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FLN et présidentielle: Saadani, Belkhadem et les rumeurs d'été

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  • FLN et présidentielle: Saadani, Belkhadem et les rumeurs d'été

    En prévision de l'élection présidentielle de 2019, les états-majors des partis politiques proches du pouvoir sont appelés à (ré) animer leurs instances et même probablement à changer de main pour certains d'entre eux.

    Le FLN est en évidence en tête de ces partis puisqu'il semble que la présidence de la République voit qu' «il est temps pour lui qu'il mette un terme à ses dissensions internes, à (re) serrer ses rangs et à restructurer ses instances, en premier, son secrétariat général». L'actuel secrétaire général du parti, s'il ne s'agite plus comme avant sur instruction de ses sponsors et probablement en raison d'un break des vacances, est persuadé que son rôle de va-t-en-guerre pour le compte des décideurs devra prendre fin «très prochainement». Il l'a d'ailleurs lui-même insinué lorsqu'il s'était adressé au printemps dernier aux cadres du parti et avait qualifié la gestion de la Banque d'Algérie et du secteur de l'Agriculture de «catastrophique». Ce jour-là, il avait aussi avancé qu'il détenait de «lourds dossiers» mais qu'il ne les rendrait publics, avait-il affirmé, que «quand je rentrerais chez moi». Des échos du cercle présidentiel laissent entendre que «la réflexion» sur ces questions de «révision des rôles» est mise sur les tablettes en prévision de l'élection présidentielle de 2019. On apprend de sources sûres que le retour à cet effet, de Abdelaziz Belkhadem à la tête du FLN est étudié sur toutes ces facettes. «La récente déclaration de Belkhadem sur la situation qui prévaut au parti n'a rien de fortuit, il peut désormais s'exprimer après qu'il a été sommé de garder le silence», nous dit un haut responsable. L'ex- SG du FLN avait déclaré en gros après l'Aïd el-Fitr que le parti était en danger et la dissidence dans ses rangs ne doit plus exister. L'on dit que Belkhadem a été reçu récemment par Ouyahia directeur de cabinet de la présidence de la République, par Tartag chargé des renseignements et par le conseiller du président de la République, Benaâmar Zerhouni. Vraies ou fausses, ses informations sont certainement distillées pour intégrer progressivement l'idée d'un retour de Belkhadem sur la scène politique sans fracas.

    Belkhadem et le 5ème mandat

    Ce retour ne serait pas simplement pour marquer sa réhabilitation après son éviction ferme et méchante par le chef de l'Etat de «toutes les instances du parti et de l'Etat». Fidèle qu'il est et qu'il a été à Bouteflika depuis 1999, Belkhadem est rappelé pour animer, nous dit-on, la campagne électorale de 2019. L'on nous affirme de sources proches du clan présidentiel, que Bouteflika a déjà fait savoir qu'il veut briguer un 5ème mandat. Entre la thèse véhiculée depuis début 2016 qu'il se trouverait une sortie honorable pour quitter la table du pouvoir «dans la sérénité» à la fin de l'année, et celle de son désir de rester encore pour arracher un 5ème mandat, ceux qui sont dans les secrets des arcannes du pouvoir, avancent sans hésiter que la deuxième thèse est nouvellement affirmée sans ambages. Bouteflika aurait dit qu' «il reste trois ans à l'élection présidentielle, c'est le temps nécessaire pour préparer la campagne électorale du 5ème mandat», nous affirment de hauts responsables. Il aurait même dit que «certes, je suis malade mais je suis encore vivant. Si d'ici là je mourrais, eh bien, vous ferez ce que vous voulez».

    Surprenant ? Non. Si beaucoup disaient depuis son arrivée à la tête de l'Etat qu' «il ne quittera le pouvoir que mort président de la République », d'autres, comme écrit dans ces colonnes, soutenaient qu'il ne voulait pas déjà d'un 4ème mandant jusqu'à provoquer des querelles au sein de sa propre famille. Il est connu que personne ne peut prévoir ce à quoi il pense, sournois et imprévisible qu'il est. « Il est vrai que ses accidents vasculaires répétitifs l'ont très affaibli et l'ont, disent certains de son entourage, poussé à réfléchir à son départ de la présidence depuis qu'il les a subis jusqu'à il y a quelques mois. Mais aujourd'hui, même s'il n'a pas récupéré toutes ses forces physiques, il se sent vraiment en forme et se fatigue moins qu'avant», nous dit-on. La sagesse n'a donc toujours aucun droit dans ce pays. La folie furieuse d'accaparement du pouvoir ne lui accorde aucun droit de cité. Ceux qui font part déjà de la volonté de Bouteflika de vouloir briguer un 5ème mandat viseraient peut-être à supputer ou à activer des rumeurs longtemps mises en veilleuse. Mais le fait de rechercher ce résultat tiendrait en évidence de vouloir tester le terrain d'ici et d'ailleurs en ces temps de perturbations mondiales. En politique, tous les jeux sont permis même si la morale y fait défaut.

    Les dernières retouches pour le nouveau système ?

    L'on entend dire que le plus urgent est de trouver l'astuce pour faire changer de main le FLN. «Annuler le congrès qui a fait plébiscité Saadani comme le veulent les dissidents, c'est trop tard. Mais il reste peut-être une possibilité légale, celle de remettre en place l'ancien comité central en remplacement de celui qu'il a choisi mais qui est inactif depuis», nous explique un cadre du parti. « Si l'ancien CC est réanimé, il aura 6 mois en main pour élire un nouveau secrétaire général, ce sera donc l'occasion de changer Saadani. Toutes les possibilités sont étudiées. Ce n'est pas facile, mais rien n'est exclu», ajoutent nos sources. Il est dit par ailleurs qu'il est suggéré de faire écarter Saadani sans pour autant le faire démissionner. Il ne serait plus dans aucune instance du parti. Ce qui permettrait au CC de déclarer la vacance du poste. D'ici à ce que l'année de l'élection présidentielle arrive, beaucoup de scénarii seront testés et à tous les niveaux.

    L'on rappelle que Saadani a laissé en rade tous les anciens et actuels responsables à l'exemple de plusieurs ministres en poste et n'a accepté de les laisser au sein du CC qu'ès qualité. Excellent exécutant qu'il est lui aussi des sales besognes du pouvoir, Amar Saadani a dû encore mettre en œuvre une instruction dont seul le clan présidentiel en détient les desseins. La restructuration par Bouteflika de l'ensemble des structures de l'Etat et des sphères du pouvoir lui a redonné des forces qui le laissent seul détenteur des leviers de toutes les sphères. Sa restructuration des services de renseignements a même plu à la France et aussi à la Turquie d'Erdogan qui va la copier en rattachant les siens à la présidence de la République.

    L'institution militaire aux Tagarins semble en premier se conformer au nouveau système mis en place même si son état-major pourrait être surpris par des changements auxquels il refuse même de s'attendre. Ce sera alors les dernières retouches que Bouteflika a prévu d'apporter au système politique depuis qu'il est revenu à ses commandes.


    par Ghania Oukazi
    quotidien d'oran
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    celle de son désir de rester encore pour arracher un 5ème mandat,
    La nouvelle constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels?.
    Dernière modification par mohoo, 02 août 2016, 13h48.

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    • #3
      La nouvelle constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels?
      Oui mais la nouvelle constitution remet aussi le compteur à zéro.

      Bouteflika peut ainsi briguer un 5e et un 6e mandat. C'est tout à fait légal.

      Bouteflka n'a qu'un seul désir: mourir en étant president et avoir droit à des funérailles grandioses à laquelle assisteraient les grands de ce monde.

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