Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La rechute du pétrole pollue l’été du gouvernement et menace Sellal

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La rechute du pétrole pollue l’été du gouvernement et menace Sellal

    Le prix du brut a perdu 20%, essentiellement durant le mois de juillet, et replonge industrie de la filière et états exportateurs dans un pesant doute. En Algérie l’espoir d’un retour à 60 dollars au 2eme semestre s’évapore. Et la conjoncture se tend.




    Abdelmalek Sellal comptait depuis le printemps dernier sur une remontée des cours du brut pour présenter une copie « douce » de la loi de finance pour 2017. Le mois de juillet a cassé son espoir. Le pétrole a rechuté. Il a abandonné entre fin juin et fin juillet 20% de sa valeur. Le baril était à 41 dollars au WTI de New York ce 05 août, revenu à son niveau du 12 avril dernier. L’embellie du printemps est effacé, et le pic des 51 dollars du 08 juin dernier oublié. Un plafond de verre a maintenu le baril sous les 50 dollars plusieurs jours avant qu’il ne se remette à dévisser passant même sous les 40 dollars durant la journée du 2 août dernier. Ce scénario de la rechute n’était pas prévu aussi rapide et sec au cœur de l’été. La hausse des cours avait poursuivi une courbe assez régulière depuis début mars dernier (32 dollars), démentie par des ajustements à la baisse ne dépassant jamais la dizaine de jours (notamment entre le 21 mars et le 04 avril). Mi-juin – fin juillet ressemble à un nouveau retournement de tendance qui désespère les acteurs de marché. Les circonstances qui assombrissent le tableau sont nombreuses. D’abord, il n’existe pas du côté de l’évolution de l’offre d’évènements majeurs qui justifient cette rechute des cours. Ensuite le dollar aussi est en baisse alors que, habituellement, sa trajectoire est inverse à celle du prix du pétrole par effet refuge communiquant. Enfin la déconnexion entre la croissance économique et la demande énergétique dans les grands pôles de consommation s’est à nouveau confirmée en Europe et aux Etats Unis. La conclusion qui s’insinue est que la conjoncture du pétrole est au moins ressemblante à celle de la longue dépression de 1986-1998. Voire plus systémique. Le prix d’équilibre autour des 50 dollars le baril souhaité, début juin au moment du pic, par le ministre saoudien de l’énergie apparaît dans ce contexte comme un objectif haut pour le reste de l’année 2016.





    Un report des arbitrages devenu un brulot



    L’incapacité des cours à effacer le trou d’air du premier trimestre, moins de 35 dollars en moyenne, en devient sérieusement préoccupante. Elle va sans doute empêcher le budget de l’Etat algérien, construit sur un prix moyen fiscal de 37 dollars (et de 45 dollars pour le prix de marché), de respecter sa prévision de déficit de 25 milliards de dollars. Plusieurs indicateurs laissent penser que le gouvernement algérien comptait sur un redressement plus ample des cours du brut avant d’engager les arbitrages budgétaires de 2017. Le choix de renoncer, mi juin, à la confection d’une loi de finance complémentaire en est un. La LFC 2016 était devenu évidente à la fin d’un calamiteux 1Er trimestre. Elle a été abandonnée au plus fort de la remontée des cours. De même le choix de ne pas rendre public le contenu du nouveau modèle de croissance proposé à la réunion de la tripartite du 05 juin dernier, permettait de masquer les grandes options de trajectoires budgétaires pour les trois prochaines années, à commencer par 2017. Le report des corrections budgétaires de 2016 sur 2017 a sans doute sous-estimé le risque d’une rechute du prix du baril. Des experts dans le giron du gouvernement ont également laissé entrevoir un retour à un baril à 60 dollars avant la fin de l’année en cours. Le choix opéré par Abdelmalek Sellal de ne pas réagir au risque d’un déficit budgétaire fortement supérieur à un prévisionnel déjà jugé astronomique, est devenu un brulot politique au cœur de cet été 2016. Il faudra sabrer plus brutalement les dépenses en 2017, faute d’avoir su lisser leur baisse en 2016, après une année 2015 perdue sur le plan de l’ajustement budgétaire.

    Le pétrole menace le poste de Sellal



    Abdelmalek Sellal entame dans la pire des positions les consultations avec ses départements ministériels pour décider des coupes claires qui vont caractériser la prochaine loi de finances. Les dépenses d’équipement ont été réduites de 16% dans la loi de finances pour 2016. L’option de les réduire encore plus en 2017 se dessine et stresse l’ensemble des ministères engagés dans des plans d’équipements. C’est l’été pourri des sacrifices de cabinets noirs. Les collectivités locales ont déjà subit un gros coup de frein additionnel dans le ralentissement déjà important de leurs dépenses. C’est ce qui a fait découvrir, ce juillet 2016, Louisa Hanoune la réalité de l’économie par temps de fonte de la rente énergétique. Le gel de projets déjà engagés était exclu en 2016. Il n’est plus tabou pour 2017. Les complications sur ce front s’accumulent. Mais il ne s’agit que d’un volet de l’ajustement qui se dessine. Le budget de fonctionnement devrait également être touché dans son poste le plus controversé, celui des interventions sociales de l’Etat qui contient les subventions explicites et implicites. Abdelmalek Sellal espérait sans doute ne pas avoir à traiter de front ce gouffre de la dépense publique, 16% du PIB pour le soutien au seuls prix énergétiques internes. Il n’aura peut être pas à le faire. En septembre prochain il boucle sa quatrième année à la tête du gouvernement. Programmé à son arrivée en septembre 2012 pour distribuer la rente dans la bonne humeur, il se retrouve à contre-emploi à devoir détricoter l’Etat providence de Abdelaziz Bouteflika, pour un autre modèle compétitif et durable. Il se dit de plus en plus au palais d’El Mouradia qu’il n’est pas l’homme de la situation tendue qui arrive. A la fin de l’été c’est donc bien Abdelmalek Sellal qui risque de faire les frais de l’enlisement des cours du pétrole loin des 87 dollars dont a besoin le président Bouteflika pour voguer tranquillement jusqu’à avril 2019.

    maghrebemergent

  • #2
    Rechute ?

