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contre Daesh, pourquoi le pape François et Michelle Obama ont raison.

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  • contre Daesh, pourquoi le pape François et Michelle Obama ont raison.

    "Quand vous passerez à la télévision, vous direz à vos gouvernants que tant qu’il y aura des bombes sur la Syrie, nous continuerons les attentats. Et il y en aura tous les jours. Quand vous arrêterez, nous arrêterons." L'un des tueurs de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray à l'un des paroissiens, mardi 26 juillet 2016.

    Comme après chaque attentat, quand Hollande s'exprime, comme après chaque attentat, il évoque la création d'une garde nationale à la Française, qui rassemblera les réservistes de la police, de l'armée et de la gendarmerie. Mais nulle mention des conditions réelles de nos combats en Syrie et en Irak.

    Le show terroriste
    Comme après chaque attentat, Daesh revendique, via son agence AMAQ; ses "soldats" se mettent en scène dans des vidéos scabreuses. Leurs réalisations sont techniquement médiocres, les postures ridicules, les propos sont sentencieux. Dans la première, les deux tueurs de Rouen se tiennent la main en prêtant allégeance au Calife de l'EI. Dans l'autre, l'un des tueurs tient un propos décousu, parfois contradictoire, souvent haineux.

    On pourrait en rire s'ils n'émanaient pas de tueurs sanguinaires. Après le meurtre de mardi, AMAQ publie ainsi coup sur coup deux vidéos figurant les deux jeunes tueurs de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Dans l'une, l'un des assassins appelle ses "frères" à tuer à l'aveugle:

    "Sortez avec un couteau, tout ce qui faut. Agressez-les, tuez-les en masse."

    L'anonymat des terroristes dans les médias est en question. Saper la notoriété de ces fous de Dieu serait une arme. Une pétition circule pour forcer la main d'une presse encore majoritairement récalcitrante. Pour le philosophe BHL, il s'agit de les renvoyer à la "nuit des hommes infâmes". Libération explique que ces terroristes islamistes se fichent des médias occidentaux, qu'ils les méprisent et qu'ils ont leur propres organes de propagande et de communication (notamment l'application Telegram).

    Pourtant, le besoin d'exhibition et la susceptibilité des fanatisés islamistes face aux critiques semblent manifestes.

    La responsabilité de l'islam
    "On est dans le deuil, on est choqué", explique jeudi le président des associations musulmanes de Rouen. La communauté musulmane tente de se désolidariser d'avec ces deux nouvelles brebis galeuses. Elle a raison. Ce serait faire le jeu de Daesh que de souhaiter l'inverse. Daesh n'est pas l'islam, mais Daesh procède de l'islam.

    L'extrême droite mobilise forcément ses réseaux sociaux: #DefendsTonEglise est son hashtag mobilisateur. Pour un peu, certains porteraient le costume des croisades dans les rues. Entre autres bêtises, Marion Maréchal-Le Pen annonce qu'elle s'enrôle dans la réserve nationale. Elle braille n'importe quoi sur le financement des mosquées en France.

    La haine appelle la haine chez les plus fragiles, ou les plus bêtes. Quand une jeune élue brestoise lâche un tweet humoristique très "Charlie Hebdo" à propos du père Hamel, un torrent de menaces de mort et d'insultes lui tombe dessus.

    Qui est Charlie ?

    Vingt-quatre heures après l'assassinat du père Hamel, les représentants des religions monothéistes sont conviés à l’Élysée. Les autorités religieuses se mobilisent pour nier l'évidence: il n'y aurait rien de religieux ni de musulman dans ce nouvel acte barbare. "Les relations particulièrement harmonieuses entre nos religions en France", explique l'archevêque de Paris sur le perron du Palais, "sont un élément important en France pour la cohésion de notre société".



    En matière de conflit, il n'y a pas besoin d'être deux pour être en guerre. L'Etat islamique attaque, encourage, stimule les meurtres les plus faciles, les plus lâches, les plus barbares, en représailles d'une attaque que lui porte une coalition internationale, au nom d'une seule religion, l'islam. Et même si l'islam est pluriel, même s'il souffre d'un trop-plein d'intermédiaires et de guerres fratricides, c'est bien au nom de lui que cette guerre est menée.

