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La candidature Trump menacée d'implosion

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  • La candidature Trump menacée d'implosion

    Malgré sa chute dans les sondages et une défiance croissante dans son propre camp, le candidat républicain à la Maison-Blanche croit toujours en ses chances et refuse de réorienter sa campagne.


    Soudain, après avoir battu la campagne sabre au clair et crinière au vent, Donald Trump se fige et semble gagné par le doute. L'homme pour lequel il n'est de pire insulte que loser envisage la possibilité d'un échec dans sa course à la Maison-Blanche. «Si dans quatre-vingt-dix jours je finis second, alors que je suis censé être le plus intelligent et avoir beaucoup de bonnes idées, ce ne sera pas si grave. Je retournerai à une vie très douce», a-t-il déclaré jeudi dernier sur NBC.

    Cette sobre analyse, inédite de sa part, ne procède pas d'un examen de conscience. Au contraire: c'est parce que, pressé de toutes parts de changer sa manière de faire campagne, il s'y refuse, que le candidat républicain à la Maison-Blanche évoque l'hypothèse d'une défaite le 8 novembre face à Hillary Clinton. Une série de mauvais sondages, non seulement dans des États âprement disputés - la Floride, la Pennsylvanie, l'Ohio -, mais aussi dans des bastions républicains traditionnels - l'Arizona, la Géorgie, la Caroline du Nord -, met clairement sa candidature en danger. Les élus républicains à travers le pays tirent la sonnette d'alarme et sont de plus en plus nombreux à briser les rangs. Le spectre de son effondrement avant la ligne d'arrivée devient même une hypothèse de travail pour la cohorte grandissante de ses adversaires dans son propre camp.


    Donald Trump va-t-il en tirer les conséquences en corrigeant la trajectoire de sa campagne? «Je vais juste continuer à faire ce que je fais, répond-il sur NBC. À l'arrivée, soit ça marche, soit j'aurai de très longues et belles vacances.» Quand Bill O'Reilly, sur Fox News, s'inquiète du peu de moyens déployés sur le terrain pour mobiliser les électeurs, il minimise le problème: «Je ne suis pas convaincu que nous en ayons besoin.» À une journaliste qui lui demande «Vous vous rendez compte que la campagne est différente maintenant (de celle des primaires) ?», il rétorque: «Non. (…) Ce qui doit arriver arrivera. Je suis direct avec les électeurs. Je ne sais pas si ça va marcher parce que je ne suis pas un professionnel de la politique, et ça, j'en suis fier. Mais je fais un super boulot, politiquement.»

    Le promoteur immobilier sur lequel personne ne pariait au début des primaires est persuadé d'avoir pris la température du pays comme nul autre. Son principal critère d'analyse paraît être le nombre et l'enthousiasme de ses supporteurs, pour lesquels aucune salle n'est assez grande. À ceux qui jugent suicidaire son mépris pour les règles classiques d'une campagne présidentielle, il oppose un scepticisme fondé sur sa faculté démontrée de déjouer les pronostics: «J'écoute des gens qui me disent d'être moins agressif, plus gentil, moins brutal. OK, je veux bien. Mais personnellement, je ne suis pas sûr que ce soit ce que veut le pays», déclare-t-il au magazine Time.

    Cette fondamentale divergence de vues avec l'appareil du Parti républicain est d'une certaine façon arbitrée par les sondages. Il est désormais distancé par Hillary Clinton de 9 points en moyenne en Pennsylvanie, de 8 points en Virginie, de 11 points dans le Colorado, de 7 points dans le New Hampshire… Mais aussi, quoique par des marges plus étroites, en Floride, dans l'Ohio, en Géorgie, en Caroline du Nord, dans l'Iowa, l'Arizona, le Nevada… L'homme qui, juste après la convention de son parti à Cleveland, promettait de l'emporter dans des États «auxquels les républicains ne pensent même pas depuis des décennies» tant ils sont solidement acquis aux démocrates fait maintenant entendre un autre son de cloche. «Nous avons un énorme problème dans l'Utah», confie-t-il devant des pasteurs évangéliques. Dans l'Ohio, «nous avons besoin d'aide». En Virginie, «tout dépendra de la mobilisation des électeurs chrétiens». En Pennsylvanie, «la seule façon qu'Hillary ait de gagner, c'est en trichant dans certaines parties de l'État»