    Les cours sont au dessus de la moyenne semestrielle !

    Commentaire


    • #3
      il ya une remontee des cours du brent cela a commence le mercredi 3 Aout
      il ya une probabilite que les cours du brent atteignent les 50 dollars vers la fin de ce mois mais ca reste une probabilite pas une certitude

      Commentaire


      • #4
        Le baril était à 41 dollars au WTI de New York ce 05 août, revenu à son niveau du 12 avril dernier.
        Je me suis arrêté ici ,inutile de continuer plus loin !!!!

        Il y a 2,5 $ de plus pour le Brent par rapport au WTI Américain,plus d'autre primes qui rendent les deux incomparables en prix .
        "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

        Commentaire


        • #5
          La tendance du brent est toujours fortement baissière. Une commodité ne plonge jamais d'un seul coup, ou très rarement. Elle le fait par vagues successivesavec des reprises correspondant en pourcentage aux nombres de Fibonacci. Le brent devrait probablement remonter vers $ 45 pour reprendre sa chute de plus belle. oeilfermé

          Commentaire


          • #6
            Spoutnik
            Le brent devrait probablement remonter vers $ 45 pour reprendre sa chute de plus belle.
            Ainsi a parlé Nostradamus !!!!
            "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

            Commentaire


            • #7
              Il y a une forte resistance aux alentours de 50-52$, et un bon support vers les 40$. Le prix va donc se deplacer dans ce corridor de prix et Il va falloir un evenement majeur pour sortir de ce corridor. on a vu que dés que les prix arrivent a 51-52$, la machine du schiste aux etats-unis innonde le marché et ca retombe tres vite. Donc, si les prix veulent aller au dela de 52$ de facon soutenue, il faut que les schisteux arrettent. De l'autre cote, le developpement rapide des energies renouvelables et propres, plus le ralentissement economique mondial actuel, tirent les prix vers le bas. A mon humble avis, l'age d'or des hydrocarbures est derriere nous.....wallahou a3lam

              Commentaire


              • #8
                Autant la décision de mettre quelques noisettes de côté pour les mauvais jours est à mettre au crédit du pouvoir ,autant la gestion de la crise est catastrophique depuis le début .c'est vraiment le service minimum !
                Il y a tout de même d'autres mesures à prendre que d'arrêter d'acheter des voitures . le gouvernement sellal n'est pas taillé pour ce genre de travail mais pour modifier de manière radicale le pouvoir civil ...il faut que la guerre des clans trouve un épilogue

                Commentaire


                • #9
                  y pas mieux que la vérité des prix
                  .
                  .
                  ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                  Napoléon III

                  Commentaire


                  • #10
                    Plus le pétrole reste bas,plus Sellal a de chance de se maintenir au pouvoir s'il arrive a faire les reformes que le pays attend depuis belle lurette.

                    Je pense que cette horde de mafia au pouvoir sait qu'elle n'a pas le choix,et moi je pense(c'est une simple hypothèse)que ce gouvernement attend la rentrée pour faire quelques annonces afin de redresser l’économie que des imminents économistes n’arrêtent de réclamer afin de préparer le terrain pour le FLN aux élections législatives.

                    Reste a savoir si ces annonces auront l'effet escomptées?Cela dépendra des reformes proposées et surtout de leurs applications sur le terrain.

                    Commentaire


                    • #11
                      Sellal a perdu beaucoup de temps (presque 2 ans) parce qu'il a longtemps caressé l'espoir de voir les prix du brut remonter. Il n'est pas le seul d'ailleurs à avoir pensé que cette chute ne durera pas aussi longtemps.

                      Commentaire


                      • #12
                        Envoyé par hakimcasa
                        Sellal a perdu beaucoup de temps (presque 2 ans) parce qu'il a longtemps caressé l'espoir de voir les prix du brut remonter. Il n'est pas le seul d'ailleurs à avoir pensé que cette chute ne durera pas aussi longtemps.

                        Le train des réformes est déjà passé, il y a deux ans sans le voyageur Sellal resté à quai.
                        Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

                        Commentaire


                        • #13
                          Le train des réformes est déjà passé, il y a deux ans sans le voyageur Sellal resté à quai.
                          Il serait intéressant Zek que tu nous dises quelles sont ces réformes et pourquoi elles ne seraient pas envisageable ... Aujourd'hui voire demain.

                          Merci.

                          Commentaire


                          • #14
                            Envoyé par jawzia
                            Il serait intéressant Zek que tu nous dises quelles sont ces réformes et pourquoi elles ne seraient pas envisageable ... Aujourd'hui voire demain.

                            Merci.
                            Deux ans de perdu, c'est quand même beaucoup, bien sûr, on peut toujours faire les réformes quand le baril est au plus bas et lorsque la situation est plus délicate mais les faire quand tout va bien avec un baril au plus haut depuis plus de 10 ans, c'est quand même plus facile à dose homéopathique.
                            Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

                            Commentaire


                            • #15
                              Merci Zek.

                              Je note que ce n'est plus "Le train est parti" mais tu as changé de fusil d"épaule avec un "à défaut de le prendre en première classe avec serveur à bord du temps d'un baril à 100 dollars, il est toujours possible d'embarquer en deuxième classe".

                              C'est plus mesuré et plus pertinent.

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X