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Les 17 ans de règne de Mohammed VI en 17 chantiers

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  • Les 17 ans de règne de Mohammed VI en 17 chantiers

    BILAN - Nouvelle constitution, réforme du code de la famille, développement des énergies renouvelables... Retour sur 17 grands chantiers impulsés par le roi Mohammed VI à l'occasion des 17 ans de son règne.

    La Constitution de 2011

    Le 20 février 2011, en plein printemps arabe, se tient la première manifestation réclamant d’engager une réforme institutionnelle profonde. La réaction royale ne se fait pas attendre: dans son discours du 9 mars, le souverain promet l’élaboration d’une nouvelle Constitution. Pour ce faire, il nomme une commission afin de rédiger la nouvelle loi fondamentale, et place à sa tête son conseiller Abdeltif Menouni. Le 1er juillet de la même année, elle sera soumise à un référendum, où le "oui" l'emporte avec 98,5% de voix.

    La nouvelle Constitution rééquilibre, en partie, les pouvoirs, clarifie et précise un certain nombre de principes et, surtout, consacre certains droits et libertés. Elle est perçue par l'essentiel de la classe politique comme une nouvelle étape dans le processus de parachèvement de la construction de l'État de droit.

    La Moudawana

    La réforme du code de la famille a été l’un des plus grands chantiers initiés par le roi. Cette réforme voit le jour en octobre 2004, après un débat de société qui aura duré plus de quatre ans, et verra conservateurs et modernistes défendre farouchement leurs positions. Les points phares de cette réforme sont la mise en place de la co-responsabilité des conjoints, la fin de la tutelle matrimoniale, une restriction majeure de la polygamie ainsi que l’augmentation de l’âge minimum légal du mariage. En dépit de quelques entorses, le code de la famille a considérablement amélioré les conditions de vies des femmes au Maroc.

    Energies renouvelables

    Dans une région bien dotée en énergies fossiles, le Maroc fait figure d’exception. Le monarque a donc fait le pari d’une production d’énergie nationale, et renouvelable de surcroît. En plus des stations hydrauliques et éoliennes déjà existantes, l’énergie solaire deviendra la principale énergie renouvelable du Maroc grâce aux projets de stations solaires, dont la première, Noor I, est déjà opérationnelle. L’objectif de cette politique est de couvrir, à l'horizon 2030, 52% des besoins énergétiques du royaume.

    L’INDH

    Le roi a fait de la pauvreté l'une des préoccupations majeures de son règne, en lançant l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) le 18 mai 2005. l’objectif de l’INDH est d’améliorer l’ensemble des paramètres de l’indice de développement humain, à savoir la durée de vie, le niveau d’éducation et le niveau de vie. L’initiative a mobilisé des fonds importants, que ce soit au niveau de l’Etat ou des collectivités territoriales, qui y ont activement contribué. À titre d'exemple, pour la seule période 2011-2014, l'INDH a permis la concrétisation de plus de 18.600 projets bénéficiant à 4 millions personnes, pour un montant total de 14 milliards de dirhams.

    Stratégie africaine

    Le Maroc a quitté l’Union Africaine (UA) sans quitter l’Afrique. La diplomatie marocaine a été particulièrement active et présente dans les pays du Sahel et d’Afrique de l’ouest. Côté investissements, le royaume s'est hissé au rang de deuxième plus grand investisseur du continent après l'Afrique du sud, et occupe la première place dans nombre de pays, à l'instar de la Côte d'ivoire: avec 22% des investissements injectés dans l’économie du pays en 2015, le royaume s'y est positionné comme le principal investisseur étranger.

    Equité et réconciliation

    Si le processus de démocratisation a commencé au début des années 1990, ce n’est que durant le règne de Mohammed VI que le régime a accepté de se confronter aux années de plomb. L’instance équité et réconciliation a eu pour objectif de réconcilier les Marocains avec leur histoire, et c’est un pari plutôt réussi pour le Maroc, puisque aujourd’hui les travaux de recherche, les documentaires, ou encore la production littéraire et artistique permettent de restituer la mémoire collective.

    L’Union Africaine

    32 ans après avoir quitté l’Union Africaine, le Maroc envisage son grand retour au sein de l’organisation panafricaine. Un projet qui s’inscrit dans la continuité d’une diplomatie africaine tournée vers la coopération religieuse, sécuritaire, économique et politique. Ce retour démontre la volonté du Maroc de s’inscrire pleinement dans l’union continentale pour y défendre sa cause nationale, la politique de la chaise vide s'étant avérée infructueuse pour le royaume, et a contribué à renforcer l'influence de la RASD proclamée par le Polisario.

    L’islam du juste milieu

    C'est une initiative du roi Mohammed VI en ces temps marqués par une recrudescence des attentats terroristes dans le monde. Le Maroc veut s'attaquer à la source du problème en se positionnant en maillon fort du dialogue inter-religieux. Il fait la promotion d’un islam modéré et tolérant dans les pays africains qui partagent le rite malékite, et cherche à séduire les pays européens via une politique de formation des imams, qui se veut novatrice, et confronte les imams en formation aux enjeux modernes pour rendre leur discours plus audible. À travers toutes ces actions, le Maroc consolide son "soft power" religieux, par lequel il souhaite renforcer ses liens avec les pays d'Afrique subsaharienne ainsi que les pays occidentaux.

