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Ces obstacles au renforcement des relations entre le Maroc et l'Afrique du sud

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  • Ces obstacles au renforcement des relations entre le Maroc et l'Afrique du sud

    DIPLOMATIE - "L’Afrique du sud partage des liens d’amitié historique avec le Maroc, depuis que le Royaume a accueilli sur son sol les héros de notre lutte pour la libération au début des années 1960". La déclaration est de Graham Maitland, directeur général de l’Afrique centrale et du nord au sein du ministère sud-africain des Affaires étrangères.

    Lors d'une réception organisée samedi 30 juillet par la représentation diplomatique du Maroc en Afrique du sud à l’occasion de la fête du trône, et qui a vu la présence de plusieurs membres de la communauté marocaine en Afrique du sud, Graham Maitland est longuement revenu sur les liens unissant le Maroc et l'Afrique du sud.

    "Des liens d’amitié et de solidarité"

    S'exprimant au nom du gouvernement sud-africain, Graham Maitland a fait part du souhait de son gouvernement de renforcer ses relations de coopération avec le Maroc, pays avec lequel Pretoria partage "des liens d’amitié et de solidarité".

    "C’est sur la base de ces liens de solidarité et de la vision partagée pour un continent africain intégré que l’Afrique du sud continue de souhaiter le renforcement de ses relations avec le royaume du Maroc", a déclaré M. Maitland.

    Le responsable sud-africain a, dans ce contexte, souligné que le Maroc et l’Afrique du sud disposent d’un grand potentiel pour renforcer leur coopération. Il a cité en particulier les secteurs de l’agriculture, la science, les technologies de l’information, le transport, l’environnement, le commerce et l’industrie.

    Graham Maitland a, d’autre part, annoncé la participation de son pays à la Conférence des Nations-unies sur le climat (COP22), qui se tiendra en novembre prochain à Marrakech, exprimant les souhaits de succès du gouvernement de son pays pour cet événement.

    Vers une reprise des relations?

    Cette sortie intervient quelques jours après la parution d'informations faisant état de l'envoi imminent d'un ambassadeur du royaume en Afrique du sud. En 2004 en effet, le Maroc a décidé de rappeler son ambassadeur à Pretoria, suite à la reconnaissance de la RASD par cette dernière.

    Néanmoins, les relations entre Rabat et Pretoria n'ont pas pour autant été rompues, mais seulement réduites au rang de chargé d'affaires, "ce qui laisse la porte entrouverte pour une éventuelle reprise des relations officielles normales entre les deux pays", a déclaré Talal Rhoufrani, ancien ambassadeur du Maroc en Afrique du sud, lors d'un colloque de l'Institut royal des études stratégiques (IRES) sur les relations entre le Maroc et l'Afrique du sud.

    "Mais cette éventualité restera une simple vue de l’esprit tant que Pretoria ne renonce pas à son activisme anti-marocain sur la scène internationale. Car, à la différence d’autres pays africains qui ont reconnu la prétendue RASD (Ghana, Mozambique ou Ethiopie), l’Afrique du sud se positionne en première ligne dans ce conflit dans les forums internationaux en lieu et place de nos adversaires", estime Talal Rhoufrani.

    Des relations à réactiver

    "L'état actuel des relations officielles, avec des ambassades encore opérantes et le nombre d’accords déjà conclus, me parait encore propice à ce que le secteur privé et les différents acteurs de la diplomatie parallèle accomplissent leurs missions respectives, pour donner une substance et une densité à nos rapports de nature à amener l’Afrique du sud à réviser ou à assouplir sa position", poursuit l'ex-ambassadeur Talal Rhoufrani.

    Lors d'un séminaire organisé conjointement en 2002 par l’Institut Sud-africain des Affaires internationales (SAIIA) relevant de l’université Wits à Johannesburg et l’Université Al Akhawayn d’Ifrane, en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères, les différents intervenants sont longuement revenus sur le potentiel des relations entre le Maroc et l'Afrique du sud, ainsi que les possibilités d’un élargissement des relations entre les deux pays.

    "Le Sahara pourrait, métaphoriquement, représenter un écart aussi grand dans l'unité africaine que celui créé par la fracture entre Afrique anglophone et Afrique francophone", selon l’Institut Sud-africain des Affaires internationales, qui rappelle que "la question de la RASD reste une pierre d'achoppement pour les relations entre le Maroc et l'Afrique du sud".

    Pourtant, les deux pays partagent un certain nombre de points qui pourraient constituer des bases pour leur coopération. "Bien qu'il y aura inévitablement des zones de concurrence entre les deux Etats, il y aura aussi des zones qui appelleraient à la complémentarité de leur action, et dans lesquelles une collaboration et un engagement communs seraient bénéfiques pour les deux pays", à savoir la lutte contre la pauvreté et les efforts pour mettre sur pied une économie prospère, indique le SAIIA.

    huffpost
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