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Louisa Hanoune défend le président de l’APC de Kouba (PT)

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  • Louisa Hanoune défend le président de l’APC de Kouba (PT)

    «La décision de suspension est illégale et infondée»

    La corruption n’a pas de place au sein du Parti des travailleurs. Et s’il s’avère qu’un élu du PT s’adonne à cette pratique, il est immédiatement exclu de nos rangs.


    La décision de suspendre le président de l’APC de Kouba participe de l’arbitraire», s’insurge Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) lors d’une conférence de presse animée conjointement avec Bousnina Zoheir, président de l’APC de Kouba suspendu de ses fonctions.

    Mme Hanoune défend le maire de Kouba et donne un cachet politique à cette affaire ; elle soupçonne «une volonté de falsifier les listes électorales» à l’approche des élections législatives. «Je sens l’odeur d’une falsification des listes électorales dès lors que les maires ont un droit de regard sur la révision de ces listes. Le pouvoir veut des maires sur mesure», lance-t-elle. Sans tergiversation, la première dame du PT estime que Bousnina est victime d’une injustice et elle invite le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, à «revoir sa copie». Pour elle, «des intérêts occultes sont en jeu et s’il n’y avait pas des personnes qui avaient du pouvoir dans cette affaire, le wali n’aurait pas pris cette décision».

    Elle se dit, dans ce sens, persuadée que le wali d’Alger ne prend pas de décisions à la hussarde. «La suspension du président de l’APC de Kouba est une décision infondée et illégale. Nous ne sommes pas dans un Etat de droit, mais toute chose a une limite. Cette décision s’apparente à un coup d’Etat ou, mieux, à un putsch», dénonce la conférencière, rappelant que cette décision est contraire aux instructions données par le ministre de l’Intérieur pour que cessent ces décisions anarchiques et les suspensions à tort et à travers de maires «loyalistes». Lors de son intervention, Mme Hanoune s’est dite intriguée par la célérité avec laquelle l’administration a traité cette affaire.

    «Le citoyen a toute la latitude et le droit de déposer une plainte contre un maire, mais est-ce que le wali, sans aucune vérification, ni enquête, a le droit de procéder à la suspension de l’élu, alors qu’il y a des étapes à suivre avant d’arriver à une telle sanction ?» note Mme Hanoune, assurant que la décision de suspension du maire de Kouba n’a aucun lien ni avec la corruption ni avec la dilapidation de deniers publics et encore moins la gestion de la commune. «Il s’agit d’une affaire liée à des décisions d’autorisation en matière de construction et non de crime», explique-t-elle.

    Mais que reproche le wali d’Alger au président de l’APC de Kouba ? Dans son courrier adressé au concerné, M. Zoukh motive sa décision par les poursuites judiciaires dont il fait objet au niveau des tribunaux de Sidi M’hamed et de Hussein Dey pour «faux», «abus de fonction» et «opposition à une décision de justice».

    Prenant la parole, M. Bousnina assure qu’il est «victime de son intégrité et surtout d’avoir appliqué la loi dans toutes ses dimensions». Il évoque les trois affaires à l’ origine de sa suspension. La première est liée à l’accaparement d’un terrain appartenant au domaine public par le fils d’un ancien ministre (Bechichi) et son refus de régulariser une construction qu’il y a érigée.

    La deuxième est liée à un permis de démolition et un permis de construire délivrés par le maire à une société ayant racheté un terrain situé au sein de l’Ecole normale supérieure (ENS) qui avait été racheté par un privé en 1995. La troisième affaire concerne, selon lui, une coopérative immobilière dont il était secrétaire général en 2002. «J’ai été élu en 2012. C’est insensé, j’exerce mon travail à plein temps et je n’ai rien à voir avec la coopérative immobilière», se défend M. Bousnina.

    Mme Hanoune pense que le wali d’Alger a pour première mission de protéger les deniers publics et les élus : «Il y a des walis qui n’acceptent pas l’injustice et qui protègent les élus et d’autres qui exécutent les ordres de façon aveugle. Nous savons tous qu’il y a des règlements de comptes.» Pour réparer cette «injustice» et ces dérapages, Louisa Hanoune lance un appel au ministre de l’Intérieur et au Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
    El Watan
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