    La régionalisation avancée

    Annoncée par Mohammed VI dès les premières années de son règne, la régionalisation avancée doit, selon le monarque, "consolider l’édifice démocratique" en constituant "l’épine dorsale de l’État moderne dont nous sommes en train d’asseoir solidement les fondements". En 2010, le roi a donné le coup d’envoi de ce chantier en créant la Commission consultative de la régionalisation (CCR). Après concertations avec partis politiques, syndicats, collectivités territoriales, experts et ONG, la commission a proposé dans la foulée un projet de découpage régional et un cadre institutionnel relatif à la nouvelle régionalisation.

    La nécessité d’une réforme s’est imposée tôt aux pouvoirs publics. En dépit de quelques avancées positives, la régionalisation entreprise dans les années 1990 n’avait pas su apporter une réponse aux changements majeurs qui touchent le Maroc, et dans un contexte de globalisation, la prise de décisions requiert une rapidité que la centralisation ne peut fournir.

    Plan d’autonomie du Sahara

    C'est le 11 avril 2007 que l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies dépose auprès du secrétaire de l’ONU la proposition marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie pour la région du Sahara. Cette initiative, impulsée par le roi Mohammed VI, a pour but de donner une nouvelle dimension aux négociations au sein des Nations unies, plus de 15 ans après la fin du conflit armé avec le Polisario. Par cette initiative, le royaume du Maroc garantit à tous les Sahraouis, à l'extérieur comme à l'intérieur, leur place dans les instances et les institutions de la région, et permettra aux Sahraouis de gérer eux-mêmes et démocratiquement leurs affaires à travers des organes législatif, exécutif et judiciaire dotés de compétences exclusives. Ils disposeront des ressources financières nécessaires au développement de la région.

    La culture amazighe

    Considérée par le passé comme un simple dialecte, la langue amazighe a été valorisée dès les premières années du règne de Mohammed VI avec la création, en 2001, de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM). Promue au rang de langue officielle du Maroc par la nouvelle Constitution qui dispose, dans son article 5, que "l’amazighe constitue une langue officielle de l’Etat, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception", la langue et culture amazighes sont reconnues comme piliers de l’identité marocaine, et la mise en oeuvre du caractère officiel de la langue amazighe devrait être déployée graduellement, en vertu d'une loi organique.

    Le renforcement des infrastructures

    Les années de règne de Mohammed VI ont vu le déploiement d’un important réseau d’infrastructures: ports, autoroutes, ponts, chemins de fer, zones industrielles... L’Etat marocain s’est pleinement impliqué à mettre en œuvre la volonté du souverain d'établir une infrastructure apte à faire du Maroc un hub économique régional. Pari tenté, pari réussi: dans un rapport paru en 2015, le World Economic Forum a classé le Maroc 1er en Afrique du nord, 3ème en Afrique et 6ème dans le monde arabe en matière d'infrastructures.

    La libéralisation de l’économie

    Ces deux dernières décennies, le Maroc a pris des mesures importantes pour la libéralisation de son économie. Mesures incitatives pour attirer les investisseurs, signatures d'accords de libre-échange, ouverture sur de nouveaux marchés... Le règne de Mohammed VI est aussi celui de l'ouverture de l'économie marocaine.

    L’assouplissement du protocole

    L’accession au pouvoir Mohammed VI a été accompagnée par un assouplissement du protocole. Pour la première fois, un souverain marocain a présenté publiquement son épouse qui, par ailleurs, a été élevée au rang de princesse. Les bains de foules, les sorties en voiture avec un dispositif sécuritaire minimum ainsi que les selfies avec les ressortissants marocains qui abordent le monarque au Maroc ou à l'étranger font de Mohammed VI un roi qui privilégie la proximité, créant une rupture avec le protocole classique.

    L'accroissement du rôle de la société civile

    En apportant des gages de démocratisation et de liberté d'expression, le roi a rendu possible, pour les citoyens, de s’organiser en une société civile efficace et influente dans la constatation des défis auxquels est confronté le Maroc et à l’amélioration de celui-ci, notamment après la promulgation de la nouvelle Constitution en 2011, qui consacre la liberté d'association: "Les associations de la société civile et les organisations non gouvernementales se constituent et exercent leurs activités en toute liberté, dans le respect de la Constitution et de la loi", dispose l'article 12 de la loi fondamentale du royaume.

    La culture

    Les années de règne de Mohamed VI ont été accompagnées par un renforcement de la politique culturelle. C'est sous son patronage, et souvent sous son impulsion, que se déroulent les grands festivals de musique et de cinéma au royaume. Le festival Mawazine, faisant partie du top 10 des festivals en terme d’affluence, en est le parfait exemple. De plus, il contribue activement à la construction de nouveaux édifices culturels tels que les théâtres et les musées dans différentes villes du royaume.

    La réforme de la justice

    En inaugurant, en 2012, une Haute instance du dialogue national chargée de la réforme de la justice, le roi répond à l'une des revendications phares des manifestations du 20 février. À l'issue de ce dialogue, deux projets de loi, l'un relatif au statut de magistrat et l'autre au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, ont été élaborés, et devraient aboutir, à terme, à une indépendance de la justice.

    Dans la nouvelle Constitution, le Maroc s'est aussi engagé au renforcement de la justice constitutionnelle, érigée comme rempart pour la défense de la démocratie et des libertés fondamentales, et chargée de garantir le respect de la Constitution et de sa suprématie sur toutes les autres normes. Une juridiction spéciale, la Cour constitutionnelle en l'occurrence, devrait être installée dans les prochains mois.

    HuffPost Maroc | Par Alice Ménager & Saad Fkihi
    Dernière modification par zek, 01 août 2016, 10h27.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    la santé, l'éducation et la justice n'ont presque pas changé, les trois piliers d'un état moderne...donc en fin de compte, 17 ans et presque rien..

    bref

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