Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Signification et origine de Caftân/qaftân

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Signification et origine de Caftân/qaftân

    Ce mot désigne un « manteau ou une tunique atteignant généralement la cheville, et à manches longues. Il peut être constitué de laine, cachemire, soie, ou encore de coton ». Le terme est issu du turc ottoman qaftān قفطان, lui-même emprunté au persan caefetan, se définissait ainsi au XVI e siècle : une « robe de distinction, en usage chez les turc ». Ces derniers le portaient souvent comme des robes de cour; dont les riches décors pouvaient indiquer le rang du porteur.
    Ce sont les peuples asiatiques qui les premiers portèrent des « tenues »constituées de caftân, et c’est Alexandre le Grand, qui introduisit la veste dans le costume de ses soldats (suite à ses expéditions en Perse); huit siècles plus tard, cette veste revint sous la forme d’un manteau élégant boutonné sur le devant et qu’on appelait, en persan, khaftan, ou encore khalet. Ce nom sera dérivé plus tard, au même temps que la tenue en elle même, par les turcs, en qaftan ou qoftân.
    A l’origine, le caftan est un type de costume qui ne faisait pas partie des tenues des civilisations méditerranéennes de l’antiquité; et si par la suite, l’expansion géographique de l’islam a contribué à sa propagation et à ses transformations progressives au cours des siècles et en fonction des pays et cultures, le caftân fut introduit en Afrique du nord par les Turcs, et devint un habit tant féminin que masculin, à usage courant.
    Au Maroc, ce sont les Andalous mauresques qui l’importèrent et le caftân compte aujourd’hui parmi les divers composants du patrimoine vestimentaire marocain.
    En Algérie, et plus précisément à Alger, le caftan fut porté par les seules autochtones mariées à un Ottoman, ou par les femmes turques fortunées en saison froide. C’était alors un vêtement richement orné de broderies et réalisé en fil d’or ou d’argent.
    Aujourd’hui, s’il refait surface dans les mariages algériens (dans plusieurs régions du territoire) depuis les 10 dernières années, il fait partie du patrimoine vestimentaire Tlémcénien à part entière (Chedda).

    Mira.B.G

    Sources :
    1. Les rites et les savoir-faire artisanaux associés à la tradition du costume nuptial de Tlemcen, patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
    2. Navigations et pérégrinations orientales, N De Nicolay, 1567
    3. Le costume traditionnel algérien, P. Pichault
    4. Caftân, dictionnaire de l’académie française
Chargement...
X