    Dans les colonnes du Monde, le premier ministre demande à "l'islam de France de réagir." Et d'en appeler à "une remise à plat" et "une nouvelle relation avec l’islam de France".

    Des mots, simplement des mots.

    Il n'y aurait pas de guerre de religion. Pas si simple. La religion est l'opium du peuple, disait Marx. L'une d'entre elles, l'islam, est aujourd'hui le vecteur de mobilisation au service d'autres intérêts. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le pape François ne dit pas autre chose.

    Aux JMJ qui débutent en Pologne, le pape François pointe à juste titre cette composante, essentielle, de cette guerre, que les deux meurtriers de Saint-Etienne-du-Rouvray n'ont pas eu l'intelligence ni la curiosité de comprendre: "Cela fait déjà un certain temps que le monde connait une guerre par morceaux. Il y a eu la guerre de 1914, avec ses méthodes, puis celle de 1939, et maintenant cette guerre. Elle est organisée, elle n'est pas organique, mais c'est une guerre. Ce saint prêtre qui est mort au moment où il offrait les prières pour toute l'Église, c'est un parmi d'autres." Et d'ajouter: "il y a une guerre des intérêts, pour l'argent, pour les ressources de la nature, il y a des guerres pour la domination des peuples. Certains pourraient penser que je suis en train de parler de guerre de religions. Non! Toutes les religions veulent la paix. C'est ce que nous voulons. La guerre ce sont les autres qui la veulent… Compris?!"

    Le pape pointe vers les intérêts économiques, stratégiques, politiques qui sont à l’œuvre derrière cette "lutte contre le Mal".

    Rien d'autre.

    Et c'est déjà énorme.

    Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez, et les Le Pen,pouvaient-ils méditer un peu sur les paroles du Saint Père ?

    Le modèle Obama
    Le second message vient en fin de semaine des Etats-Unis. Évoquer un modèle américain dans l'ambiance sécuritaire est une gageure. Pourtant, quel contraste entre les débats franco-français et cet autre discours, de l'autre côté de l'Atlantique, à Philadelphie cette même semaine !

    Aux Etats-Unis, les Partis républicain puis démocrate tiennent leur convention d'investiture. L'épouse de Trump plagie sans gêne le discours de Michelle Obama d'il y a 8 ans. Trump joue au sérieux, avant de blaguer à nouveau sur le "scandale" des emails d'Hillary Clinton. "La France n'est plus la France" lâche le candidat outrancier. "C'est quand on s'abaisse qu'on ne se ressemble plus. Ça peut arriver à d'autres, outre-Atlantique" rétorque Hollande.

    Chez les démocrates, à Philadelphie, le tout-Hollywood défile à l'estrade. Mais le discours qui fait mouche et enflamme l'assistance est celui de Michelle Obama. La future ex-First Lady regonfle à bloc une convention démocrate qui commençait à douter. Certes, on pourrait, on devrait lui rappeler que le bilan de son mari de président, à l'exception de sa grande classe personnelle et d'une loi indispensable sur la protection sociale, n'est pas fameux. Mais Michelle Obama réjouit. Car les messages d'espoir sont rares en ces temps sombres. Nos figures politiques, dont c'est le premier rôle que de guider, d'élever, de mobiliser, s'abiment en disputes minables, en attaques fratricides, en divisions interminables. Michelle Obama fut à l'inverse de nos tristes exemplaires franco-français.

    Après le massacre d'Orlando, Michelle Obama a des mots d'apaisement et de fermeté. Elle ne réclame nul changement de constitution, elle appelle à la réconciliation, elle en appelle à la responsabilité des parents, elle évoque ses filles. Elle en appelle à l'optimisme et en la foi en l'avenir. Elle a un slogan, qui fait mouche: "when they go low, we go high." Michelle Obama est femme, mère, noire et futur leader.

    "Quand ils s'abaissent, nous nous élevons".

    La France s'abaisse, qui l'élèvera ?

    "La religion est le soupir de la créature opprimée, l’âme d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit de conditions sociales d’où l’esprit est exclu. Elle est l’opium du peuple."
    Karl Marx, 1844

    SarkoFrance
    L'important.fr
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

  • #2
    Michelle Obama futur leader, je vote pour !
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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