Annonce

Réduire
Aucune annonce.

MAROC:Renault veut accélérer le sourcing local

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • MAROC:Renault veut accélérer le sourcing local

    Les achats locaux devraient monter à 65% d’ici 2023

    Moulay Hafid Elalamy conteste le taux d’intégration actuel

    La reprise du marché européen, une aubaine pour Somaca

    «Renault est là. Et pour longtemps!». C’est en ces termes que Marc Nassif, directeur général de Renault Maroc a choisi de formuler l’engagement du groupe dans l’essor de l’industrie automobile nationale. Une déclaration qui intervient à l’occasion de la sortie des chaînes de montage du 500.000e véhicule Dacia de la Société marocaine de construction automobile (Somaca), dont Renault détient le contrôle. Une étape clé dans l’écosystème du groupe qui a investi près de 1,2 milliard de DH depuis la reprise, en 2005, du site d’Ain Sebaâ. L’événement, organisé en fin de semaine dernière, a été célébré en présence du ministre de l’Industrie et du Commerce accompagné du ministre délégué Mamoun Bouhdoud.

    Fluidifier la chaîne d’approvisionnement en ayant davantage recours au sourcing local. Telle est la promesse du constructeur français qui, à l’heure actuelle, ne s’approvisionne toujours pas localement en composants tels que les systèmes de freinage, les démarreurs, ou encore, en pneumatique. Manifestement, le groupe se donne les moyens de ses ambitions. Il compte engager pour ses deux unités industrielles au Maroc un montant global d’investissement de 20 milliards de DH à l’horizon 2023. La même échéance a été fixée pour passer d’un taux d’intégration actuel de 40% (d’après les statistiques du groupe) à 65% sur l’usine de Tanger. Ce fameux taux d’intégration a d’ailleurs fait l’objet d’une légère controverse notamment auprès du ministère de l’Industrie et du Commerce qui ne semble pas adhérer à la méthode de calcul employée par le constructeur. «Le taux d’intégration réelle s’établit aux alentours de 28, voire 30% pour une raison simple: l’on ne peut intégrer dans le calcul du taux un composant manufacturé en grande partie à l’étranger», confie à L’Economiste Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie et du Commerce.

    En 2015, plus de 9 modèles Dacia sur 10 ont quitté les chaînes de production de Somaca en partance vers le marché européen, et plus particulièrement à destination de la France, l’Espagne et la Turquie.

    Le constructeur a pu en outre écouler les modèles phares de sa gamme (Logan, Sandero et Sandero Stepway) profitant des droits d’échange préférentiels avec certains pays Arabes. Ainsi, l’Egypte, la Turquie et la Tunisie ressortent en tête des pays importateurs des modèles issus de l’unité casablancaise.

    Si au Maroc, Dacia est plutôt perçue comme marque «lowcost» dans l’imaginaire collectif, sur certains marchés, l’enseigne bénéficie d’un positionnement supérieur. En Egypte à titre d’exemple, le losange de Renault se substitue à l’emblème de Dacia pour, entre autres, le modèle Sandero. «Le fait de s’adapter en permanence à son environnement fait partie de l’ADN de la marque», commente Marc Nassif. La fiabilité du modèle, auquel s’ajoute un bon rapport qualité prix est sans aucun doute l’un des leviers de compétitivité majeurs pour la marque.

    La reprise progressive du pouvoir d’achat sur le vieux continent semble porteuse de bonnes nouvelles pour Somaca. Pour rappel, courant 2014, la société avait mis au ralenti sa cadence suite aux fluctuations des ventes de l’automobile en Europe. Côté réalisations, le premier semestre 2016 a été un bon cru pour le site de production casablancais. L’usine a produit et livré quelque 36.920 véhicules à fin juin, dont 24.703 unités exportées. En avril dernier, celle-ci a dressé un Plan d’accélération de performance à l’horizon 2019 (PAP 2019) dont l’objectif est de hisser la Société marocaine dans le top 5 des usines Renault sur la scène mondiale.


    l'économiste
Chargement...
X