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Le tourisme marocain est sur la bonne voie, mais peut mieux faire (OCDE)

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  • Le tourisme marocain est sur la bonne voie, mais peut mieux faire (OCDE)

    Pour relancer le tourisme et suivre les recommandations de l’OCDE, le gouvernement marocain doit imposer aux établissements hôteliers un programme de qualité et des audits. Objectifs : traquer la concurrence déloyale et faire intégrer tous les hôteliers dans le programme ‘’vision 2020’’.

    Dans une étude sur le secteur touristique mondiale intitulée ‘’Tendances et politiques du tourisme 2016’’, l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) fait des recommandations sévères au Maroc, mais reconnaît que le programme ‘’vision 2020’’ qui escompte 20 millions de touristes à cette date est ‘’ambitieux’’. Dans ses recommandations pour la destination Maroc, l’OCDE estime que ‘’es institutions chargées de développer le tourisme au Maroc doivent respecter le Contrat programme qui définit la stratégie touristique nationale, vision 2020, pour la période 2010 à 2020.’’ En outre, le Maroc doit aussi donner davantage de ‘’visibilité à la destination sur Internet, diversifier l’offre et déployer le suivi en matière de durabilité’’, indique L’Economiste. Une stratégie digitale pour le secteur a été annoncée fin juillet par le ministère du Tourisme, et l’équipe de l’OCDE souligne que le Maroc reconnaît que ‘’dans un environnement où la concurrence fait rage et dans un contexte économique mondial difficile, la qualité de l’expérience touristique joue un rôle décisif.’’ Bref, le secteur touristique marocain, selon l’Organisation, doit investir dans les nouvelles technologies, mais également dans la formation des personnels pour améliorer la qualité de service et des prestations. Fatalement, l’Organisation internationale recommande au gouvernement marocain d’accorder un intérêt particulier autant à l’hébergement qu’à la mise en place d’un programme de qualité, à travers ‘’un système de classement destiné à faire en sorte que la qualité de service corresponde aux attentes des touristes’’, rapporte par ailleurs L’Economiste.

    Le recul par les chiffres

    Et les statistiques ne sont guères réjouissantes pour le tourisme marocain, impacté autant par la baisse des flux dans le sillage des actes terroristes en Europe, notamment en France. Durant les cinq premiers mois de 2016, le pays n'a accueilli, hors Marocains résidents en Europe (MRE), que seulement 3,48 millions de touristes, soit 1,4% de moins que la même période en 2015, selon l’Observatoire du tourisme. Le flux des touristes internationaux a reculé quant à lui de 4,5% à fin mai dernier, au moment où celui des marocains résidents à l'étranger (MRE) a progressé de 3,4%. Cette baisse est due aux repli des principaux marchés émetteurs de touristes pour le Maroc, comme la France (-3%), l’Allemagne (-7%), le Royaume Uni (-7%), l’Italie (-6%), avec une hausse cependant de 2% pour la Hollande. Même tendance au niveau des nuitées réalisées dans les établissements d'hébergement touristique classés, qui ont enregistré une baisse de 1,4% à fin mai 2016 par rapport à la même période de 2015 (-5,5% pour les touristes non-résidents et +8,4% pour les résidents).

    Un ‘’gagne pain’’ pour plus de 550.000 personnes

    Le secteur du tourisme au Maroc a employé 505.000 personnes (4,7% de l’ensemble des emplois) et contribué à hauteur de 61,9 milliards de DH au PIB (6,7% du PIB total) en 2014. Selon des chiffres donnés par L’Economiste, la consommation touristique intérieure s’est élevée à 105,5 milliards DH, alors que 82.000 personnes ont été employées dans l’industrie des services de restauration et de consommation de boissons. Et près de 34.000 dans le transport de voyageurs, ainsi que 22.300 personnes travaillent dans l’industrie des agences de voyages et des autres services de réservation. A fin 2014, le Maroc comptait 3.180 hôtels et établissements assimilés. D’ici à 2020, les responsables du secteur escomptent la création de 470.000 nouveaux emplois directs, soit près d’un million de travailleurs. Les recettes touristiques devraient atteindre 140 milliards de dirhams en 2020, soit un peu moins de 14 milliards d’euros.


    Maghreb émergent
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