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Une récolte de 2,4 millions de quintaux de raisins à Boumerdès

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  • Une récolte de 2,4 millions de quintaux de raisins à Boumerdès

    11 AOÛT 2016 12:58

    En dépit d’un recul notable par rapport au niveau enregistré l’an dernier, les prévisions de récolte de raisins pour la saison en cours maintiennent la wilaya de Boumerdès à la tête du classement des bassins de production en la matière.

    Après le record de l’année 2015 qui a été de 2,8 millions de quintaux, tous types de raisins confondus, la direction de wilaya des services agricoles table pour l’année en cours sur une production de 2,4 millions de quintaux, un niveau qui confirme tout de même ladite wilaya au rang de leader indétrônable en la matière.

    Selon le chef de service production et appui technique à la DSA de Boumerdès, la superficie dédiée à la viticulture dans la région atteint les 11 000 hectares, dont une partie importante en cultures modernisées. Depuis quelques années, les périmètres destinés à la production de raisins ont connu une extension importante, avec une croissance moyenne annuelle de 500 ha, a fait savoir le même responsable, expliquant que l’essor de la viticulture dans la région est motivé par la disponibilité de ressources naturelles et conditions climatiques adéquates, notamment les eaux d’irrigations. A cet égard, il est fait savoir que 80% des viticulteurs exploitent les retenues collinaires installées à travers les régions à haut potentiel, comme Baghlia, Dellys, Bordj Menaïel ou Issers.

    En revanche, la vision optimiste des responsables sectoriels au niveau de Boumerdès n’empêchent pas de multiples contraintes de perdurer et se poser comme frein aux producteurs sur le terrain. La contrainte majeure, selon les témoignages de plusieurs producteurs, est le manque criant en main d’œuvre agricole, notamment pendant la haute saison, comme c’est le cas actuellement avec le début de la campagne des vendanges. Malgré le chômage persistant, les jeunes de la région sont moins enclins au travail agricole comme saisonniers. Pourtant avec des offres allant jusqu’à 1 500 ou 2 000 DA une journée travaillée, les rémunérations proposées ne sont pas moins intéressantes. Cette indifférence des jeunes au travail agricole suscite les regrets des exploitants agricoles pour qui « avec les mauvais reflexes entraînés par les dispositifs Ansej et Cnac, les jeunes chômeurs veulent tous devenir des patrons et travailler à leur compte. »

    L’autre handicap dont se plaignent les viticulteurs dans la wilaya de Boumerdès est le prix imposé par les commerçants sur le marché. Ils jugent inconcevable des prix dépassant les 100 DA/kg de raisin alors qu’à l’exploitation le produit est cédé à 50 DA/kg par les agriculteurs. Pour ces derniers, ces pratiques sont l’œuvre des spéculateurs qui imposent leur diktat sur le marché en maintenant les prix à la hausse.

    Mourad Allal
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