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Face à la crise, les Vénézuéliennes optent pour la stérilisation

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  • Face à la crise, les Vénézuéliennes optent pour la stérilisation

    Le Venezuela traverse actuellement une crise économique sans précédent. Inflation, pénurie alimentaire mais aussi de médicaments menacent ses habitants de famine et les laissent face à un système de santé réduit au minimum. Privées de contraceptifs et ne désirant pas mettre au monde d'enfants qu'elles ne pourront pas nourrir, de plus en plus de femmes prennent une décision radicale.

    Des étagères vides et les quelques produits restants à des prix exorbitants. Voilà face à quoi se retrouvent les Vénézuéliens dans les supermarchés aussi bien que dans les petits magasins depuis plusieurs mois déjà. Le même spectacle s'observe dans les pharmacies ainsi que dans d'autres commerces proposant des produits de la vie quotidienne. Subissant de plein fouet la baisse des cours du pétrole, ce pays du Nord de l'Amérique Latine traverse une crise à la fois économique et politique majeure dont la population est évidemment la principale victime.
    Il est devenu difficile pour les citoyens de se nourrir, de se soigner, de se protéger, tant les denrées manquent. Et tandis que les rues sont chaque jour envahies par des hommes et des femmes demandant au gouvernement de prendre les choses en main, que ce soit par la destitution du président actuel, Nicolas Maduro, ou bien par un autre moyen, dans les cliniques, se pressent de plus en plus de Vénézuéliennes, plus ou moins jeunes, venues se faire ligaturer les trompes.

    Une maman vénézuélienne et son enfant
    Une maman vénézuélienne et son enfant© Getty
    Une maman vénézuélienne et son enfant
    Une maman vénézuélienne et son enfant© Getty
    Une femme portant l'inscription "il n'y a pas de nourriture" lors d'une manifestation
    Une femme portant l'inscription © Getty
    Les contraceptifs, qu'ils s'agissent de la pilule ou bien des préservatifs, sont devenus introuvables et l'avortement étant illégal, pas question de prendre le risque de tomber enceinte et de donner naissance à un enfant qui subira autant, si ce n'est plus, les lourdes conséquences de cette récession historique qui pourrait durer. "Avoir un bébé maintenant, ça veut dire le faire souffrir", se désole auprès de Reuters Milagros Martinez, une jeune bouchère de 28 ans qui a récemment mis au monde son second enfant, non-désiré. Depuis, son quotidien se résume à attendre des heures devant les supermarchés dans l'espoir d'y trouver un peu de nourriture pour sa famille. Elle se lève aux aurores et fait la queue comme des centaines d'autres personnes jusqu'à pouvoir entrer dans le magasin dévalisé.
    Comme une dizaine d'autres femmes, elle s'apprête aujourd'hui à monter dans le bus qui l'emmènera dans un établissement situé dans un quartier huppé de la capitale, Caracas, organisant des "journées stérilisation" où elles seront toutes opérées les unes après les autres.

    Une longue liste d'attente
    Lorsque cette initiative, suivie par plusieurs cliniques publiques au Venezuela, a été lancée, les conditions exigeaient des bénéficiaires qu'elles aient un revenu très bas et aient déjà 4 enfants. Désormais, la demande est si grande que ces modalités ont été revues. Alors que les 40 places disponibles pour ces journées spéciales étaient rarement toutes prises, depuis quelques mois, elle ne suffisent plus et une liste d'attente de plus de 500 femmes a été créée, explique une responsable du programme de l'Etat de Miranda, à côté de Caracas.

    Il va de même dans d'autres régions du pays où la demande ne cesse de croître. Lorsque le service de santé publique ne peut répondre favorablement à leur requête, certaines se tournent vers des établissements privés qui font parfois payer jusqu'à un an du salaire moyen la stérilisation. Un prix qu'elles sont prêtes à payer, en plus du fait de ne plus pouvoir enfanter, pourvu qu'elles ne mettent pas au monde un être qui ne connaîtra peut-être que la misère. Beaucoup de membres du personnel médical et de travailleurs sociaux à qui elles demandent conseil craignent qu'elles ne regrettent ce choix irrémédiable si leur situation vient à s'améliorer et les dirigent vers d'autres moyens de contraception encore disponibles, sur le marché noir du moins. Quand elle pense à l'avenir, le sien et celui de toutes les Vénézuéliennes pour qui une grossesse sera davantage symbole de condamnation que de joie, Yessy Ascanio, 38 ans et mère de deux enfants, est très attristée. "Avant, quand tu tombais enceinte, tout le monde était content. Maintenant, on te dispute." Parce que vouloir donner la vie dans ces circonstances, malgré tout l'amour qu'on à donner, relève de l'inconscience.

    Aufeminin
    "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
    Johann Wolfgang von Goethe

  • #2
    C'est un article débile et malsain sur le compte du malheur d'humains.

    Mais bon, souvent le buzz recherché par les gens (ici les journalistes) est immoral, y'a pas à s'en étonner.
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