    L'accusation récurrente d'une élection «truquée» résiste mal à l'examen. Les États sont responsables de l'organisation des scrutins, et 31 sur 50 sont gouvernés par des républicains. S'il y est en danger, c'est plutôt parce que 60 % des électeurs du Grand Old Party (GOP) désapprouvent ses provocations, de la querelle avec la famille d'un soldat tué en Irak à l'accusation selon laquelle Obama a «fondé l'État islamique» en passant par l'allusion semblant inciter les militants du port d'armes à agir contre Hillary Clinton. Mais Donald Trump semble imperméable à ces reproches. «Je ne comprends pas que nous ne soyons pas largement en tête», a-t-il dit à ses partisans en Floride. C'est forcément un «complot»: il commence d'ailleurs à enrôler des «observateurs» pour surveiller le vote du 8 novembre.
    Le candidat s'enferme ainsi dans une logique qui l'isole de plus en plus. Pour tout vainqueur des primaires, démocrate ou républicain, le défi de la présidentielle consiste à élargir sa base. Trump, lui, ne cesse de la réduire. Il est écrasé par Clinton auprès des minorités - en particulier noires et latinos - et fait à peine jeu égal auprès des indépendants, le premier bloc électoral du pays (39 %). À moins de trois mois du scrutin, c'est devenu tellement inquiétant que les pressions des dirigeants républicains virent à l'ultimatum.

    Plus de cent d'entre eux viennent de signer une lettre ouverte au président du Comité national du parti, Reince Priebus, le suppliant de réorienter l'argent et la logistique disponibles vers les autres enjeux du 8 novembre (le renouvellement de la Chambre des représentants, d'un tiers du Sénat et de 12 postes de gouverneur). «Tout dollar dépensé sur Donald Trump est un dollar gaspillé en faveur d'un candidat qui affaiblit le GOP», écrivent-ils. Bon nombre de grands donateurs républicains ont déjà fait cette analyse et ne misent plus un sou sur lui. Sa candidature peut-elle imploser avant la ligne d'arrivée? Il y a péril en la demeure. Selon le quotidien du Congrès The Hill, s'il n'a pas redressé la barre d'ici à la Fête du travail (Labor Day), le 5 septembre, son parti le laissera tomber. C'est ce qui était arrivé à Bob Dole en 1996, lorsque sa défaite face à Bill Clinton ne faisait plus de doute.

    Remplacer «le Donald»?

    L'hypothèse est plus qu'improbable. Le candidat républicain croit toujours fermement en ses chances et n'est pas du genre à s'effacer. En dépit des efforts de certains élus ou de mouvements comme Dump Trump ou Never Trump, il est impossible de l'y forcer. La clause n° 9 du règlement du Parti républicain prévoit la possibilité de remplacer un candidat à la présidentielle «en cas de mort, d'incapacité ou autre», ce qui est assez vague. Les 168 membres du Comité national républicain se réuniraient alors avec deux options: soit convoquer une nouvelle convention - mais il est un peu tard -, soit choisir eux-mêmes un remplaçant.

