Elle devrait s’établir à plus de 530.000 tonnes
La zone des Doukkala en assure 40%
Avec un rendement record: 14 tonnes à l’hectare
Un bon cru pour la filière sucrière. Au moins la moitié des besoins de consommation sont sécurisés. Selon une source du ministère de l’Agriculture, la production du sucre devrait s’établir à plus de 530.000 tonnes. Ce qui tombe à pic avec la remontée des cours qui se dessine à l’international. (Voir encadré ci-contre). Un record pour une campagne marquée par une pluviométrie très modeste. La performance reste toutefois tirée par la zone des Doukkala qui enregistre pour la 3e année consécutive une croissance à deux chiffres de la production betteravière, des rendements et du chiffre d’affaires. La région accapare 40% de la production nationale sucrière: 230.000 tonnes en 2015-2016. Le chiffre d’affaires à l’hectare ayant atteint 42.000 DH contre 35.000 la campagne précédente et la valeur de la production betteravière est estimée à 1 milliard de DH au lieu de 672 millions, une saison auparavant. (Voir infographie). Ces performances s’expliquent «par l’important potentiel hydrique mais surtout la maîtrise de l’itinéraire technique et la constante coordination des partenaires concernés», souligne Abderrahmane Naili, directeur régional de l’Agriculture.
Sur les cinq dernières années, la production de sucre a quasiment doublé bien que la superficie n’ait augmenté que de 10% à 18.900 ha. «La raison tient à l’amélioration de tous les paramètres de conduite de la plante sucrière», précise Naili. La semence monogerme a été ainsi généralisée à l’ensemble de la superficie. Il en est de même des semis qui sont mécanisés à 100% et pratiqués à hauteur des trois quarts de manière précoce. Le tout, avec une bonne maîtrise de l’irrigation, de la fertilisation et de la protection des plantes.
La région bénéficie en effet, d’un taux d’encadrement des plus élevés assuré par les techniciens de Cosumar et des services du ministère de l’Agriculture. Cette année, l’arrachage a démarré plus tôt que d’habitude et a été réalisé à raison de 40% par des récolteuses dont le financement est subventionné.
Résultat. Des records ont été enregistrés à tous les niveaux. Les rendements ont atteint en moyenne 85 tonnes de betterave à l’hectare et la teneur en sucre, 18%. Ce qui dégage, une production sucrière à l’hectare de l’ordre de 14 tonnes. Ce niveau dépasse celui atteint généralement en Europe : 12 tonnes/ha. «Et des pics de 16 tonnes, voire plus ont été relevés dans quelques exploitations», révèle Naili. D’ores et déjà, le Comité technique régional de betterave à sucre a lancé la préparation de la prochaine campagne. Objectif, mettre au point les mesures pour s’assurer un bon déroulement de mise en culture de la plante sucrière
Compensation: 1,7 milliard de DH au 1er semestre
A fin juin dernier, le montant de compensation au titre de la consommation du sucre s’est élevé à 1,7 milliard de DH. Un chiffre en légère baisse par rapport à la même période de 2015. L’évolution de la charge de compensation du sucre est proportionnelle à celle de la consommation du sucre sous ses quatre principales formes: pain, morceau, lingot et granulé. Le sucre granulé représente 56% du volume global consommé, aussi bien en 2016 qu’en 2015. Quant au sucre brut importé, il a subi l’impact de la baisse des prix à l’échelle internationale. Ce qui a permis à la Caisse de compensation d’encaisser les équivalents tarifaires dont le montant s’est établi à 96 millions de DH à fin juin dernier.
Les cours du sucre repartent à la hausse
Les prix mondiaux du sucre brut ont atteint 428 dollars la tonne en juin 2016. C’est le plus haut niveau depuis 2012, marquant une hausse de 69% depuis leur creux d’août 2015. Ils se sont établis à 347 dollars la tonne en moyenne sur le premier semestre, en augmentation de 15% en glissement annuel. Ils sont soutenus par les perspectives d’un déficit de l’offre par rapport à la demande mondiale, estimé par l’Organisation internationale du sucre à 6,7 millions de tonnes pour la saison 2015-2016 et à 3,8 millions de tonnes pour la prochaine campagne.
