primaire au lycée.
Lorsqu'on sait la force et les moyens dont dispose le pouvoir pour imposer ses "projets, ses choix, ses décisions", l'on ne peut que se demander pourquoi et comment il finit toujours par céder devant le courant islamo-conservateur qui veut garder la main sur l'école et par là même la société. A moins que nous ignorions, réellement, le poids et la force de la réalité religieuse. C'est ce qu'on appelle tuer dans l’œuf tout espoir d'ouvrir l'école vers l'universel.
Achour Boufetta
Les islamistes tapis derrière les rideaux de l'Education nationale dégainent plus vite que leur ombre ! Ils savent se solidariser, crier, dénoncer, se victimiser alors que ce qu'ils dénoncent est à l'origine du sinistre de l'école algérienne. Ces zélés d'une idéologie mortifère n'auraient pas réagi pour une cause autrement plus universelle. Tout en fait est dans l'étroitesse de leur esprit et la bigoterie de son conception de leur profession. Tout le drame est là justement.
Arabisée en 1976, avec l'éducation islamique en toile de fond, l'école algérienne a entamé, depuis ces choix idéologiques, sa descente aux enfers, si bien que le niveau actuel est des plus dramatiques, ce qui a nécessité, au vu de l'ampleur du désastre, une série de réformettes qui bien entendu sont sans résultats ni effet sur l'ensemble.
Une école qui a cessé de former le citoyen au profit du militant formaté pour obéir à des visées idéologiques allant à l'encontre des valeurs citoyennes, du sens de la responsabilité, de l'esprit critique, de l'ouverture et de la tolérance.
Pourtant l'enseignement ou la suppression d'une quelconque matière ne relève pas des prérogatives de ses praticiens! Ceci est du ressort des pouvoirs publics et de ceux chargés de l'étude et des choix des programmes scolaires.
La réaction, donc, des enseignants de l'éducation islamique n'est pas du tout dénuée d'arrière'pensées politiques. Elle n'est, mieux encore, fondée que sur une idéologie politique faisant de la religion le cheval de bataille. C'est l'outil suprême de leur vile manipulation de la société.
Le gouvernement, qui a besoin de ce bruit de quelques enseignants pour renforcer ses choix, pourrait faire marche-arrière, arguant le souci de stabilité de l'école, d'où la nécessité du report de la réforme à plus tard, nous expliquera-t-on.
Pourtant, s'il y a bien une exigence pédagogique à revendiquer, c'est bien de la révision de l'enseignement du français à l'école algérienne qu'il s'agit. Celui-là même qui permet aux enfants d'aller plus loin. Et surtout que les enfants de la nomenklatura pratiquent, utilisent dans les écoles qui les accueillent.
A l'université, toutes les disciplines scientifiques sont dispensées dans la langue de Molière, une langue si insuffisamment enseignée auparavant, depuis le primaire au lycée.
Lorsqu'on sait la force et les moyens dont dispose le pouvoir pour imposer ses "projets, ses choix, ses décisions", l'on ne peut que se demander pourquoi et comment il finit toujours par céder devant le courant islamo-conservateur qui veut garder la main sur l'école et par là même la société. A moins que nous ignorions, réellement, le poids et la force de la réalité religieuse. C'est ce qu'on appelle tuer dans l’œuf tout espoir d'ouvrir l'école vers l'universel.
Achour Boufetta
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