    Ces représentants des cinquante États exprimeraient le même nombre de voix que leur État comptait de délégués à la convention. Ils pourraient choisir n'importe qui, pas nécessairement l'un des vaincus des primaires, ni même l'un des leurs. Mais le casse-tête serait dans la mise en œuvre d'un tel changement. La plupart des délais fixés par les États pour être inscrit sur les bulletins de vote sont en train d'expirer (le 10 août dans l'Ohio, le 15 en Pennsylvanie, etc.) Outre la complication logistique de faire réimprimer les bulletins dans cinquante États, l'opération ne manquerait pas d'être contestée en justice par les démocrates à peu près partout. Autant dire qu'à la convention de Cleveland, le Parti républicain a lié son sort à Donald Trump pour le meilleur et pour le pire.


    le figaro

  • #2
    bof c t prévisible...

    la chute est programmée..


    elle a commencé lors de sa visite d'un golf en écosse.. comment un gars en campagne de résidentielle peut il se permettre d'aller inaugurer son investissement privé ?

    juste après sa blonde dulcinée a lu sous ses conseils un discours de michelle obama... la comparaison est dévastatrice entre la blonde inculte et la noire de harvard..

    le message est clair... la couleur du cheveu ne fait pas le président.

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    • #3
      c'est le musulman Khan qui l'a mis à nu, qui l'a poussé à sa bourde impardonnable: toucher à un héros mort au champ de bataille.

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      • #4
        Les médias sont manipulateurs. Rien n'est gagné encore pour la criminelle Clinton :22:

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        • #5
          Si c'est pour remplacer un crétin par un imbécile, mieux laisser les choses telles
          quelles

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          • #6
            Les médias sont manipulateurs. Rien n'est gagné encore pour la criminelle Clinton
            Tahar, ce qui vous pousse à soutenir, contre toute logique, ce peroxydé de Trump, ce n'est pas le fait que Clinton soit une "criminelle", mais c'est surtout le fait que ce demeuré de Trump, soit un adorateur du mafieux Poutine et du boucher Assad.

            Sinon, que ce soit Trump ou Clinton, la politique extérieure américaine ne changera pas parce qu'elle obéit à une doctrine et à des principes qui ne changent jamais quelque soit le président en place.

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            • #7
               The GOP’s Bottomless Bottom

               Trump’s attacks on the Khans aren’t surprising. We know there’s no low he won’t hit. But now Republican leaders are going down with him.


               Back in December, when Donald Trump proposed his ban on Muslims’ entering the United States, I wrote a piece called “Donald Trump’s Bottomless Bottom.” There was no depth he wouldn’t sink to, it seemed—and, sadly, it also seemed there was no abomination for which his loyal primary supporters would punish him. Trump had already called Mexicans who illegally entered the country drug dealers and “rapists,” questioned former-prisoner-of-war Senator John McCain’s hero credentials—“I like people who weren’t captured,” he needled—and led a crusade against popular Fox News host Megyn Kelly, blaming her tough debate questioning on her menstrual cycle. As Trump kept diving for the bottom, he kept rising in the polls.

               To their credit, many of Trump’s rivals for the GOP nomination, having let his earlier remarks slide, criticized his anti-Muslim jihad. “Banning all Muslims will make it harder for us to do exactly what we need to do, which is destroy ISIS,” Jeb Bush said at a debate the next week. “We need to engage with the Arab world to make this happen.” But as we now know, more than two-thirds of GOP primary voters agreed with Trump’s stand, and he won the primary.
              I was right about Trump’s bottomless bottom; his Muslim ban proposal wasn’t disqualifying. Nothing has been, yet. But now he’s dragged the whole Republican Party down to a new bottom with him. His attacks on the Muslim parents of Capt. Humayan Khan, who was killed in Iraq by a suicide bomber in 2004 while saving many in his unit, have been despicable. Khan’s father, Khzir, was the soul of the Democratic National Convention, railing against Trump for wanting to bar people like his medal-winning son from the country, and offering to lend him his pocket copy of the US Constitution, since it seems obvious Trump hasn’t read it. “You have sacrificed nothing, and no one,” Khan told Trump, and his words rang through the convention hall. They are still ringing this week.