En particulier, les cours du sucre sont portés par des perspectives de production moins forte que prévu en Inde, 2e producteur mondial, et en Thaïlande, deuxième exportateur mondial. La tendance haussière des prix sucriers serait, toutefois, freinée par les récoltes exceptionnelles au Brésil, principal producteur et exportateur du sucre au monde.
l'économiste
La zone des Doukkala en assure 40%
Avec un rendement record: 14 tonnes à l’hectare
Un bon cru pour la filière sucrière. Au moins la moitié des besoins de consommation sont sécurisés. Selon une source du ministère de l’Agriculture, la production du sucre devrait s’établir à plus de 530.000 tonnes. Ce qui tombe à pic avec la remontée des cours qui se dessine à l’international. (Voir encadré ci-contre). Un record pour une campagne marquée par une pluviométrie très modeste. La performance reste toutefois tirée par la zone des Doukkala qui enregistre pour la 3e année consécutive une croissance à deux chiffres de la production betteravière, des rendements et du chiffre d’affaires. La région accapare 40% de la production nationale sucrière: 230.000 tonnes en 2015-2016. Le chiffre d’affaires à l’hectare ayant atteint 42.000 DH contre 35.000 la campagne précédente et la valeur de la production betteravière est estimée à 1 milliard de DH au lieu de 672 millions, une saison auparavant. (Voir infographie). Ces performances s’expliquent «par l’important potentiel hydrique mais surtout la maîtrise de l’itinéraire technique et la constante coordination des partenaires concernés», souligne Abderrahmane Naili, directeur régional de l’Agriculture.
Sur les cinq dernières années, la production de sucre a quasiment doublé bien que la superficie n’ait augmenté que de 10% à 18.900 ha. «La raison tient à l’amélioration de tous les paramètres de conduite de la plante sucrière», précise Naili. La semence monogerme a été ainsi généralisée à l’ensemble de la superficie. Il en est de même des semis qui sont mécanisés à 100% et pratiqués à hauteur des trois quarts de manière précoce. Le tout, avec une bonne maîtrise de l’irrigation, de la fertilisation et de la protection des plantes.
La région bénéficie en effet, d’un taux d’encadrement des plus élevés assuré par les techniciens de Cosumar et des services du ministère de l’Agriculture. Cette année, l’arrachage a démarré plus tôt que d’habitude et a été réalisé à raison de 40% par des récolteuses dont le financement est subventionné.
Résultat. Des records ont été enregistrés à tous les niveaux. Les rendements ont atteint en moyenne 85 tonnes de betterave à l’hectare et la teneur en sucre, 18%. Ce qui dégage, une production sucrière à l’hectare de l’ordre de 14 tonnes. Ce niveau dépasse celui atteint généralement en Europe : 12 tonnes/ha. «Et des pics de 16 tonnes, voire plus ont été relevés dans quelques exploitations», révèle Naili. D’ores et déjà, le Comité technique régional de betterave à sucre a lancé la préparation de la prochaine campagne. Objectif, mettre au point les mesures pour s’assurer un bon déroulement de mise en culture de la plante sucrière
Compensation: 1,7 milliard de DH au 1er semestre
A fin juin dernier, le montant de compensation au titre de la consommation du sucre s’est élevé à 1,7 milliard de DH. Un chiffre en légère baisse par rapport à la même période de 2015. L’évolution de la charge de compensation du sucre est proportionnelle à celle de la consommation du sucre sous ses quatre principales formes: pain, morceau, lingot et granulé. Le sucre granulé représente 56% du volume global consommé, aussi bien en 2016 qu’en 2015. Quant au sucre brut importé, il a subi l’impact de la baisse des prix à l’échelle internationale. Ce qui a permis à la Caisse de compensation d’encaisser les équivalents tarifaires dont le montant s’est établi à 96 millions de DH à fin juin dernier.
Les cours du sucre repartent à la hausse
Les prix mondiaux du sucre brut ont atteint 428 dollars la tonne en juin 2016. C’est le plus haut niveau depuis 2012, marquant une hausse de 69% depuis leur creux d’août 2015. Ils se sont établis à 347 dollars la tonne en moyenne sur le premier semestre, en augmentation de 15% en glissement annuel. Ils sont soutenus par les perspectives d’un déficit de l’offre par rapport à la demande mondiale, estimé par l’Organisation internationale du sucre à 6,7 millions de tonnes pour la saison 2015-2016 et à 3,8 millions de tonnes pour la prochaine campagne.
En particulier, les cours du sucre sont portés par des perspectives de production moins forte que prévu en Inde, 2e producteur mondial, et en Thaïlande, deuxième exportateur mondial. La tendance haussière des prix sucriers serait, toutefois, freinée par les récoltes exceptionnelles au Brésil, principal producteur et exportateur du sucre au monde.
l'économiste
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