La station thermale de Hammam Righa, qui a donné son nom aussi bien à la commune qu’à la daïra, est située à 70 km au sud-ouest d’Alger, à 9 km de Boumedfaâ.
Découvertes en l’an 44 avant J.-C., les sources thermales de Hammam Righa, mentionnées dans l’ouvrage Itinéraires d’Antonin, missionné par le pouvoir de la capitale de la Rome antique, ont servi de station de repos, de remise en forme, de villégiature et même de lieu de culte pour les officiers des légions romaines installées à Césarée (Cherchell) qui accédaient à la station thermale en traversant les monts du Zaccar par la région des Beni Menacer.
La réputation de Aqua Calidae Colonia (les eaux chaudes médicinales ) de la station se répandit très vite à travers toutes les contrées et devint florissante, selon les historiens, sous la houlette du général Romain Tibérius.
Selon certains travaux de recherches consultés, l’essor de la station s’est rompu par les invasions successives des Vandales puis des Byzantins, des Turcs, et autres Français par la suite.
Claude Maurice Robert, qui a visité la région entre 1860 et 1870, rapporte un féru et passionné d’histoire de la région, Bezzaz Mohammed, photographe de métier installé à Hamam Righa, souffrait d’une affection cutanée au niveau du visage. Les habitant de la contrée lui préconisent de se laver souvent avec les eaux chaudes (entre 30 et 60° par moments et par endroits) ferrugineuses soufrées, sortant des entrailles de la terre, qui eurent un effet curatif sur l’affection de son visage très vite et il en fut guéri définitivement.
Maurice Robert ayant découvert les propriétés curatives de ces eaux y vit une source de richesse inestimable et il entreprit d’y construire en 1873 un hôtel pour recevoir les curistes. La première tranche de l’hôtel en forme de U achevée, il entama la seconde partie qui n’a jamais été terminée et dont les vestiges existent encore, le projet ayant été interrompu par les insurrections successives contre l’occupant coloniale menées par les tribus des Righas en 1901, des Béni Menacer, des Beni Menad, des Zaâtchas…
L’attrait et la renommée des propriétés curatives des eaux thermales, la qualité du climat et de l’air, l’emplacement des termes à flanc de montagne dominant la plaine et adossés à une vaste zone forestière de 4 680 ha, qui s’étend jusqu'à la côte, aux côtés de 480 ha de terres agricoles, en étages jusqu'au fond de la vallée, verdoyants constituant un patch-work fleuri, multicolore, fut plus fort et des structures de bains furent érigées dont le Mont Rose, construit en 1870.
Tous ces facteurs réunis n’ont pas manqué d’exercer une attirance, voire une préférence à longueur d’année et surtout pendant les vacances pour d’innombrables familles de Blida, de Khemis Miliana, de Chlef, de Tissemsilt et même de La Casbah d’Alger, qui venaient et qui viennent effectuer des séjours plus ou moins longs pour se ressourcer.
Ces séjours ont constitué des espaces d’échange, de connaissance, de divertissement puisque des soirées musicales chaâbi surtout s’organisaient spontanément, animées gracieusement et spontanément, sous les pins au clair de lune, par des musiciens reconnus, amis de El-Hadj El-Anka, à l’image de feu Sahraoui, le facteur des PTT de Khemis Miliana, le tout dans des ambiances très conviviales, saines et qui, d’ailleurs, ont souvent débouché sur des unions familiales.
Que reste-t-il maintenant de ces structures de tourisme curatif ? Des bains de Mont Rose, il ne reste aujourd’hui qu’un arbre, tombé en ruine faute d’entretien. Négligé et abandonné, il a été rasé, tout comme a été rasée la structure de l’hôtel Belle Vue ; seul Hamam El Baraka a pu survivre. Le grand hôtel de 3 étoiles lui a été entièrement détruit par le séisme de 1980, son emplacement est devenu un simple terrain vague.
Des sources ferrugineuses et très riches en sels minéraux comme Aïn Tolba, découverte en 1840, il ne reste plus rien et seule Aïn El Karça (source acidulée) demeure puisqu’elle a été réhabilitée. Cette dernière qui coulait dans les broussailles a été mise au jour par les habitants de la région. Le Dr Panier de la garnison de l’armée coloniale de Miliana a procédé à l’analyse de ses eaux et voulait l’exploiter à des fins commerciales mais en s’apercevant que ces eaux perdaient leurs qualités 24 heures plus tard au contact de l’atmosphère, le projet a donc été abandonné, nous a indiqué l’historien photographe local, Bezaz Mohammed.