               Predictably, Trump struck back. But maybe less predictably, while GOP leaders rebuked Trump—running mate Mike Pence called Captain Khan “an American hero”—not one of them withdrew their endorsement of the divisive, disrespectful bully. Hilariously, a Trump aide reached out to Capitol Hill seeking members’ support for his boss in his feud with the Khans. He reportedly got no response. On Tuesday morning, Representative Richard Hanna, R-NY, became the first House member to announce that he would support Hillary Clinton. “For me, it is not enough to simply denounce his comments: He is unfit to serve our party and cannot lead this country,” Hanna wrote in an op-ed. But the pro-choice congressman is retiring this year; his party’s leaders have been unable to show the same spine.
              Let’s remember: Other candidates for president—indeed, presidents themselves—have been attacked by the grieving parents of children lost in wars. Cindy Sheehan became a peace crusader and a George W. Bush antagonist after she lost her son in the Iraq war. But Bush treated her gently. “I sympathize with Mrs. Sheehan.… She has every right in the world to say what she believes. This is America. She has a right to her position.”

               At the GOP convention in Cleveland two weeks ago, Pat Smith, the mother of State Department security employee Sean Smith, killed at the Benghazi compound in 2012, blamed Clinton for her son’s death. “ I blame Hillary Clinton—I blame Hillary Clinton personally for the death of my son.” She later said Clinton belonged in prison. Asked about Smith’s claims by Fox’s Chris Wallace on Sunday, Clinton said: “Chris, my heart goes out to [her]. I understand the grief and the incredible sense of loss that can motivate that.”
              Trump, of course, took a different tack. First he suggested that Ghazala Khan, the captain’s mother, was “not allowed” to speak, presumably by Muslim custom (though she was already on record saying she could not speak as she was overwhelmed by grief merely looking at pictures of her late son). Then he denied Khan’s claim that he’d made no sacrifices. “I’ve created thousands and thousands of jobs, tens of thousands of jobs, built great structures. I’ve had tremendous success,” he told ABC’s This Week on Sunday.
              And then he took to Twitter.
              Mr. Khan, who does not know me, viciously attacked me from the stage of the DNC and is now all over T.V. doing the same—Nice!
              — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 1, 2016
              This story is not about Mr. Khan, who is all over the place doing interviews, but rather RADICAL ISLAMIC TERRORISM and the U.S. Get smart!
              — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 1, 2016
              Asked by CNN to reply to Trump, Khan replied: “I really want to keep my family’s dignity.” He went on to suggest that Trump lacked a trait required by “great leaders”: empathy.

               But again, Trump’s response was predictable. The craven have-it-both-ways reaction of Republican leaders was less so. Senator John McCain came out with a long and scathing denunciation of the GOP nominee. “While our Party has bestowed upon him the nomination, it is not accompanied by unfettered license to defame those who are the best among us,” McCain said in a statement Monday. “I’d like to say to Mr. and Mrs. Khan: thank you for immigrating to America. We’re a better country because of you. And you are certainly right; your son was the best of America, and the memory of his sacrifice will make us a better nation—and he will never be forgotten.” Reading McCain’s increasingly fiery statement, it was natural to expect he would conclude it by withdrawing his Trump endorsement. He did not.
              It went on like that all of Monday. Senator Marco Rubio, once a Trump opponent, said this: “I think [Khan’s] parents are heroes and they have a First Amendment right to speak out on their politics, as all Americans do. Their son died for the Constitution and I honor that.” He too left his endorsement intact.
              On Friday night on MSNBC, Khizr Khan praised House Speaker Paul Ryan and Senate majority leader Mitch McConnell as honorable men, and begged them to denounce Trump’s remarks. The next day Ryan did so—without mentioning Trump. “As I have said on numerous occasions, a religious test for entering our country is not reflective of these fundamental values. I reject it. Many Muslim Americans have served valiantly in our military and made the ultimate sacrifice. Captain Khan was one such brave example. His sacrifice—and that of Khizr and Ghazala Khan—should always be honored. Period.” It was a milder reaction than Ryan has had to Trump in the past, when he called Trump’s attacks on a judge of Mexican descent “the textbook definition of racist.” McConnell likewise condemned the remarks without mentioning Trump.





              the nation magazine 02.08.2016
              By Joan Walsh
              Dernière modification par hiemsal, 16 août 2016, 22h37.
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