Une rixe a dégénéré sur plage de Sisco, dans le nord de l'île de Beauté, entre des familles musulmanes de Bastia et des vacanciers accompagnés des riverains. La violence de ces heurts a échaudé les esprits à Bastia, sur fond de tensions intercommunautaires.
De vives tensions agitent la Corse après une "violente rixe" intervenue samedi 13 août dans une crique à Sisco, une petite station balnéaire au nord de Bastia.
L'altercation, qui a violemment opposé plusieurs familles musulmanes et des vacanciers, a tourné à l'attroupement et à la mise à feu des voitures des familles. Ces dernières avaient accusé de jeunes hommes de prendre leurs femmes en photo. Le Monde précise que, "après des jets de cailloux et de bouteilles de part et d'autre", des villageois se sont précipités en nombre sur place. Selon des témoignages récoltés par metronews, un homme a été harponné à deux reprises, et son fils a été battu. L'intervention d'une centaine de policiers et de gendarmes a été nécessaire. Cinq personnes au total, dont une femme enceinte, ont été blessées et transportées à l'hôpital de Bastia. Aucun pronostic vital n'est engagé
Le lendemain, dimanche matin, quelques centaines de personnes se sont rassemblées devant la mairie de Bastia, avant de se diriger vers la préfecture, pour protester contre les débordements et dénoncer l'"agression" contre les vacanciers et les jeunes riverains.
La confession musulmane des protagonistes a été au coeur des protestations proférées par les manifestants, qui opposaient "Corses" et "Maghrébins". Après avoir été entendus à la préfecture, des contestataires sont sortis en clamant "aux armes, on va monter parce qu'on est chez nous". Certains manifestants ont pris la direction de Lupino, le quartier populaire et métissé où résident les protagonistes de la veille, aux cris de "On est chez nous". L'entrée était bloquée par les gendarmes.
Dans ce contexte tendu, plusieurs camionnettes de CRS ont été postées en début d'après-midi à l'entrée du centre hospitalier de Bastia, où s'est rendue la foule. Selon l'AFP, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes après avoir été la cible de projectiles. La foule s'est "dispersée dans le calme", d'après Corse-Matin.
L'un des pères de famille a quitté cet hôpital dans la journée avec une ITT de dix jours.
Un appel solennel au calme
Ces frictions ont pris tant d'amplitude que Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse, et Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse, ont appelé "solennellement au calme" dans un communiqué livré dans la journée.
"Ces faits ont inéluctablement entraîné une intense émotion et une réaction forte de la population de Sisco", écrivent-ils, tout en exhortant à que cette "tension importante" ne rejaillisse pas "sur l'ensemble de la population originaire du Maghreb, dont la très grande majorité respecte nos valeurs".
Ces événements ont produit un déferlement de réactions de l'extrême droite, comme Aymeric Chauprade, député européen et ancien du Front National (FN), qui a tenu sur Twitter à offrir son "plein soutien aux Corses face à la racaille islamique". Le mouvement nationaliste Corsica Libera a lui indiqué que "le Peuple corse n'acceptera jamais certains comportements, contraires à ses valeurs culturelles".
Dimanche après-midi, les tensions intercommunautaires n'avaient pas décanté.
Metronews
De vives tensions agitent la Corse après une "violente rixe" intervenue samedi 13 août dans une crique à Sisco, une petite station balnéaire au nord de Bastia.
L'altercation, qui a violemment opposé plusieurs familles musulmanes et des vacanciers, a tourné à l'attroupement et à la mise à feu des voitures des familles. Ces dernières avaient accusé de jeunes hommes de prendre leurs femmes en photo. Le Monde précise que, "après des jets de cailloux et de bouteilles de part et d'autre", des villageois se sont précipités en nombre sur place. Selon des témoignages récoltés par metronews, un homme a été harponné à deux reprises, et son fils a été battu. L'intervention d'une centaine de policiers et de gendarmes a été nécessaire. Cinq personnes au total, dont une femme enceinte, ont été blessées et transportées à l'hôpital de Bastia. Aucun pronostic vital n'est engagé
Le lendemain, dimanche matin, quelques centaines de personnes se sont rassemblées devant la mairie de Bastia, avant de se diriger vers la préfecture, pour protester contre les débordements et dénoncer l'"agression" contre les vacanciers et les jeunes riverains.
La confession musulmane des protagonistes a été au coeur des protestations proférées par les manifestants, qui opposaient "Corses" et "Maghrébins". Après avoir été entendus à la préfecture, des contestataires sont sortis en clamant "aux armes, on va monter parce qu'on est chez nous". Certains manifestants ont pris la direction de Lupino, le quartier populaire et métissé où résident les protagonistes de la veille, aux cris de "On est chez nous". L'entrée était bloquée par les gendarmes.
Dans ce contexte tendu, plusieurs camionnettes de CRS ont été postées en début d'après-midi à l'entrée du centre hospitalier de Bastia, où s'est rendue la foule. Selon l'AFP, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes après avoir été la cible de projectiles. La foule s'est "dispersée dans le calme", d'après Corse-Matin.
L'un des pères de famille a quitté cet hôpital dans la journée avec une ITT de dix jours.
Un appel solennel au calme
Ces frictions ont pris tant d'amplitude que Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse, et Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse, ont appelé "solennellement au calme" dans un communiqué livré dans la journée.
"Ces faits ont inéluctablement entraîné une intense émotion et une réaction forte de la population de Sisco", écrivent-ils, tout en exhortant à que cette "tension importante" ne rejaillisse pas "sur l'ensemble de la population originaire du Maghreb, dont la très grande majorité respecte nos valeurs".
Ces événements ont produit un déferlement de réactions de l'extrême droite, comme Aymeric Chauprade, député européen et ancien du Front National (FN), qui a tenu sur Twitter à offrir son "plein soutien aux Corses face à la racaille islamique". Le mouvement nationaliste Corsica Libera a lui indiqué que "le Peuple corse n'acceptera jamais certains comportements, contraires à ses valeurs culturelles".
Dimanche après-midi, les tensions intercommunautaires n'avaient pas décanté.
Metronews
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