Par Djamil Mesrer | 01/08/2016 | 10:46
Hier, alors que je sortais du ministère des affaires étrangères, je suis tombé nez à nez avec deux ambassadeurs de ma connaissance, actuellement en standby. Après un bref échange de civilités, je ne pus me retenir de les interpeller sur le rôle déconcertant, voire incompréhensible, de l’Algérie au sein de l’Union Africaine.
Tour à tour, les deux diplomates m’ont fait part de l’indignation qui est la leur quant à l’attitude floue et timorée de l’Algérie qui a donné le coup de grâce au leadership qu’elle avait construit avec l’Afrique du Sud de Mbeki et le Nigéria d’Obasanjo, malgré les agitations obstructives de Kadhafi (Libye) et de Wade (Sénégal).
D’emblée, ils me dirent que l’on peut imputer les audaces arrogantes que s’est autorisées le Maroc à l’attitude amorphe et laxiste de l’Algérie, la même que celle qui a favorisé l’emprise libyenne quasi totale sur les destinées de l’Union Africaine du temps du « président des présidents et roi des rois » d’Afrique.
Entre autres arguments pour expliquer cet état de fait, ils ont, d’une même voix, invoqué la paralysie à laquelle est en bute la diplomatie algérienne à trois têtes, celles du président et de deux ministres des affaires étrangères pour un seul pays.
Mes deux interlocuteurs ont acquiescé lorsque je voulus qu’ils me précisent si l’on est dans le cas de figure de « Khobzat ‘achra ma-tibch, Ida tabat tenhraq » (la galette faite à dix ne parvient pas au stade de la cuisson, au cas contraire elle brûle).
A ma question, pour savoir pourquoi l’Algérie ne présente pas de candidat pour la présidence de la commission de l’Union Africaine alors qu’elle peut proposer au moins trois, à savoir Ahmed Ouyahia, Ramtane Lamamra ou Abdelkader Messahel, ils me répondirent que cela relève des « options » qui régissent, au cas par cas, la carrière des personnels politiques dans notre pays, en l’occurrence celle de « Fqi li ‘ain » (crève moi un oeil). J’ai voulu en savoir plus sur cette métaphore, c’est alors qu’une connivence s’échangea dans leurs regards, très finauds et malicieux, mes interlocuteurs se fendirent d’un grand rire complice et s’en allèrent sans plus d’explication.
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Hier, alors que je sortais du ministère des affaires étrangères, je suis tombé nez à nez avec deux ambassadeurs de ma connaissance, actuellement en standby. Après un bref échange de civilités, je ne pus me retenir de les interpeller sur le rôle déconcertant, voire incompréhensible, de l’Algérie au sein de l’Union Africaine.
Tour à tour, les deux diplomates m’ont fait part de l’indignation qui est la leur quant à l’attitude floue et timorée de l’Algérie qui a donné le coup de grâce au leadership qu’elle avait construit avec l’Afrique du Sud de Mbeki et le Nigéria d’Obasanjo, malgré les agitations obstructives de Kadhafi (Libye) et de Wade (Sénégal).
D’emblée, ils me dirent que l’on peut imputer les audaces arrogantes que s’est autorisées le Maroc à l’attitude amorphe et laxiste de l’Algérie, la même que celle qui a favorisé l’emprise libyenne quasi totale sur les destinées de l’Union Africaine du temps du « président des présidents et roi des rois » d’Afrique.
Entre autres arguments pour expliquer cet état de fait, ils ont, d’une même voix, invoqué la paralysie à laquelle est en bute la diplomatie algérienne à trois têtes, celles du président et de deux ministres des affaires étrangères pour un seul pays.
Mes deux interlocuteurs ont acquiescé lorsque je voulus qu’ils me précisent si l’on est dans le cas de figure de « Khobzat ‘achra ma-tibch, Ida tabat tenhraq » (la galette faite à dix ne parvient pas au stade de la cuisson, au cas contraire elle brûle).
A ma question, pour savoir pourquoi l’Algérie ne présente pas de candidat pour la présidence de la commission de l’Union Africaine alors qu’elle peut proposer au moins trois, à savoir Ahmed Ouyahia, Ramtane Lamamra ou Abdelkader Messahel, ils me répondirent que cela relève des « options » qui régissent, au cas par cas, la carrière des personnels politiques dans notre pays, en l’occurrence celle de « Fqi li ‘ain » (crève moi un oeil). J’ai voulu en savoir plus sur cette métaphore, c’est alors qu’une connivence s’échangea dans leurs regards, très finauds et malicieux, mes interlocuteurs se fendirent d’un grand rire complice et s’en allèrent sans plus d’explication.
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