Source le Soir d’Algérie (toutes mes excuses)
Découvertes en l’an 44 avant J.-C., les sources thermales de Hammam Righa, mentionnées dans l’ouvrage Itinéraires d’Antonin, missionné par le pouvoir de la capitale de la Rome antique, ont servi de station de repos, de remise en forme, de villégiature et même de lieu de culte pour les officiers des légions romaines installées à Césarée (Cherchell) qui accédaient à la station thermale en traversant les monts du Zaccar par la région des Beni Menacer.
La réputation de Aqua Calidae Colonia (les eaux chaudes médicinales ) de la station se répandit très vite à travers toutes les contrées et devint florissante, selon les historiens, sous la houlette du général Romain Tibérius.
Selon certains travaux de recherches consultés, l’essor de la station s’est rompu par les invasions successives des Vandales puis des Byzantins, des Turcs, et autres Français par la suite.
Claude Maurice Robert, qui a visité la région entre 1860 et 1870, rapporte un féru et passionné d’histoire de la région, Bezzaz Mohammed, photographe de métier installé à Hamam Righa, souffrait d’une affection cutanée au niveau du visage. Les habitant de la contrée lui préconisent de se laver souvent avec les eaux chaudes (entre 30 et 60° par moments et par endroits) ferrugineuses soufrées, sortant des entrailles de la terre, qui eurent un effet curatif sur l’affection de son visage très vite et il en fut guéri définitivement.
Maurice Robert ayant découvert les propriétés curatives de ces eaux y vit une source de richesse inestimable et il entreprit d’y construire en 1873 un hôtel pour recevoir les curistes. La première tranche de l’hôtel en forme de U achevée, il entama la seconde partie qui n’a jamais été terminée et dont les vestiges existent encore, le projet ayant été interrompu par les insurrections successives contre l’occupant coloniale menées par les tribus des Righas en 1901, des Béni Menacer, des Beni Menad, des Zaâtchas…
L’attrait et la renommée des propriétés curatives des eaux thermales, la qualité du climat et de l’air, l’emplacement des termes à flanc de montagne dominant la plaine et adossés à une vaste zone forestière de 4 680 ha, qui s’étend jusqu'à la côte, aux côtés de 480 ha de terres agricoles, en étages jusqu'au fond de la vallée, verdoyants constituant un patch-work fleuri, multicolore, fut plus fort et des structures de bains furent érigées dont le Mont Rose, construit en 1870.
Tous ces facteurs réunis n’ont pas manqué d’exercer une attirance, voire une préférence à longueur d’année et surtout pendant les vacances pour d’innombrables familles de Blida, de Khemis Miliana, de Chlef, de Tissemsilt et même de La Casbah d’Alger, qui venaient et qui viennent effectuer des séjours plus ou moins longs pour se ressourcer.
Ces séjours ont constitué des espaces d’échange, de connaissance, de divertissement puisque des soirées musicales chaâbi surtout s’organisaient spontanément, animées gracieusement et spontanément, sous les pins au clair de lune, par des musiciens reconnus, amis de El-Hadj El-Anka, à l’image de feu Sahraoui, le facteur des PTT de Khemis Miliana, le tout dans des ambiances très conviviales, saines et qui, d’ailleurs, ont souvent débouché sur des unions familiales.
Que reste-t-il maintenant de ces structures de tourisme curatif ? Des bains de Mont Rose, il ne reste aujourd’hui qu’un arbre, tombé en ruine faute d’entretien. Négligé et abandonné, il a été rasé, tout comme a été rasée la structure de l’hôtel Belle Vue ; seul Hamam El Baraka a pu survivre. Le grand hôtel de 3 étoiles lui a été entièrement détruit par le séisme de 1980, son emplacement est devenu un simple terrain vague.
Des sources ferrugineuses et très riches en sels minéraux comme Aïn Tolba, découverte en 1840, il ne reste plus rien et seule Aïn El Karça (source acidulée) demeure puisqu’elle a été réhabilitée. Cette dernière qui coulait dans les broussailles a été mise au jour par les habitants de la région. Le Dr Panier de la garnison de l’armée coloniale de Miliana a procédé à l’analyse de ses eaux et voulait l’exploiter à des fins commerciales mais en s’apercevant que ces eaux perdaient leurs qualités 24 heures plus tard au contact de l’atmosphère, le projet a donc été abandonné, nous a indiqué l’historien photographe local, Bezaz Mohammed.
Source le Soir d’Algérie (toutes mes excuses)
Commentaire