Qui sont les manifestants de Sidi Ifni et pour quelles raisons
réclament-ils la nationalité espagnole ?
La dizaine de manifestants qui ont temporairement occupé une ancienne bâtisse du protectorat éclament la nationalité espagnole à Madrid.
Leurs revendications ne s’adressent plus à l’Etat marocain envers qui ils ont perdu tout espoir.
Hier, une dizaine de jeunes de Sidi Ifni en colère ont pénétré dans la Bagadoria, un ancien bâtiment datant du protectorat espagnol sur la ville. Fait sans précédent, leurs revendications d’ordre administratif, étaient destinées à l’Etat espagnol et non marocain.
Les manifestants qui brandissaient le drapeau espagnol et l’ancien étendard de Sidi Ifni ont été arrêtés par les autorités locales et emmenés pour interrogatoire dans un commissariat de la ville. Ils ont été présentés aujourd’hui devant le procureur général de Tiznit, selon une source de la section locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) qui déclare n’avoir pas plus d’informations sur les éventuels chefs d’accusations prononcés à leur encontre.
Selon les sources du /Desk/, une délégation diplomatique espagnole s’est rendue sur place hier soir où elle a rencontré le président du conseil municipal. Plusieurs sit-in de solidarité avec les jeunes manifestants sont organisés dans des villes européennes par la communauté de Sidi
Ifni résident à l’étranger.
*La loi espagnole donne raison aux manifestants*
Dans leurs revendications, les manifestants se basent sur un traité signé le 19 mai 1969 à Fès entre le Maroc et l’Espagne par le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Ahmed Iraki et les représentants du gouvernement d’Espagne, ainsi que sur un récente loi publiée dans le bulletin officiel espagnol du 24 avril 2015 octroyant certains droits aux populations des anciennes colonies et possessions espagnoles, dont ceux relatifs à la nationalité.
Dans le premier article de cette loi modifiant l’article 21.1 du Code civil espagnol, il est clairement notifié que les populations juives séfarades et d’origine mauresque habitants de Sidi Ifni et les Sahraouis peuvent bénéficier de la nationalité espagnole. En considération de ces dispositions spéciales, la loi a supprimé quelques exigences nécessaires pour obtenir la nationalité espagnole pour ceux qui peuvent prouver par des documents /« un lien spécial avec l’Espagne »./
Le Traité de Fès conclu en 1969 a prévu le maintien d’un consulat et des institutions espagnoles dans la ville, l’obligation d’enseigner la langue espagnole aux habitants de Sidi Ifni, ainsi que la construction d’un aéroport. Des engagements historiques signés avec Madrid, mais qui n’ont pas été tenus par le Maroc après la récupération de l’enclave.
/« Les jeunes réclament une équité de traitement des dossiers dans l’obtention de la nationalité espagnole pour les natifs de Sidi Ifni »,/ nous explique une source locale. /« Ils disent qu’il y’a une sorte de discrimination de l’Etat espagnol à leur égard qui donne une priorité aux juifs séfarades et aux sahraouis »/, explique Mohamed Anflous, un activiste local.
le Desk
réclament-ils la nationalité espagnole ?
La dizaine de manifestants qui ont temporairement occupé une ancienne bâtisse du protectorat éclament la nationalité espagnole à Madrid.
Leurs revendications ne s’adressent plus à l’Etat marocain envers qui ils ont perdu tout espoir.
Hier, une dizaine de jeunes de Sidi Ifni en colère ont pénétré dans la Bagadoria, un ancien bâtiment datant du protectorat espagnol sur la ville. Fait sans précédent, leurs revendications d’ordre administratif, étaient destinées à l’Etat espagnol et non marocain.
Les manifestants qui brandissaient le drapeau espagnol et l’ancien étendard de Sidi Ifni ont été arrêtés par les autorités locales et emmenés pour interrogatoire dans un commissariat de la ville. Ils ont été présentés aujourd’hui devant le procureur général de Tiznit, selon une source de la section locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) qui déclare n’avoir pas plus d’informations sur les éventuels chefs d’accusations prononcés à leur encontre.
Selon les sources du /Desk/, une délégation diplomatique espagnole s’est rendue sur place hier soir où elle a rencontré le président du conseil municipal. Plusieurs sit-in de solidarité avec les jeunes manifestants sont organisés dans des villes européennes par la communauté de Sidi
Ifni résident à l’étranger.
*La loi espagnole donne raison aux manifestants*
Dans leurs revendications, les manifestants se basent sur un traité signé le 19 mai 1969 à Fès entre le Maroc et l’Espagne par le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Ahmed Iraki et les représentants du gouvernement d’Espagne, ainsi que sur un récente loi publiée dans le bulletin officiel espagnol du 24 avril 2015 octroyant certains droits aux populations des anciennes colonies et possessions espagnoles, dont ceux relatifs à la nationalité.
Dans le premier article de cette loi modifiant l’article 21.1 du Code civil espagnol, il est clairement notifié que les populations juives séfarades et d’origine mauresque habitants de Sidi Ifni et les Sahraouis peuvent bénéficier de la nationalité espagnole. En considération de ces dispositions spéciales, la loi a supprimé quelques exigences nécessaires pour obtenir la nationalité espagnole pour ceux qui peuvent prouver par des documents /« un lien spécial avec l’Espagne »./
Le Traité de Fès conclu en 1969 a prévu le maintien d’un consulat et des institutions espagnoles dans la ville, l’obligation d’enseigner la langue espagnole aux habitants de Sidi Ifni, ainsi que la construction d’un aéroport. Des engagements historiques signés avec Madrid, mais qui n’ont pas été tenus par le Maroc après la récupération de l’enclave.
/« Les jeunes réclament une équité de traitement des dossiers dans l’obtention de la nationalité espagnole pour les natifs de Sidi Ifni »,/ nous explique une source locale. /« Ils disent qu’il y’a une sorte de discrimination de l’Etat espagnol à leur égard qui donne une priorité aux juifs séfarades et aux sahraouis »/, explique Mohamed Anflous, un activiste local.
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